Le lion d'Afrique est le deuxième plus grand félin au monde après le tigre et le plus grand carnivore d'Afrique. Un grand mâle peut peser jusqu’à 250 kg. La lionne est plus petite mais plus vive, capable de courir très vite et c’est donc surtout elle qui chasse pour nourrir la famille. Seul le mâle porte une crinière qu'il arbore fièrement. Cellec-i recouvre sa tête et une partie du corps. Elle a son importance dans la sélection des partenaires sexuels. En effet, plus un mâle aura une crinière dense et foncée, plus il aura de chance d'attirer une femelle. Ainsi, une crinière longue et foncée traduit la bonne santé et la puissance au combat de son porteur.
On distingue le lion d'Afrique du lion d'Asie (Panthera leo persica) à sa crinière plus abondante et à l'absence quasi systématique d'une poche de peau (un gousset) s'étendant sous le ventre jusqu'aux pattes arrière, très fréquente chez le lion d'Asie. Le lion d'Afrique a généralement un pelage moins épais et une touffe de poils moins longue au bout de la queue que son homologue asiatique.
HABITAT
Autrefois présent sur tout le continent africain depuis le massif de l'Atlas jusqu'à la Province du Cap, le lion d'Afrique ne subsite plus qu'en Afrique subsaharienne. Il a une large tolérance en matière d'habitat, absent uniquement de la forêt tropicale humide et de l'intérieur du désert du Sahara. Il existe des mentions de lion à des altitudes de plus de 4 000 m d'altitude dans les monts Bale en Éthiopie et sur le mont Kilimandjaro en Tanzanie. Bien que les lions boivent régulièrement lorsque l'eau est disponible, ils peuvent obtenir leur humidité auprès de proies et même de plantes (comme le melon Tsama dans le désert du Kalahari), et peuvent ainsi survivre dans des environnements très arides.
Durant les migrations saisonnières des grands ongulés, le lion d'Afrique se nourrira de proies plus petites et plus difficiles à capturer comme les impalas, les gazelles et autres antilopes naines.
Malgré sa taille imposante, le lion d'Afrique est en constente compétition avec d'autres prédateurs comme le guépard sur qui il exerce une forte prédation en tuant les petits, mais aussi la hyène tachetée, le léopard et le crocodile du Nil.
REPRODUCTION
La plupart des lionnes se reproduisent avant l’âge de quatre ans. Il n'y a pas de saison de reproduction à proprement parler. La période moyenne de gestation est d'environ 110 jours après laquelle la femelle donne naissance à une portée de un à quatre petits dans une tanière isolée, qui peut être un fourré, une roselière, une grotte ou tout autre endroit abrité, généralement éloigné de la troupe. Elle chasse souvent seule alors que les petits sont encore impuissants, restant relativement près de la tanière. Les lionceaux naissent aveugles et leurs yeux s'ouvrent environ sept jours après la naissance. Ils pèsent 1,2 à 2,1 kg à la naissance et sont presque impuissants, commençant à ramper un jour ou deux après la naissance et à marcher vers l'âge de trois semaines.
Habituellement, la mère ne réintègre pas elle-même et ses petits dans la troupe avant que les petits n'aient six à huit semaines. Parfois, l'introduction à la vie de fierté se produit plus tôt, en particulier si d'autres lionnes ont accouché à peu près au même moment. Les lionnes de la fierté synchronisent souvent leurs cycles de reproduction, l'élevage et l'allaitement en commun des jeunes, qui tètent sans discernement l'une ou l'ensemble des femelles allaitantes de la fierté. La synchronisation des naissances est avantageuse car les jeunes atteignent à peu près la même taille et ont des chances de survie égales, et les nourrissons ne sont pas dominés par les plus âgés. Le sevrage a lieu après six ou sept mois. Les lions mâles atteignent la maturité sexuelle vers l'âge de trois ans et, entre quatre et cinq ans, sont capables de défier et de détrôner les mâles adultes associés à une autre troupe. Ils commencent à vieillir et à s’affaiblir au plus tard entre 10 et 15 ans.
Lorsqu'un ou plusieurs nouveaux mâles chassent les mâles précédents associés à une troupe, les vainqueurs tuent souvent tous les jeunes lionceaux existants, peut-être parce que les femelles ne deviennent fertiles et réceptives que lorsque leurs petits mûrissent ou meurent. Les femelles défendent souvent farouchement leurs petits contre un mâle usurpateur, mais réussissent rarement à moins qu'un groupe de trois ou quatre mères au sein d'une fierté unissent leurs forces contre le mâle.
COMPORTEMENT
Le lion d'Afrique est un animal social qui vit généralement en groupe composé d'un ou plusieurs mâles, de plusieurs femelles et de leur progéniture. Un tel groupe est appelé une "fierté". Les groupes de lions mâles sont appelés "coalitions". Les fauves communiquent entre eux à l'aide de sons qui vont du ronronnement au rugissement et à l'aide d'attitudes corporelles qui déterminent l'humeur, de l'affection à la colère.
Ce grand félin consacre le plus clair de son temps à se reposer. Il ne chasse qu'à l'obscurité ou aux heures fraîches du matin. La grande majorité des prises sont assurées par les lionnes. Les mâles étant plus lourds et moins rapides, ils s'avèrent moins efficaces. Ils ne participent que pour les proies les plus imposantes. Habituellement leur rôle est d'assurer la protection de la troupe des autres lions. Les traques se pratiquent à l'affût lorsque la lionnes chasse seule, et par encerclement quand elles agissent en groupe.
MENACES
La chasse excessive, le braconnage, la perte continuelle de son habitat ainsi que la conversion des espaces protégés en terres agricoles sont autant de menaces dont doit faire face le lion d'Afrique. Au Kenya, dans le parc national du Masaï Mara, les lions sont conjointement menacés par le braconnage visant à protéger les troupeaux, des vagues de sécheresse et l'action de l'insecticide Furadan qui aurait empoisonné et tué au moins 76 lions. La dispersion des zones où les lions évoluent entraîne également une perte de la diversité génétique. Au cours des vingt dernières années, l'effectif a chuté de 30 à 50 %. Il ne resterait que 30.000 individus encore en liberté.
TAXONOMIE
Selon la classification actuelle de l'IUCN, le lion d'Afrique est une des deux sous-espèces de lion reconnue, la seconde étant le lion d'Asie. Cependant, il convient de noter qu'il existe un certain débat quant à la validité des classifications des sous-espèces africaines. Selon sa classification, l'ITIS reconnaît encore sept sous-espèces africaines distinctes dont voici la liste ci-dessous :
* À la fin du XIXe siècle, deux lions mâles qui se distinguaient par l'absence de crinière, ont semé la terreur sur un chantier construisant le chemin de fer ougandais. Ils ont tué et dévoré de nombreux ouvriers. Le lieutenant colonel John Henry Patterson fut chargé de la protection du chantier et parvînt après de nombreuses tentatives, à éliminer les deux félins. Le nombre des victimes n'est pas connu avec précision, car les cahiers de la compagnie des chemins de fer ne mentionnent que la mort de 28 ouvriers et ne tiennent pas compte des autochtones. Les rumeurs font état de près de 140 personnes tuées en l'espace de quelques semaines. Ce chiffre est très probablement surestimé, et de récentes recherches menées à ce propos, estimeraient le nombre des victimes à 35. Les cadavres des deux lions du Tsavo sont exposés au Muséum Field de Chicago.
*43 % de la population du lion a disparu au cours des 21 dernières années, soit en l’équivalent de trois générations.
*26 pays d’Afrique déplorent la disparition totale du lion sur leur territoire à ce jour.
*8 % : C’est tout ce qu’il reste des terres initialement occupées par les lions d'Afrique. L’humain a progressivement converti son habitat, notamment pour l’agriculture et l’élevage.