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Animaux (Animalia)
La terre abrite près de deux millions d'espèces animales, en partant des vers microscopiques jusqu'aux imposantes baleinesLes Baleines. Les scientifiques pensent qu'il existerait environ dix millions d'espèces alors que seuls deux millions sont actuellement répertoriés. Toutes les espèces partagent des caractéristiques essentielles, à la fois physiologiques et comportementales, qui les distinguent des autres formes de vie et les rendent fascinants. Moins de 3 % des espèces animales répertoriées sont des vertébrés tels que les mammifèresLes Mammifères, les oiseauxLes Oiseaux et les poissonsLes Poissons. Les arthropodes constituent de loin le plus grand groupe peuplant actuellement notre planète.
* Les muscles :
Presque tous les animaux sont dotés d'un squelette et de mécanismes musculaires permettant de l'actionner. Si les squelettes sont très différents selon les espèces, les muscles fonctionnent quasiment toujours de la même façon.
Ce sont les muscles qui permettent aux animaux de bouger. Ils ne sont pas seulement à l'origine des mouvements visibles de l'extérieur, mais jouent aussi un rôle dans les fonctions internes du corps comme les battements du coeur. En se contractant, le muscle provoque une traction sur un élément du squelette ou sur une partie du corps. Chaque muscle ne peut faire bouger que dans un seul sens les os auxquels il est rattaché. C'est pourquoi les muscles fonctionnent deux par deux.
Il faut savoir qu'un mammifère est doté d'environ 600 muscles alors que certains insectes en comptent trois fois plus.
* Les articulations :
Si les muscles sont le moteur principal permettant aux animaux de bouger, les articulations donnent au corps sa souplesse. Ces articulations se situent là où deux, voire plusieurs os, se rencontrent. Ceux-ci sont reliés par des ligaments étant élastiques et résistants autorisant ainsi le mouvement. Les os des articulations sont enveloppés de cartilage permettant de réduire les phénomènes de friction et d'usure. Un liquide lubrifiant, appelé liquide synovial, permet aussi de réduire le frottement entre les os. Les arthropodes (insectes, crustacés, araignées...) ont des articulations se résumant à un amincissement de leur exosquelette.
* Le squelette :
Dans le monde animal, il existe plusieurs types de squelette variant selon les espèces :
* Le squelette liquide
Beaucoup d'invertébrés, de vers et autres créatures à corps mou, possèdent un squelette formé d'un volume liquide. Néanmoins, leur corps est loin d'être flasque, car ces animaux parviennent à se rigidifier sous l'effet de contractions musculaires qui compriment leur liquide corporel.
* Le squelette externe
Comme de nombreux invertébrés, les arthropodes possèdent un squelette apparent. Aussi rigide qu'une armure, ce squelette enveloppe et protège les organes internes. Ce squelette est communément appelé exosquelette. Chez les insectes, le squelette est formé de cuticule, substance solide et résistante suffisamment élastique afin de supporter compression et flexion du corps, un peu comme le plastique.
* Le squelette calcaire
Le squelette calcaire est en fait une charpente externe qui soutient le corps de certains invertébrés. Parfois simple coquille, comme chez les mollusques, il peut parfois se composer de plaques soudées les unes aux autres faisant ainsi ressembler à un véritable squelette. La forme du squelette varie selon les espèces : épineux comme celui de l'oursin ou en spirale comme dans le cas des escargots.
* Le squelette osseux
La plupart des animaux vertébrés sont dotés d'une charpente interne, également appelée endosquelette, essentiellement constituée de tissus durs et minéralisés : les os. Le squelette type d'un vertébré comprend un crâne, une colonne vertébrale arquée et de quatre membres mobiles. Au fil des millénaires, ce schéma de base a grandement évolué permettant aux animaux de s'adapter aux différents habitats ainsi qu'aux styles de vie des espèces. Par exemple, chez le serpent seul subsistent aujourd'hui un crâne, une colonne vertébrale considérablement allongée et des côtes. Tortues marines et terrestres sont dotées d'une carapace en forme de dôme sur le dos et d'un plastron au niveau du ventre. Chez les oiseaux, les membres avant ont cédé leur place à des ailes. Chez les baleines et les dauphins, les mêmes membres se sont modifiés en nageoires, mais il ne reste aucune trace des membres arrière.
* Les revêtements corporels :
Le revêtement corporel est une interface séparant l'animal de son environnement. Chaque créature arbore le sien, variant selon le milieu dans lequel elle évolue. Épiderme, carapace ou peau, fragile ou aussi résistant que la brique, le vestiaire animal est infini. Le revêtement corporel protège l'animal des agressions extérieures. Il peut être solide et résistant comme la coquille des mollusques ou la carapace des tortues, ou temporaire comme la carapace des crustacés et des insectes en développement ou encore les plumes des oiseaux. D'autres, encore plus éphémères, se limitent à des sécrétions corporelles, comme l'écume printanière de la larve de la cercope.
La peau, formée de plusieurs couches, peut produire différents appendices, tels que poils, écailles, plaques cornées ou osseuses ou encore plumes. Par peau, on désigne l'enveloppe protectrice des animaux, notamment des vertébrés. Souvent, elle se situe pour l'essentiel sous des appendices produits par la peau elle-même : Écailles des reptiles ou des poissons, plumes des oiseaux ou des poils de mammifères. En dehors du visage, la peau est rarement exposée directement à l'environnement extérieur, sauf chez certains amphibiens et mammifères, comme la baleine, l'hippopotame, le morse, le rat-taupe nu, l'homme et quelques poissons. La peau de l'animal est adaptée à son environnement ainsi qu'à son mode de vie.
* Les écailles
Souvent de taille réduite, les écailles sont des excroissances en forme de plaques qui tapissent et protègent la peau d'un animal tout en lui conservant une certaine souplesse. Plusieurs comportements, tels que l'épouillage, l'autodéfense, le camouflage ou encore les parades amoureuses, sont liés à la structure et à l'apparence de ces écailles. L'avantage majeur d'une peau recouverte d'écailles est qu'elle forme une armure extrêmement souple et flexible.
* Les plumes
Faites de kératine, les plumes sont produites par l'épiderme. Très utiles aux oiseaux, elles leur servent non seulement au vol et à la nage, mais également de protection contre les chocs, d'isolation contre le froid et l'eau, de camouflage ou encore pour les parades nuptiales.
* La fourrure, le pelage et les soies
Seuls les mammifères sont dotés de fourrures ou pelage. Les poils, comme les plumes des oiseaux, sont constitués de kératine et sont produits par l'épiderme. Plusieurs espèces animales ont longtemps été pourchassées pour leur fourrure. Certaines, encore menacées, sont aujourd'hui au bord de l'extinction. Parmi ces espèces, on compte de nombreux félins comme le tigre, l'ocelot ou le chat des marais. Mais il y a également les renards, visons, chinchillas, ragondins, castors et otaries à fourrure.
La survie dans le monde animal dépend en majeure partie dans leur capacité à percevoir et à analyser leur environnement. Les informations sensorielles leur permettent, par exemple, de trouver la nourriture pour leur subsistance, d'éviter les prédateurs, de se mettre à l'abri afin de se protéger du froid ou de la chaleur et de trouver un partenaire afin d'assurer la reproduction de l'espèce.
* Le toucher
Le toucher est un excellent moyen d'information et de repérage pour les animaux. Les quatre principales stimulations tactiles sont la pression, les vibrations, l'effleurement et l'étirement.
* Le goût
Grâce à des récepteurs gustatifs, l'animal détecte et identifie les molécules spécifiques des objets qu'il rencontre. Ces cellules sensorielles sont situées selon les espèces dans la bouche, sur la peau ou même sous les pattes. La mouche, par exemple, analyse les surfaces sur lesquelles elle se pose grâce aux sensilles de ses pattes.
* L'odorat
L'odorat utilise des récepteurs olfactifs permettant de détecter les odeurs à plus ou moins longue distance. Les molécules sont transportées par l'air ou par la peau et captées par des cils olfactifs. Chez les mammifères, ces cils se situent généralement dans les tissus de la cavité nasale. Les rongeurs et les carnivores, en particulier, ont un odorat très développé.
De nombreux vertébrés sont dotés d'un outil olfactif spécialisé appelé organe de Jacobson. Cet organe se situe sur le haut du palais, à la base de la cavité nasale. Certains mammifères, comme les ongulés ou les félins, retroussent leurs babines quand ils rencontrent une femelle pour mieux la sentir. Les lézards et les serpents utilisent leur langue pour repérer les proies et les prédateurs éventuels. C'est la raison pour laquelle ils agitent leur langue fourchue quand ils explorent leur environnement ou lorsqu'ils sont dérangés.
* La vue
Les yeux permettent de capter des informations visuelles grâce à la lumière. Certains animaux sont simplement sensibles à sa présence ou à son absence. D'autres ont également la capacité à détecter les couleurs. La vue est un facteur conditionnant le comportement de l'animal, notamment en matière d'alimentation, de reproduction et d'autodéfense.
* L'ouïe
La capacité à entendre permet à l'animal d'être averti d'un danger, de l'approche d'un congénère ou encore celle d'un intrus. Les oreilles perçoivent les ondes sonores grâce à des cellules réceptrices. Ces ondes sont transformées en influx nerveux et transmis directement au cerveau qui se charge de les interpréter.
* L'écholocation
L'écholocation est la capacité qu'ont certains animaux de se repérer dans un espace grâce au son. Il s'agit en fait d'une sorte de radar. L'animal émet des ondes sonores dont l'écho, en retour, lui permet de se former en image mentale et ainsi de se frayer un chemin à travers une végétation dense, au fond des mers ou dans l'obscurité. À savoir, qu'hors de l'eau le son se déplace à 340 m par seconde, alors que dans l'eau, ce même son se déplace à 1500 m par seconde.
* L'électricité et le magnétisme
Les cellules des êtres vivants produisent tous de l'électricité, ayant pour effet d'attribuer à chacun un champ électromagnétique. De nombreux animaux y sont sensibles et détectent par exemple les signaux électriques envoyés par les muscles d'autres animaux en mouvement. Par exemple, le bec-de-canard de l'ornithorynque est doté de 40 000 électrorécepteurs faisant de lui un pêcheur hors pair.
Les animaux font preuve d'une variété de mouvements, allant du vol stationnaire du colibri jusqu'à la reptation du serpent sans oublier la marche, la course, la nage ou le saut. La force musculaire est toujours mise à contribution, mais certaines espèces animales profitent également des éléments environnementaux, comme le vent, l'eau ou encore la gravité pour faciliter leurs mouvements.
* Marcher et courir :
Les animaux terrestres sont les seuls à marcher et à courir pour se déplacer. Pour ce faire, ils utilisent leurs pattes. Dans le monde animal, le nombre de pattes varie selon les espèces. Cela va de deux chez les oiseaux et les kangourous, allant jusqu'à quatre chez la plupart des vertébrés, comme les mammifères, les amphibiens et les reptiles. Les insectes sont dotés de six pattes, bien que les arachnides et certains crustacés en aient huit. Les Centipèdes disposent souvent de plus de cent pattes. En dépit de son nom, le mille-pattes possède en règle générale entre 100 et 400 pattes, à l'exception de l'espèce Illacme plenipes qui en compte plus de 750.
Les mammifères utilisent différentes allures allant de la marche lente jusqu'à la course à pleine vitesse. Ces allures sont facilement identifiables chez les mammifères à sabots, comme les chevaux, qui modifient le mouvement de leurs membres entre le pas, le trot et le galop. Le trot permet de parcourir efficacement sur de longues distances, le galop sert à échapper aux prédateurs.
* Grimper et sauter :
Dans le monde animal, il existe toutes sortes d'animaux grimpeurs dont certains sont de véritables champions. Le gibbon, par exemple, est un acrobate hors pair alors que le gecko est capable d'adhérer sur presque toutes les surfaces. Lorsqu'il saute, l'animal progresse en alternant vitesse et ralentissement dans une succession de mouvements saccadés.
Les performances du saut doivent beaucoup à la présence de ligaments autour des articulations, mais aussi aux tendons qui relient les muscles au squelette. Ligaments et tendons s'étirent ou se compriment pour préparer le saut comme un ressort. Au moment du saut, cette énergie libérée seconde l'action des muscles et propulse l'animal comme une catapulte. Pour exemple d'animal sauteur, une puce d'à peine 2 mm peut effectuer un bond de 34 cm, soit 170 fois sa hauteur.
* Creuser, onduler et glisser :
L'ondulation et le glissement sont le mode de déplacement des créatures dépourvues de membres. En revanche, les animaux fouisseurs possèdent des pattes musclées et des griffes acérées leur permettant de creuser sur toutes sortes de terrains.
* Voler et planer :
Seuls trois grands groupes d'animaux maîtrisent les airs : les insectes, les oiseaux, et les chauves-souris. D'autres espèces volent également, mais de manière plus occasionnelle et, à la différence du vol "actif", il s'agit exclusivement de vol plané.
* Les insectes : Presque tous les insectes sont capables de voler. Les vrais insectes volants sont représentés par plus de 120 000 espèces.
* Les oiseaux : Chez les oiseaux, le battement des ailes assure l'envol, la portance et la poussée. L'énergie indispensable aux mouvements des ailes est fournie par les muscles pectoraux. Le colibri peut battre des ailes jusqu'à 80 fois par seconde et modifier l'angle de ses ailes pour effectuer un vol stationnaire.
* Faux voleurs, vrais planeurs : Écureuil volant, phalanger volant, grenouille volante et poisson volant sont autant de noms trompeurs. En réalité, ces animaux ne volent pas véritablement, car ils sont incapables de se maintenir en l'air et de gagner de la hauteur à la seule force de leurs muscles. Ce sont en fait de larges membranes qui les font planer, comme un parachute, augmentant leur résistance à l'air et freinant leur descente. Les membranes s'inclinent ou changent de forme pour diriger en partie le vol plané.
* Nager :
L'air et l'eau sont deux éléments fluides ce qui fait que les ailes et les nageoires présentent donc des similitudes. Dans les deux cas, l'animal chasse l'air ou l'eau vers l'arrière, en exerçant une poussée qui le propulse vers l'avant. Seule différence entre les deux éléments, c'est que l'eau est 1 000 fois plus dense que l'air.
La silhouette du poisson reflète son style de nage. Les poissons rapides et puissants présentent un corps en forme de torpille. Les espèces à nage lente, mais sujettes à de brusques accélérations, montrent un corps comprimé latéralement. Les poissons de fond, tels que les carrelets ou anges de mers, possèdent un corps aplati. Certains poissons cartilagineux et osseux (anguilles, serpents de mer) nagent selon un mouvement ondulatoire en S.
Enfin, il n'y a pas que les poissons qui nagent. Par exemple, pour nager, les phoques tortillent leur corps et agitent leurs larges palettes natatoires palmées. Les oiseaux nagent en battant des ailes, en agitant leurs pattes ou les deux en même temps. Les manchots possèdent des ailes particulières qui leur permettent de "voler" sous l'eau. Les tortues marines font de même, en utilisant leurs pattes avant pour se propulser et leurs pattes arrière pour s'orienter. Certains mollusques céphalopodes (poulpes, calmars, seiches, nautiles et certaines espèces de méduses) recourent à la propulsion par jet surtout en cas de danger. Chez le calmar par exemple, l'eau pénètre lentement dans la cavité du manteau, dont la paroi se dilate. Sous l'effet d'une puissante contraction musculaire, le céphalopode expulse brusquement l'eau contenue dans la cavité à travers un siphon, ce qui a pour effet de le propulser.
L'habitat désigne l'environnement dans lequel une espèce évolue trouvant tout ce dont elle a besoin pour vivre. Cet espace est limité si l'animal ne bouge que très peu, comme la patelle, mais est très étendu si l'animal doit chasser ou s'il migre en hiver. Si l'habitat est le type d'environnement qui convient à une espèce, le domaine vital correspond à l'aire nécessaire à la survie d'un individu.
L'animal doit trouver dans son domaine vital tout ce dont il a besoin pour survivre et pour élever ses petits, en particulier de la nourriture et de l'eau. Cet espace vital peut avoir des dimensions variables. Par exemple, le domaine vital d'un ours polaire peut atteindre 125 000 km² parce que ses proies sont très dispersées. Un animal peut parfois sortir de cet espace à la saison des amours, pour trouver un nouveau partenaire.
De nombreux animaux défendent leur territoire contre les intrus. Pour éviter tout conflit, ils en marquent les limites grâce à des signaux sonores, visuels ou olfactifs. Disposer d'un territoire permet d'en monopoliser les ressources de nourriture. Quand il y a conflit de territoire entre des groupes d'animaux, c'est souvent le groupe le plus nombreux qui gagne.
Certaines espèces animales opèrent des déplacements saisonniers appelés migration. Les animaux migrateurs voyagent en groupe, généralement du nord au sud, en empruntant d'une année sur l'autre des itinéraires presque identiques appelés couloirs migratoires. Les animaux migrateurs font ce genre de déplacement dans l'espoir de trouver une nourriture plus abondante dans un climat plus tempéré ou pour se rendre dans un endroit privilégié afin de s'y reproduire. Ce genre de migration s'observe chez près de 40% des oiseaux d'Europe, mais aussi chez la baleine à bosse, le manchot d'Adélie, ainsi que chez quelques espèces de mammifères, de poissons, de crustacés et d'insectes.
Chez les mammifères, la migration la plus impressionnante est sans aucun doute celle qui a lieu en Afrique. Chaque année, environ 1,3 million de gnous bleus entreprennent un spectaculaire voyage à travers les plaines et savanes d'Afrique orientale. Leurs rangs sont grossis par d'autres espèces comme la gazelle de Thomson, le zèbre ou l'éland. Le voyage, très spectaculaire, n'est pas sans risque, et les prédateurs guettent, notamment les lions, les hyènes et les crocodiles.
Tous les animaux ont besoin de se nourrir pour survivre. Si le type d'aliments recherché et les moyens de se le procurer varient, le processus reste le même. Il faut localiser la nourriture, s'en emparer, la traiter, l'ingérer puis la digérer. L'ensemble des êtres vivants se nourrissant les uns des autres au sein d'un même écosystème forme un réseau appelé chaîne alimentaire. Les organismes placés au début de cette chaîne sont habituellement petits et très nombreux, alors que les consommateurs arrivants en fin de chaîne sont pour la plupart des animaux de grande taille, en nombre limité.
Les animaux sont généralement classés en fonction de leur régime alimentaire. Les omnivores ont une alimentation mixte ce qui veut dire qu'ils consomment aussi bien des végétaux que des animaux. Les carnivores, quant à eux, ne mangent que des animaux qu'ils doivent avoir identifiés, attrapés et tués. Enfin, les herbivores se nourrissent exclusivement de plantes, de fruits ou de feuilles.
* Les herbivores :
Les végétaux jouent un rôle fondamental dans tous les écosystèmes et sont à la base de la plupart des chaînes alimentaires. Ces végétaux composent la nourriture essentielle des herbivores. La plupart des herbivores ne sont contentent pas de brouter l'herbe et consomment toutes sortes d'autres végétaux. Chaque espèce adopte en effet un régime alimentaire qui lui est propre afin de répondre au mieux à ses besoins. Si certaines espèces se nourrissent de plantes variées, d'autres s'en tiennent à un type végétal en particulier. D'autres espèces mangent des parties spécifiques, comme les fleurs, les graines, les fruits ou les racines. Les granivores, par exemple, ne prélèvent que les graines riches en protéines et en graisse végétale et les frugivores mangent les fruits riches en sucres.
Nombre d'insectes et d'oiseaux ne collectent pour leur part que le pollen et le nectar des fleurs. La diversité des comportements alimentaires favorise le transport des graines et contribue à une répartition équilibrée de la flore et à sa pollinisation.
* Les omnivores :
Dans le monde animal les omnivores se nourrissent d'une grande variété d'aliments qu'ils soient végétal ou animal. Ces animaux sont capables de s'adapter à de nouvelles nourritures. La diversité de leurs régimes alimentaires leur permet de survivre dans des situations extrêmes. Bien qu'ils aient l'air de manger n'importe quoi la plupart des omnivores font des choix. Même les mollusques font un tri dans les petits solides qu'ils ingèrent. Dans certains cas, le régime alimentaire évolue en fonction d'un cycle annuel.
L'anatomie des omnivores, contrairement à celle des carnivores et des herbivores, n'est pas adaptée à un type particulier de nourriture. Mais ils savent ajuster leur comportement à leur alimentation. C'est notamment le cas du renard roux qui a même appris à ouvrir les poubelles.
* Les prédateurs :
Afin de se nourrir, certains animaux se nourrissent d'organismes vivants ou d'autres animaux. On parle souvent de prédation pour les carnivores qui se sont adaptés pour chasser, capturer et consommer d'autres créatures vivantes. Les mammifères carnivores sont dotés de canines surdimensionnées pour mieux tuer et de dents carnassières pour déchirer les chairs. Leurs griffes sont longues et recourbées pour saisir et immobiliser les proies.
Les espèces se nourrissant de poissons possèdent des dents efficaces pour percer la peau glissante de leurs proies. Les oiseaux pêcheurs ont un bec pointu doté de dentelures inclinées vers l'arrière afin de mieux accrocher leur prise. Les rapaces sont équipés de puissantes serres et d'un bec crochu. Les invertébrés possèdent, quant à eux, une très grande variété d'armes, dont des dards venimeux.
Contrairement aux prédateurs, les charognards ne chassent pas et n'ont donc pas à tuer leurs proies. Les charognards se nourrissent d'organismes déjà morts. Si certaines espèces se nourrissent systématiquement de cette façon, d'autres n'y ont recours que de manière occasionnelle.
La reproduction permet la survie des espèces animales. Il existe essentiellement deux modes de reproduction : la reproduction sexuée et la reproduction asexuée. Dans le premier cas, un mâle et une femelle s'accouplent pour donner naissance à un individu unique. Dans le second cas, un géniteur donne naissance, sans fécondation par un partenaire, à plusieurs individus tous identiques.
Cette reproduction asexuée est beaucoup plus fréquente chez les végétaux que chez les animaux. Entre ces deux modes de reproduction, il existe quelques cas particuliers : les hermaphrodites, par exemple, qui fonctionnent alternativement comme des mâles et comme des femelles.
Pour les animaux vivants en groupe, il leur est très facile de se trouver un partenaire. Mais de nombreuses espèces mènent une vie solitaire durant une bonne partie de l'année, et ont développé des moyens très sophistiqués pour attirer un congénère de sexe opposé lors de la saison des amours.
La reproduction, comme d'autres aspects de la vie animale, donne lieu à des rivalités féroces. Les rivaux s'affrontent pour s'accoupler, mais aussi pour s'approprier les ressources alimentaires et territoriales nécessaires à la survie de leur future progéniture. En règle générale, ce sont les mâles qui s'affrontent pour les femelles, mais il arrive parfois que ce soit l'inverse.
La parade nuptiale se conclue par l'accouplement. Sommaire ou très élaborée, elle doit tout d'abord se dérouler dans de bonnes conditions. Il s'agit de s'accoupler avec la bonne espèce, le bon sexe, au moment idéal et d'éviter tout comportement susceptible de nuire à la chose.
L'accouplement est l'acte physique permettant la fécondation qui est à l'origine de la reproduction sexuée. Passé le stade de la fécondation, les animaux grandissent et se développent dans un environnement protégé à l'intérieur de leur mère ou à l'abri d'un oeuf. Après la naissance ou l'éclosion, les jeunes doivent apprendre beaucoup de choses en peu de temps et surtout de développer les talents que la nature leur a donnés.
La reproduction requiert du temps et de l'énergie, mais bien souvent elle ne suffit pas à assurer la survie de l'espèce. Les parents font donc tout leur possible pour préserver leur progéniture. La qualité des soins apportés aux petits varie selon les animaux.
Fondée sur les travaux de l'entomologiste allemand Willi Henning, la phylogénie est un système de classification des organismes vivants. Il divise les êtres vivants en groupes que l'on appelle "clades" et considère que le partage d'un même caractère génétique indique à la fois leur lien de parenté et l'existence d'un ancêtre commun.
Le monde vivant est divisé en cinq règnes distincts : bactéries, protistes, champignons, plantes et animaux. La phylogénie permet d'établir un arbre du vivant qui représente les liens de parenté entre les animaux. Elle repose sur la théorie de Charles Darwin, selon laquelle les espèces vivantes changent au fil du temps et s'adaptent à leur environnement par le biais de la sélection naturelle et de l'hérédité.
Lorsque deux espèces partagent certains traits morphologiques, cela signifie donc qu'elles ont un ancêtre commun. Plus les caractères similaires sont importants, plus les espèces seront proches dans l'arbre du vivant. Par exemple, les oiseaux sont plus proches des reptiles que des mammifères, car il y a des millions d'années, deux grands groupes de vertébrés habitaient la planète : les diapsides, dont les descendants sont les reptiles et les oiseaux, et les synapsides, dont les descendants sont les mammifères.
Pour mieux comprendre la classification du monde animal, retrouvez ci-dessous les différents groupes existants qui vivent de nos jours sur notre planète :
* Les invertébrés :
La majorité des animaux sont des invertébrés, autrement dit des animaux dépourvus de colonne vertébrale. Le groupe des invertébrés se divise en un peu plus d'une trentaine d'embranchements différents allant des organismes les plus simples comme les éponges, les vers plats et les vers ronds jusqu'aux plus évolués comme les arthropodes et les mollusques.
* Les poissons :
Les poissons sont des animaux vertébrés adaptés à la vie en eau douce ou salée. Ce sont les plus nombreux et les plus variés des vertébrés évoluant dans tous les habitats aquatiques. Les poissons sont des animaux à sang froid qui respirent à l'aide de branchies et possèdent des nageoires pour se propulser, se diriger et se stabiliser. Tous sont recouverts d'écailles ou de plaques osseuses.
* Les amphibiens :
Les amphibiens sont des vertébrés divisés en 3 ordres : les Gymnophiona, les Urodela et les Anura. Tous sont des animaux poïkilothermes, qui régulent leur température interne en fonction de la température extérieure. Ils possèdent également tous une peau lisse souvent visqueuse qui leur permet de respirer. Presque tous les amphibiens connaissent une phase de vie aquatique sous forme de larves et une phase de vie terrestre après leur métamorphose.
* Les reptiles :
Les reptiles regroupent les testudines (tortues), les rhynchocéphales (tuatara), les squamates (lézards, amphisbènes et serpents) et les crocodiliens (crocodiles, alligators et caïmans). Répartis sur toute la planète, les reptiles privilégient néanmoins les habitats tropicaux. Si le terme reptile fait référence à un vertébré ovipare, à la peau rugueuse et sèche couverte d'écailles, les oiseaux, avec leur corps couvert de plumes, sont considérés comme des descendants des reptiles.
* Les oiseaux :
Les oiseaux sont de petits animaux étonnamment robustes et énergétiques qui vivent partout dans le monde, à l'exception des régions polaires les plus extrêmes. Descendant des dinosaures, proches parents des reptiles, les oiseaux sont néanmoins des animaux à sang chaud et au mode de reproduction ovipare. La majorité des oiseaux volent et tous présentent un corps recouvert de plumes développées. Les oiseaux sont regroupés en 227 familles distinctes.
* Les mammifères :
Les mammifères représentent le dernier grand groupe d'animaux apparu sur la terre. Ce groupe présente une étonnante diversité de formes et de tailles. Les mammaliens comptent près de 5 000 espèces, de l'ornithorynque ovipare à l'homme. Les mammifères sont les seuls vertébrés dotés d'un pelage qui protège et isole leur peau, mais aussi de glandes sébacées et sudoripares. Animaux endothermiques, ils maintiennent une température interne constante. Les mammifères ont aussi, pour particularité, leurs glandes lactéales, utilisées pour allaiter leur progéniture. Les caractéristiques uniques de leur crâne, de leur denture et de leur colonne vertébrale permettent enfin de les distinguer des autres animaux.
Encyclopédie Ushuaïa des animaux Edition Hachette