Le parc national de Gorumara est un parc national situé dans l'État du Bengale occidental en Inde. Ce parc est connu pour sa population de rhinocéros indien. Située dans le Teraï, dans les contreforts himalayens, cette réserve naturelle est de taille moyenne composée de prairies et de forêts.
Situé dans la région du Teraï au pied de l'Himalaya, le parc national de Gorumara offre à ses visiteurs la splendeur et la beauté d'une nature non perturbée dans la région. Considéré d'abord comme un sanctuaire, ce parc d'une superficie de 79,99 km², avec ses prairies et ses forêts, s'est agrandi pour devenir un des parcs nationaux de l'État du Bengale en janvier 1994.
Le parc de Gorumara se trouve dans les plaines des rivières Murti et Raidak. La rivière principale est le Jaldhaka, l'un des affluents du système fluvial du Brahmapoutre. À cet égard, ce parc est une zone importante située entre le Gange et le Brahmapoutre. Il est très proche de la réserve de Jaldapara et celle de Chapramari.
Les températures de la région tournent entre 10 et 21 degrés de novembre à février, de 24 à 27 degrés de mars à avril et de 27 à 37 degrés de mai à octobre. Les précipitations se produisent surtout entre mi-mai et mi-octobre. La pluviométrie annuelle est de 382 cm en moyenne.
Le parc peut être visité tout au long de l'année, sauf durant la mousson. La forêt dense, avec en toile de fond le Kanchenjungha et d'autres sommets de l'Himalaya, offre une vue splendide et augmente la beauté scintillante du sanctuaire.
HISTOIRE
Le parc de Gorumara était une réserve forestière depuis 1895. Le parc a été ensuite déclaré réserve faunique en 1949 en raison de sa population reproductrice de rhinocéros indien. Il fut déclaré parc national des Indes le 31 janvier 1994. À l'origine Gorumara ne couvrait qu'une petite superficie de 7 km². Puis au fil du temps le parc s'est agrandi en intégrant les terres avoisinantes pour atteindre sa taille actuelle de 80 km².
L'histoire ne parle pas d'une occupation humaine dans le parc. Le bungalow du parc forestier remonte de l'époque du règne britannique et contient un carnet bien entretenu depuis sa création. Toutefois Gorumara est encerclé par de nombreux villages ethniques. Plus de 10 000 villageois forestiers résidents tirent leurs revenus et leurs ressources dans cette région. Ils y ont également trouvé un emploi dans les activités du département des forêts et dans l'écotourisme.
LA FLORE DU PARC
Pour parler de l'écologie du parc national de Gorumara, on pourrait en dire que les biomes primaires correspondant à l'écozone indo-malaise sont la savane Terai-Duar, les prairies tropicales et subtropicales, les savanes et savanes arbustives, les plaines du Gange, les forêts tropicales et subtropicales.
Les arbres les plus communs et précieux trouvés ici sont le teck (Tectona grandis), le sal (Shorea robusta, l'albizia (Albizia lebbeck) et l'Acacia chundra. Le parc offre un paysage à couper le souffle avec ses rivières et ses montagnes.
Le parc national de Gorumara est célèbre pour sa population d'oiseaux. C'est un véritable paradis pour les ornithologues avec sa riche biodiversité comprenant des calaos, des pics, des pigeons verts, des coucous, des orioles, des bavards, des minivets des faisans, des mainates, le marabout chevelu et bien sûr le célèbre paon. De nombreux oiseaux migrateurs tels que le rare tadorne casarca et l'ibis falcinelle sont des visiteurs réguliers du parc.
*Les reptiles et amphibiens
Le parc national de Gorumara abrite un grand nombre de serpents, venimeux ou non. On peut y rencontrer par exemple le python molure, qui est l'un des plus grands serpents au monde, ou encore le cobra royal, qui est le plus grand serpent venimeux.
CONSERVATION
L'objectif majeur de conservation du parc est de maintenir une population viable de rhinocéros indien. Toutefois, l'absence de grands prédateurs a provoqué d'inquiétants problèmes par rapport aux populations d'herbivores. Le ratio mâle/femelle des populations de rhinocéros étant généralement d'un mâle pour trois femelles est passé d'un pour un résultant de combats pour la domination masculine et de décès prématurés. Les populations de gaur a également doublé ces dernières années augmentant ainsi le risque de surpâturage.
La lutte contre le braconnage est également un enjeu majeur pour les dirigeants du parc depuis les années 1980. Actuellement, le parc est l'un des moins menacés par ce fléau grâce aux gardes bien équipés et aux revenus qu'obtiennent les villageois des alentours des visiteurs. Toutefois, les pâturages du bétail dans les villages périphériques et les feux de brousse provoqués par l'homme restent des enjeux majeurs pour la conservation.
L'un des autres grands problèmes rencontré est le nombre croissant d'accidents impliquant des éléphants et des trains circulant près du parc. En 2006, on a dénombré pas moins de 3 éléphants tués dans ce genre d'accident. Les chemins de fer indiens et les autorités du parc tentent de résoudre le problème pour éviter que cela ne se reproduise.
ACTIVITÉS
La meilleure façon d'observer la faune dans le parc est d'utiliser de puissantes jumelles ayant une vision de nuit. De nombreuses tour de guet sont à la disposition des visiteurs :
- Khunia Watchtower : cette tour de guet est construite récemment au coeur de la forêt Khunia en particulier pour l'observation des éléphants et des gaurs.
- Jatraprasad Watchtower : cette tour fut nommée ainsi après la mort d'un éléphant légendaire. Elle est aujourd'hui très populaire pour les amoureux de la faune car elle offre un point de vue imprenable d'un grand nombre d'animaux sauvages ainsi qu'un superbe panorama de l'ensemble du parc.
- Rhino Watchtower : le mirador se situe à côté du bungalow de forêt dans le parc. Un très bon endroit pour regarder tranquillement rhinocéros et des éléphants quand ils viennent au réservoir de sel juste en dessous de la tour.
- Chukchukia Watchtower : il s'agit essentiellement d'un paradis pour les ornithologues amateurs situé à la frontière du parc.
On peut également visiter les villages des forêts voisines pour se familiariser avec le mode de vie et la culture des villageois. Un spectacle de danse ethnique tribal peut être vu chaque soir dans le village forestier de Budhuram.