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Camouflage


Le camouflage est l’art de se rendre méconnaissable ou invisible. Il y a différents types de camouflage, mais tous reposent sur un même objectif : ne pas être vu ! Le camouflage est donc bien souvent un moyen de survie pour certains animauxAnimauxLes Animaux (Animalia) qui tentent d’échapper à leurs prédateursGuepard (Acinonyx jubatus)Les prédateurs. Les prédateursGuepard (Acinonyx jubatus)Les prédateurs ont eux aussi recours à cette technique pour la chasse. Les techniques de camouflage utilisent (le plus fréquemment) des couleurs, des matières ou des formes d’habillages correspondant à l’environnement immédiat. Le camouflage est donc une technique visant à créer un phénomène d’illusion d’optique.


Camouflage du cameleon
Le caméléon peut modifier la couleur de sa peau pour se camoufler
© Chiswick Chap - Wikimedia Commons
CC-BY-SA (Certains droits réservés)


PRINCIPES

Le camouflage peut être obtenu par différentes méthodes, décrites ci-dessous. La plupart des méthodes permettent de se cacher sur un arrière-plan, mais le mimétisme et l'éblouissement du mouvement protègent sans se cacher. Les méthodes peuvent être appliquées seules ou combinées. De nombreux mécanismes sont visuels, mais certaines recherches ont exploré l'utilisation de techniques anti- olfactives (odeur) et acoustiques (son).


Correspondance avec l'arrière-plan

Les couleurs et les motifs de certains animaux ressemblent à un certain environnement naturel. Il s'agit d'un élément important du camouflage dans tous les environnements. Par exemple, les perruches qui vivent dans les arbres sont principalement vertes, les bécasses sur le sol forestier sont brunes et marbrées. Dans chaque cas, la coloration de l'animal correspond aux tons de son habitat. De même, les animaux du désert sont presque tous colorés par le désert dans des tons sable, beige, ocre et gris-brun, qu'il s'agisse de mammifères comme la gerbille ou le fennec, d'oiseaux comme l'ammomane isabelline, ou des reptiles comme le scinque ou la vipère à cornes.


Coloration pertubatrice

Les motifs perturbateurs utilisent des marquages très contrastés et non répétitifs, tels que des taches ou des rayures, pour briser les contours d'un animal ou pour cacher des caractéristiques révélatrices, notamment en masquant les yeux, comme dans la grenouille rousse. Les modèles perturbateurs peuvent utiliser plusieurs méthodes pour vaincre les systèmes visuels tels que la détection des contours. Les prédateurs tels que les léopards utilisent un camouflage perturbateur pour les aider à s'approcher de leurs proies, tandis que les proies potentielles l'utilisent pour éviter d'être détectées par ces derniers. Cependant, le motif perturbateur n'atteint pas toujours la crypsie par lui-même, car un animal peut être trahi par des facteurs tels que la forme, la luminosité et l'ombre.


Éliminer l'ombre

Certains animaux, comme le grand lézard à petites cornes, ont développé des mesures élaborées pour éliminer l'ombre. Leurs corps sont aplatis, avec les côtés se rétrécissant jusqu'à un bord. Les animaux pressent habituellement leur corps contre le sol et ses côtés sont bordés d'écailles blanches qui masquent et interrompent efficacement toutes les zones d'ombre restantes qui peuvent se trouver sous le bord du corps. La théorie selon laquelle la forme du corps des lézards vivant en plein désert est adaptée pour minimiser l'ombre est soutenue par la seule espèce dépourvue d'écailles, le crapaud cornu du Texas, qui vit dans les zones rocheuses et ressemble à un rocher. Lorsque cette espèce est menacée, elle ressemble le plus possible à un rocher en courbant son dos, soulignant sa forme tridimensionnelle. Certaines espèces de papillons, comme le tircis (Pararge aegeria), minimisent leurs ombres lorsqu'ils se perchent en fermant leurs ailes sur leur dos, en alignant leur corps avec le soleil et en se penchant latéralement vers le soleil, de sorte que l'ombre devient mince formant une ligne discrète plutôt qu'un large patch. De même, certains oiseaux nichant au sol, dont l'engoulevent d'Europe, choisissent une position de repos face au soleil.


Disctraction

De nombreuses proies présentent des marques visibles et très contrastées qui, paradoxalement, attirent le regard du prédateur. Ces marques de distraction peuvent servir de camouflage en détournant l'attention du prédateur de la reconnaissance de la proie dans son ensemble, par exemple en l'empêchant d'identifier les contours de la proie.


Auto-décoration

Certains animaux cherchent activement à se cacher en se décorant de matériaux tels que des brindilles, du sable ou des morceaux de coquille provenant de leur environnement, pour briser leurs contours, cacher les caractéristiques de leur corps et s'adapter à leur environnement. Par exemple, une larve de phrygane construit une boîte décorée et vit presque entièrement à l’intérieur. La nymphe d'insecte prédateur masquée utilise ses pattes postérieures et un "éventail tarsien" pour décorer son corps avec du sable ou de la poussière. Il y a deux couches de poils (trichomes) sur le corps. Par-dessus celles-ci, la nymphe répand une couche interne de particules fines et une couche externe de particules plus grossières. Le camouflage peut cacher l'insecte aux prédateurs et aux proies.


Camouflage de mouvement

Le mouvement attire l’attention des proies à la recherche de prédateurs ainsi que le contraire. Par conséquent, la plupart des méthodes énigmatiques nécessitent également un comportement énigmatique approprié, comme s'allonger et rester immobile pour éviter d'être détecté, ou dans le cas de traquer des prédateurs comme le tigre, se déplacer avec une extrême prudence, à la fois lentement et silencieusement, en observant leurs proies.

La plupart des formes de camouflage sont inefficaces lorsque l'animal ou l'objet camouflé se déplace, car il est facilement vu par le prédateur, la proie ou l'ennemi qui observe le mouvement. Cependant, des insectes tels que les syrphes et les libellules utilisent le camouflage de mouvement : les syrphes pour s'approcher de partenaires potentiels et les libellules pour s'approcher de leurs rivaux lorsqu'elles défendent des territoires.


SOURCES

Wikipédia

Wikimedia Commons



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