L'éland est un grand mammifère mesurant entre 2 et 3,80 m de long, de 1,25 à 1,78 m de haut pour un poids allant de 300 à 940 kg. Le dimorphisme sexuel est présent chez cette espèce, les mâles étant plus grands et plus lourds que les femelles. La queue mesure de 50 à 90 cm.
Les deux sexes disposent de cornes droites et torsadées qui sont plus fines et plus longues chez les femelles. Celles-ci peuvent mesurer jusqu'à 70 cm de long.
Le pelage de l'éland est ras dans les couleurs beiges plus ou moins grisâtres avec des stries sur les flancs. Les pattes antérieures sont ornées de bandes noires au-dessus de l’articulation du genou. Seul le mâle possède un fanon sous la gorge.
L’animal présente une bosse au niveau de l’épaule et un large pli au niveau du cou. L’éland est la plus grande des espèces d’antilopes du continent africain. Doté d'excellents sens de l'ouïe et de l'odorat, l'antilope sacrifie la netteté de sa vision binoculaire pour un champ visuel plus large.
HABITAT
Autrefois, l'éland commun vivait dans les savanes boisées d'Afrique orientale et australe, dans les prairies de hautes altitudes et les savanes et les garrigues du Kalahari et du Karoo en Afrique australe aride. Plus de la moitié de son aire de répartition originelle a aujourd'hui disparu à cause de l'expansion des populations humaines. Les populations ont disparu de façon spectaculaire depuis les années 1970 après les différentes guerres civiles et de leurs conséquences dans des pays tels que l'Ouganda, le Rwanda, l'Angola et le Mozambique. Ils sont maintenant éteints au Burundi. Cependant, l'éland commun a été réintroduit dans un certain nombre de réserves de chasse et de ranchs privés en Afrique australe, notamment en Afrique du Sud.
L'éland est l'un des ruminants les plus adaptables que l'on trouve dans les régions semi-désertiques, les savanes d'acacias, les landes alpines jusqu'à 4 900 m. Il évite néanmoins les forêts profondes, les déserts ainsi que les prairies totalement ouvertes, bien qu'il se produise dans les prairies ayant une bonne couverture herbacée. L'éland commun est principalement migrateur et se déplacer sur de longues distances à la recherche de sources de nourriture éphémères. Il peut se passer d'eau pendant de longues périodes, étant en mesure d'obtenir suffisamment d'humidité de sa nourriture.
ALIMENTATION
L'éland est un mammifèreherbivore dont le régime alimentaire se compose d'herbes, de branches, de feuilles, de fruits, de bulbes et de racines. Il consomme avidement l'eau lorsqu'elle est disponible, mais est aussi capable de s'en priver pendant plusieurs mois. Son métabolisme particulier est bien adapté à la vie dans des conditions arides.
REPRODUCTION
Chez l'éland commun, il n'y a pas de réelle saison de reproduction. C'est un animal polygame, le mâle s'accouplant avec plusieurs femelles. Après une période de gestation d'environ 9 mois, la femelle met au monde dont le poids varie entre 23 et 35 kg. Les jeunes veaux restent cachés dans la végétation à l'abri des prédateurs. Le sevrage se produit après 6 mois, et la maturité sexuelle est atteinte à environ 3 ans. L'espérance de vie de l’éland se situe entre 15 et 20 ans dans la nature, contre 25 en captivité.
COMPORTEMENT
L'éland est un animal principalement diurne, bien qu'il reste inactif pendant la période la plus chaude de la journée. C'est un animal grégaire qui vit en troupeaux constitués de 20 à 70 individus, mais ces groupes peuvent compter jusqu'à 400 animaux. Ces troupeaux se mêlent parfois à d'autres espèces telles qu'aux zèbres, aux girafes, aux autruches ainsi qu'aux antilopes (gnous, impalas, gazelles, bubales). L'éland est capable de parcourir de grandes distances pour trouver de l'eau.
PRÉDATEURS
En plus de l'homme qui est son plus grand prédateur, l'éland est une proie potentielle pour le lion et la hyène tachetée. Le lycaon et le léopard s'attaquent plutôt aux jeunes. Ce bovidé se sert de ses cornes pour se défendre et utilise une défense particulière contre les prédateurs, en faisant face à l'adversaire tout en gardant les petits au centre du cercle protecteur. Cette technique est également utilisée par les buffles avec leurs petits. Lorsqu'il est poursuivi par un fauve, l'animal peut atteindre des pointes de vitesse de 65 km/h.
MENACES
Même si l'éland n'est pas une espèce menacée et n'a aucun statut de protection, ses populations déclinent régulièrement à cause de la chasse et la perte progressive de son habitat naturel. La viande et le lait de cet animal étant de très bonne qualité, plusieurs tentatives de domestication ont été tentées qui, pour l'heure se sont soldées par des échecs.
CONSERVATION
L'éland n'est actuellement pas considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie Préoccupation mineure (LC) sur la Liste rouge de l'IUCN et n'a aucun statut spécifique dans les annexes de la CITES.
Environ la moitié de la population totale d'éland se produit dans des parcs nationaux et environ 30% sur des terres privées. Les aires protégées comportant les plus grandes populations sont Omo (Éthiopie), Serengeti, Katavi, Ruaha et Selous-Kilombero (Tanzanie), Kafue et North Luangwa (Zambie), Nyika (Malawi), Etosha (Namibie), Parc transfrontalier du Kgalagadi (Botswana/Sud Afrique), Ukhahlamba et Parc du Drakensberg (Afrique du Sud). La plupart de ces populations semblent être stables. Un nombre relativement élevé d'élands communs se produit maintenant sur des terres privées, notamment en Namibie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud, ce qui reflète sa valeur en tant que gibier.
SOUS-ESPÈCES
Selon la classification actuelle, l'ITIS reconnaît trois sous-espèces distinctes d'éland commun :