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Manimalworld Encyclopédie des animaux sauvages

Les reptiles


Un reptile (Reptilia) est un animal vertébré qui regroupe les animauxAnimauxLes Animaux (Animalia) terrestres à température variable. Les premiers animauxAnimauxLes Animaux (Animalia) à pouvoir être classés dans les reptiles sont apparus sur terre dès le Carbonifère. La classe des reptiles connut un développement très intense au cours de l'ère secondaire en se différenciant en plusieurs ordres. Aujourd'hui, il ne reste plus que quatre ordres distincts :

- les crocodiliensCrocodiliensLes Crocodiliens (crocodilia) (crocodilesCrocodilesLes Crocodiles, gavialsGavialLe Gavial, caïmansCaimansLes Caïmans et alligatorsAlligatorsLes Alligators) se composant d'environ 23 espèces.

- les rhynchocéphales (sphénodons de Nouvelle-Zélande) n'ayant que deux espèces distinctes.

- les squamates (lézardsLezardsLes Lézards, serpentsSerpentsLes Serpents (Serpentes) et amphisbènes) famille composée d'environ 7 900 espèces.

- les tortuesTortuesLes Tortues (Testudines) regroupant environ 300 espèces.

L'étude traitant des reptiles se nomme l'herpétologie.


Reptiles
Les reptiles
Auteur: Adolphe Millot
CC0 (Domaine public)



ÉVOLUTION

Vraisemblablement nés dans des milieux aquatiques avec les poissons, les reptiles tentèrent les premiers de s'affranchir de l'élément liquide en même temps que les amphibiens. Les amphibiens restent étroitement liés à l'eau, tant par leur mode de reproduction que par la présence d'une phase larvaire à respiration branchiale. Les reptiles abandonnent l'eau de façon définitive grâce à leur mode de reproduction due à l'apparition de l'amnios, à la présence d'une allantoïde et d'une coquille calcaire ou parcheminée empêchant la dispersion du liquide interne et le dessèchement qui pourrait en résulter.

Différenciés, il y a plus de 260 millions d'années, au cours du Carbonifère supérieur, les reptiles furent les premiers vertébrés à conquérir les terres émergées et se trouvèrent face à une incroyable variété de milieux différents à coloniser. Ils se répandirent partout sur la terre ferme en une vraisemblable variété de formes et de tailles. Ils revinrent encore vers l'eau, mais toujours en tant que pulmonés, et donnèrent naissance à des formes aquatiques telles que les ichthyosaures, les plésiosaures et les mésosaures. Il tentèrent également la conquête de l'air et y réussirent avec les extravagants ptérodactyles, rhamphorhynchus et ptéranodons (dont l'envergure pouvait atteindre 15 m !) qui étaient, croit-on, revêtus d'un pelage destiné à éviter les pertes de chaleur.

Sur la terre ferme, la bizarrerie des formes ne connaissait pas de mesure. Certains de ces animaux étaient enfermés dans des cuirasses compactes, d'autres étaient armés de plaques et d'éperons pour se défendre des prédateurs. On trouvait des géants végétariens, comme les diplodocus, et des carnivores, comme les tyrannosaures. Certains marchaient à quatre pattes, comme les brontosaures, ou à la manière des kangourous sur leurs seules pattes postérieures, comme les iguanodons ou les trachodons. Il y avait les tricératops trapus à côté de minces styracosaures et des monoclonius semblables à des rhinocéros dont le museau armé d'un bec de tortue portait une corne.


Reptile dinosaure
Les dinosaures de la préhistoire
Source: Dinosaure Boutique

DESCRIPTION

Pour s'y retrouver au sein de la multitude de variétés de reptiles, aujourd'hui la plupart des spécialistes font appel à certains caractères particuliers de leur crâne qui permettent de diviser cette classe en ordres mineurs. Il s'agit des fenêtres ou fosses temporales. Chez les reptiles les plus primitifs, comme les cotylosauriens, la partie supérieure de la boîte crânienne forme une voûte continue sans cavité, sauf celles des orbites. Chez d'autres groupes, au contraire, des cavités ou fenêtres apparaissent dans la région temporale, cavités appelées précisément fosses ou fenêtres temporales. Le nombre et la disposition de ces fosses temporales ainsi que les caractères des arcs osseux qui les délimitent présentent plusieurs variantes.

L'encéphale des reptiles est plus développé que celui des amphibiens et présente nettement un cortex (écorce cérébrale) au niveau des deux hémisphères. À l'instar des mammifères et des oiseaux, les reptiles ont douze paires de nerfs cérébraux. Les épaississements de la moelle épinière au niveau des ceintures scapulaire et pelvienne sont typiques ainsi que l'emplacement d'importants centres nerveux destinés à l'innervation des membres.

Étant donné qu'il s'agit d'animaux ayant presque tous abandonnés l'eau, la respiration des reptiles est assurée par des poumons finement subdivisés comme chez les oiseaux et les mammifères, mais assez efficaces. À mesure que certaines espèces acquièrent un aspect serpentiforme, ces poumons ont tendance à se disposer l'un derrière l'autre jusqu'aux ophidiens qui n'ont plus qu'un seul poumon droit.

Le cœur apparaît, lui aussi, plus perfectionné que chez les amphibiens : au-dessous des deux oreillettes il n'y a qu'un seul ventricule dans lequel cependant le mélange entre sang artériel et sang veineux est dans une large mesure limité par la présence d'une cloison incomplète (particulièrement développée chez les crocodiles, sauf le trou de Panizza). L'indépendance complète des circulations générales et pulmonaires ne se réalisera que chez les oiseaux et les mammifères.

Les reptiles sont des animaux à sang froid, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas en mesure de régler eux-mêmes leur température, de sorte que leur sang a une température pratiquement égale à celle du milieu.


Reptile squelette
Squelettes de différents reptiles
Auteur: Maier, C.
CC0 (Domaine public)

REPRODUCTION

La reproduction des reptiles se fait par fécondation interne. La plus grande partie des espèces de reptiles pond des œufs qui éclosent à l'air libre, bien que chez certaines espèces les œufs éclosent dans le corps de la mère.

On distingue ainsi trois modes de fécondation :

- les reptiles ovipares : les petits sortent des œufs pondus par leurs mères ( c'est le cas entre autres pour les tortues et pour les lézards de nos régions).

- les reptiles ovovivipares : l'éclosion des œufs se fait immédiatement après la ponte.

- les reptiles ovovipares : les œufs éclosent dans le corps de la mère (la vipère)


Reptile cycle vie tortue
Cycle de vie d'une tortue
Source: Collegedunia

MENACES

D'après un compte-rendu publié dans la revue Bioscience, les reptiles seraient soumis à une plus grande pression environnementale que les amphibiens. L'une des recherches récentes de Whit Gibbons, herpétologiste et professeur d'écologie à l'Université de Géorgie, a démontré que les amphibiens étaient en déclin à l'échelle globale. Après cette constatation, le chercheur a voulu voir si les reptiles étaient confrontés aux mêmes problèmes. En effet, dans l'histoire de la vie, le déclin des reptiles a souvent été lié à celui des amphibiens. Actuellement, il s'avère que les reptiles disparaissent plus vite que les amphibiens. Le Fish and wildlive Service liste 26 espèces d'amphibiens et 88 espèces de reptiles comme espèces menacées.

Les reptiles seraient confrontés à de plus grandes menaces avec le commerce alimentaire selon Kurt Buhlmann, co-auteur de l'étude. Beaucoup de reptiles ne se reproduisent qu'à un âge relativement avancé. Il en est ainsi de certaines tortues qui n'atteignent la maturité sexuelle qu'à 18 ans. Il est nécessaire de comprendre ces données selon Buhlmann dans le contexte d'exploitation de ces animaux à des fins alimentaires ou médicales. Par ailleurs, l'utilisation de leurs peaux pour les besoins humains a un impact important sur les populations de reptiles, notamment sur certaines populations de tortues de mer dont le nombre serait inférieur de 30 % à celui d'il y a 20 ans.

Selon plusieurs études comparatives les principales menaces pesant sur les reptiles seraient :

* La destruction des habitats

Cette menace est sans aucun doute la plus évidente et de loin la plus néfaste pour les reptiles. La construction de nouvelles routes et l'amplification de l'agriculture intensive diminuent tous les jours un peu plus les sites naturels et donc les habitats pour les espèces.

* L'urbanisation

Les villes bétonnées ne laissent guère de place à la faune. Les quelques espaces verts dans les villes ne constituent malheureusement pas un habitat suffisant pour abriter et conserver quelques reptiles. Seuls les ensembles de jardins, les cimetières (non traités !) accueillent parfois des populations de lézards des murailles ou d'orvets en zones périurbaines.

* La pollution des sols

Afin de produire toujours plus dans l'agriculture, l'utilisation d'engrais, de purin et de pesticides à outrance est une autre menace pesant sur les reptiles. Cette soi-disant nécessité d'améliorer la qualité des sols se fait au détriment de la survie des espèces. En polluant les sols, l'homme les rend stériles et fait disparaître la biodiversité de nos campagnes.

* La pollution des eaux

La transformation des milieux humides en décharge et la pollution des eaux par les pesticides font disparaître les insectes aquatiques, les poissons, les grenouilles ainsi que bon nombre d'espèces de reptiles. On pourrait penser qu'avec les efforts invoqués par les responsables politiques cela n'existerait plus, mais il suffit de sortir un peu en dehors des sites touristiques pour être surpris de voir les paysages désolants où l'homme décharge chaque jour ses ordures.

* Pollution et réchauffement

La pollution de l'air semble plus contrôlée ces dernières années et la réglementation mieux respectée. Mais quel pourrait être l'impact d'un réchauffement climatique sur les reptiles ? Si progressivement les milieux de vie de décalent vers le nord suite au réchauffement climatique, les populations de reptiles pourront-elles suivre ces déplacements ? Vu la faible connectivité des sites naturels actuels, on peut en douter.

* La monoculture

La monoculture, comme pour celle du maïs qui est grand consommateur d'eau, de pesticides et les grandes surfaces de production dont il fait l'objet rendent stériles en biodiversité à perte de vue.

* Les agrocarburants

Outre le fait qu'il faut beaucoup consommer de carburant pour produire des agrocarburants (tracteurs, transport, fabrication des pesticides, transformation en Diester...) produire davantage d'agrocarburant aurait pour conséquence de supprimer les friches très riches en biodiversité et diminuer les ressources alimentaires mondiales des pays les plus pauvres (avec une augmentation des prix, il est préférable de vendre pour faire des agrocarburants que pour nourrir le monde, un comble).

* La circulation routière

Il est difficile de chiffrer l'impact que peut avoir la circulation routière sur les reptiles et pour cause, les écrasements sont fréquents, mais passent le plus souvent inaperçus. Les grands axes routiers constituent de véritables barrières pour les reptiles, ce qui peut engendrer des problèmes à long terme de viabilité de populations qui se retrouvent isolées.

* Les prédations

Dans les jardins, les villages et même à la campagne, les chats sont de redoutables prédateurs pour les reptiles. La présence d'un grand nombre de chats limite fortement les populations de reptiles dans les jardins. Mais ceci est un vrai faux problème, car les prédations venant d'animaux restent tout ce qu'il y a de plus naturel.

La prolifération des chats dans nos villes et villages est surtout due à l'homme et à son manque de respect. La stérilisation des chats pourrait être une solution pour en diminuer le nombre d'individus. Mais l'homme avec son manque de jugement et son caractère avare préfère se voiler la face et évincer le problème tout en créant un autre.

* Les élevages

Certaines pratiques de la terrariophilie peuvent poser des problèmes si elles ne sont pas pratiquées avec un minimum de précautions : les reptiles ne doivent jamais être prélevés dans la nature (d'ailleurs c'est interdit) et les espèces captives ne doivent jamais être relâchées dans la nature (ce qui nous rapporte au problème suivant).

* Les espèces invasives

Les espèces invasives telles que les tortues de Floride dans les différents milieux naturels sont un bon exemple sur cette menace. Dans le sud de la France, elles peuvent se reproduire et concurrencer nos espèces locales. Sans parler de l'impact sur l'avifaune aquatique, la tortue cistude se retrouve ainsi menacée d'extinction sur certains sites !

* La peur des reptiles

Dans le conscient ou l'inconscient collectif, les serpents symbolisent la peur, voire le mal. La place qu'ils occupent dans les écosystèmes est trop souvent négligée et sous-estimée. L'animal à sang froid fait peur et l'homme, dans son infinie bêtise, détruit ce dont il a peur.


Reptiles danger extinction
20% des reptiles sont en danger d'extinction
Source: GuruMeditation

LES REPTILES EN FRANCE

Sept espèces de reptiles sur trente-sept et sept espèces d'amphibiens sur trente-quatre sont actuellement menacées sur le territoire métropolitain tandis que six espèces de reptiles et de six d'amphibiens se classent dans la catégorie quasi menacée. C'est ce que révèlent les nouvelles évaluations réalisées par le Comité français de l'UICN et le Muséum national d'Histoire naturelle (MnHn), en partenariat avec la Société herpétologique de France. Cette situation est inquiétante puisque ces espèces sont des indicateurs de l'état de santé de plusieurs de nos milieux naturels et sans une action efficace, ces chiffres pourraient doubler dans les années à venir, préviennent le Comité français de l'UICN et le muséum dans un communiqué.

L'UICN et le muséum estiment qu'il est indispensable de mettre en place un plan de suivi pour toutes les espèces menacées et quasi menacées ainsi que des actions spécifiques pour les espèces les plus en danger à l'instar des plans de restauration lancés ces dernières années pour la tortue d'Hermann et la vipère d'Orsini.

Cette évaluation provient du premier volet de la Liste rouge des espèces menacées en France. Établie conformément aux critères de référence de l'IUCN, la Liste rouge nationale vise à dresser un bilan objectif du degré de menace pesant sur les espèces à l'échelle du territoire national. Lancé en 2007, le projet se décline en chapitres taxonomiques (mammifères, plantes vasculaires, crustacés, libellules) et géographiques (métropole, Réunion, Guadeloupe, Nouvelle-Calédonie).


Reptiles repartition
Répartition mondiale des reptiles
© Manimalworld
CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)

CULTURE

À travers les âges, les civilisations ont représenté les reptiles sous différentes formes mais le plus souvent comme étant un être du mal. Ci-dessous, retrouvez une liste de ces êtres de légendes venus d'un autre monde :

* La Bible présente souvent les diables et démons comme des serpents ou créatures serpentines qui vivent sous terre. Le motif du serpent d'airain est présenté dans l'Exode et dans le Livre des Nombres. L'histoire raconte l'un des nombreux moments où les Israélites ont douté de Dieu. En errant dans le désert, la nourriture et l'eau sont devenues rares. Le peuple commence à se plaindre de Moïse et de Dieu. Alors Yahweh envoie sur eux une plaie de serpents venimeux. De nombreux Israélites meurent et ceux qui restent en vie comprennent où ils ont péché. Ils vont donc trouver Moïse pour lui demander d'intercéder pour eux auprès de Dieu et d'enlever la plaie. Sur les paroles de l'Eternel, Moïse plaça un serpent brûlant sur une perche. Quiconque aura été mordu par un serpent et regardera celui d'airain conservera la vie.


Serpent d'airain
Moïse et le serpent d'airain
Auteur: Antoin Masson
CC0 (Domaine public)

* Nahash, selon les anciens textes religieux hébreux, était le serpent du jardin d'Eden. Dans la Genèse, un serpent séduit la première femme, Ève, l'incitant à manger le fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu, leur ayant interdit de manger ce fruit, expulse Adam et Ève du jardin d’Éden. Dans le premier livre de la Torah, le serpent est dépeint comme une créature trompeuse ou filou, qui promeut comme bon ce que Dieu avait interdit et fait preuve d'une ruse particulière dans sa tromperie. Le serpent a la capacité de parler et de raisonner. Il n'y a aucune indication dans le livre de la Genèse que le serpent était une divinité à part entière, bien qu'il s'agisse de l'un des deux seuls cas d'animaux mentionnés dans la Torah.


Nahash William Blake
Nahash, le serpent du jardin d'Eden
Auteur: William Blake
CC0 (Domaine public)

* Jörmungand, également connu sous le nom de serpent de Midgard, est un serpent de mer ou un ver d'une taille insondable qui habite dans la mer du monde, encerclant la Terre (Midgard) et se mordant la queue. On dit que Jörmungandr est l'enfant du milieu du dieu Loki et de la géante Angrboða. Selon l'Edda en prose, Odin a pris les trois enfants de Loki par Angrboða (le loup Fenrir, la déesse Hel et le serpent Jörmungandr) et les a retirés d'Asgard. Jörmungandr fut jeté dans le grand océan qui entoure Midgard. Là, le serpent devint si grand qu'il fut capable d'entourer la Terre et de saisir sa propre queue. Jörmungandr lâchant sa queue est l'un des signes du début du Ragnarök (la bataille finale du monde).


Jormungand Fenrir et Hel
Les enfants de Loki, Jörmungand, Fenrir et Hel
Auteur: Emil Doepler
CC0 (Domaine public)

* Les Nāga sont, dans diverses traditions religieuses asiatiques, une race divine, ou semi-divine, d'êtres mi-humains, mi-serpent qui résident dans le monde souterrain (Patala), et peuvent prennent parfois une forme humaine ou partiellement humaine, ou sont ainsi représentés dans l'art. Selon la légende, ils seraient les enfants du sage Kashyapa et Kadru. Des rituels consacrés à ces êtres surnaturels ont lieu dans toute l'Asie du Sud depuis au moins 2 000 ans. Ils sont principalement représentés sous trois formes : comme entièrement humains avec des serpents sur la tête et le cou, comme des serpents communs, ou comme des êtres mi-humains, mi-serpent dans l'hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme. Nagaraja est le titre donné au roi des nagas. Les récits de ces êtres ont une signification culturelle dans les traditions mythologiques de nombreuses cultures d'Asie du Sud et d'Asie du Sud-Est, ainsi que dans l'hindouisme et le bouddhisme. Des communautés telles que les Nagavanshi, les Nair, les Khmers et les Eelamais revendiquent une descendance de cette race.


Naga d'Angkor
Nāga d'Angkor (Cambodge, fin du IXe siècle)
Auteur: Vassil
CC0 (Domaine public)

* Quetzalcóatl était un serpent à plumes des légendes sud-américaines. Il était porteur de la culture et donna les lois. Il est parfois représenté en vol sur une fusée ! Il est un dieu créateur qui vient du ciel. Le nom est une combinaison de quetzal, un oiseau aux couleurs vives d'Amérique centrale, et coatl, ce qui signifie serpent. Il est souvent appelé le Serpent à plumes et a été connecté à la planète Vénus. Il a également été le dieu aztèque de la prêtrise, du savoir et des connaissances. Quetzalcóatl aujourd'hui est sans doute la divinité aztèque le plus connu et fut un des dieux importants dans le Panthéon aztèque avec les dieux Tlaloc, et Tezcatlipoca Huitzilopochtli. La première culture à utiliser le symbole d'un serpent à plumes comme symbole religieux et politique important fut celle de Teotihuacan. Dans des temples tels que le bien nommé "temple de Quetzalcoatl" dans le complexe de Ciudadela, les serpents à plumes figurent en bonne place et alternent avec un autre type de tête de serpent. Les premières représentations de la divinité étaient entièrement zoomorphes, représentant le serpent comme un véritable animal, mais déjà parmi les Mayas classiques, les images de la divinité commençaient à acquérir des caractéristiques humaines, telles que la barbe qu'il portait était parfois représenté avec.


Quetzalcoatl serpent a plumes
Quetzalcóatl, le légendaire serpent à plumes
© Serg!o - Wikimedia Commons
CC-BY (Certains droits réservés)

* Sint-Holo est le grand serpent à cornes du folklore Choctaw et Chickasaw. Bien que le grand serpent soit dangereux et puisse entraîner les gens vers une mort aqueuse, il est également un puissant guide spirituel qui apparaît à tout jeune homme ayant fait preuve d'un degré marqué de sagesse ou d'intelligence au-delà de ses pairs. Comme les autres serpents cornus des tribus de la côte est, Sint-Holo est l'ennemi avoué des esprits du Tonnerre, qui peuvent le vaincre avec leurs éclairs. Selon certains récits vagues, Sequoya, considéré comme le principal inventeur et développeur de la langue écrite cherokee, a dû voir Sint Holo, le reptile à cornes afin de créer l'alphabet des Cherokee. Il peut avoir des origines dans la mythologie maya ou dans la mythologie aztèque. Sint Holo était vénéré, sous diverses formes, par les Cherokee, Chippewa, Choctaw, Chickasaw, Creek et Catawba.


Sint-Holo
Sint-Holo, le serpent à corne amérindien
Source: The Outcropper

* Ouroboros est un ancien symbole représentant un serpent ou un dragon mangeant sa propre queue. Les ouroboros sont entrés dans la tradition occidentale via l'iconographie égyptienne antique et la tradition magique grecque. L'un des premiers motifs ouroboros connus se trouve dans le Livre énigmatique des enfers, un ancien texte funéraire égyptien dans KV62, le tombeau de Toutankhamon, au XIVe siècle avant notre ère. Le texte concerne les actions de Ra et son union avec Osiris aux enfers. L'ouroboros est représenté deux fois sur la figure : tenant sa queue dans sa bouche, l'une encerclant la tête et le haut de la poitrine, l'autre entourant les pieds d'une grande figure, qui peut représenter le Ra-Osiris unifié. Les deux serpents sont des manifestations de la divinité Mehen, qui dans d'autres textes funéraires protège Ra dans son voyage souterrain. La figure divine dans son ensemble représente le début et la fin des temps. L'ouroboros apparaît ailleurs dans les sources égyptiennes, où, comme de nombreuses divinités serpents égyptiennes, il représente le désordre sans forme qui entoure le monde ordonné et est impliqué dans le renouvellement périodique de ce monde. Le symbole a persisté depuis l'époque égyptienne jusqu'à l'époque romaine, où il apparaissait fréquemment sur des talismans magiques, parfois en combinaison avec d'autres emblèmes magiques.


Ouroboros Papyrus Dama Heroub
Ouroboros représenté sur le Papyrus Dama Heroub
Source: Le portail de l'egyptologie

CLASSIFICATION

C'est Josephus Nicolaus Laurenti (1735-1805) qui, en 1768, dans sa thèse consacrée à la fonction venimeuse chez les reptiles et les amphibiens, définit le premier précisément la classe des Reptilia. Le groupe des reptiles se regroupent en quatre ordres différents :

* Les rhyncocéphales (Rhynchocephalia)

Cet ordre comprend les reptiles qui ressemblent à des lézards, mais s'en différencient par des caractéristiques ostéologiques. Les rhyncocéphales étaient nombreux entre le trias et le jurassique, mais ils ont aujourd'hui tous disparu, sauf le sphénodon ponctué de la Nouvelle-Zélande, du genre Sphenodon.


Reptile Sphenodon punctatus
Sphenodon punctatus appartient à l'ordre des Rhyncocéphales
Auteur: Inconnu
CC0 (Domaine public)

* Les squamates (Squamata)

Cet ordre constitue le plus grand groupe de reptiles modernes, avec environ 5 000 espèces de lézards et de serpents. Il comprend également certaines formes éteintes, appelées "pythonomorphes", caractérisées par un corps serpentiforme et des membres de lézard.


Reptile iguane du desert
L'iguane du désert appartient à l'ordre des Squamates
Auteur: Wilson44691
CC0 (Domaine public)

* Les Testudines

Cet ordre était déjà séparé des autres reptiles au trias. Il regroupe aujourd'hui les 425 membres des tortues terrestres et aquatiques. Certaines espèces possèdent des côtes plates et larges sur lesquelles repose une carapace d'écailles cornées ou parcheminées. Les parois du corps étant rendues rigides par la cuirasse osseuse, ces tortues respirent en ayant recours à un processus semblable à la déglutition.


Reptile tortue-girafe
La tortue-girafe appartient à l'ordre des Testudines
© Bidgee - Wikimedia Commons
CC-BY (Certains droits réservés)

* Les crocodiliens (Crocodilia)

Les crocodiliens ont évolué à la fin du trias. Ce sont les plus proches parents des dinosaures et des oiseaux. Le coeur est presque complètement divisé en quatre cavités et le cerveau présente un développement important. La musculature œsophagienne ressemble au gésier d'un oiseau.


Reptile gavial du Gange
Le gavial du Gange appartient à l'ordre des Crocodiliens
© Jonathan Zander - Wikimedia Commons
CC-BY-SA (Certains droits réservés)

Fiche d'identité
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embranchementVertebrata
ClasseMammalia
Sous-classeReptilia
Décrit parJosephus Nicolaus Laurenti
Date1768

SOURCES

L'homme et sa planète "Reptiles et Mammifères"

Collegedunia

Dinosaure Boutique

GuruMeditation

Le portail de l'égyptologie

Liste Rouge IUCN des espèces menacées

NYPL Digital Collections

The Outcropper

US Fish and Wildlife