Le loup des indes (Canis lupus pallipes) est une sous-espèceLes sous-espèces de loup grisLoup gris (Canis lupus). Certains pensent que ce canidé serait une espèce distincte appelée Canis indica. Originaire principalement d'Inde, Turquie, Arabie Saoudite, Iran ainsi que dans le sud d'Israël, les populations sont stables, voire en augmentation dans certains pays, mais en danger dans d'autres secteurs de son habitat. C'est un animal est à la fois respecté et protégé dans certains pays et considéré comme une menace ou un nuisibleLes nuisibles dans d'autres.
Le loup des indes est l'une des plus petites sous-espèces de loup gris : il pèse entre 18 et 25 kg et mesure de 46 à 76 cm au garrot. Il ressemble beaucoup au loup rouge d'Amérique du Nord, autant par la taille que par la forme du crâne.
Les loups sont plus petits dans le sud, et leur taille augmente progressivement vers le nord, où ils ont également tendance à porter une fourrure plus sombre.
Il a été rapporté que ce canidé hurle rarement, ce qui est peut-être une adaptation comportementale, l'homme ayant ainsi plus de mal à les repérer, ou peut-être les loups sont-ils si peu nombreux que les territoires sont mal définis.
HABITAT
Le loup des indes vit dans certaines régions de l'Inde, de Turquie, d'Iran et d'Israël. Comme c'est le cas pour la plupart des loups, son aire de répartition consiste en de petites poches de terres aux abords des zones civilisées.
Il vit dans des zones herbeuses arides ou semi-arides et pénètre rarement en forêt. Au nord, dans une région de steppes, le loup des indes est plus grand et vit en meutes plus nombreuses sur des territoires plus vastes que ses congénères des régions méridionales arides.
ALIMENTATION
Les loups des indes chassent principalement en meute surtout quand ils s'attaquent aux ongulés. Sinon ils savent se contenter de proies plus petites telles que les rongeurs, lapins ou lièvres qui traversent leur territoire.
REPRODUCTION
La saison des amours débute généralement vers le mois d'octobre après la saison des pluies. Les naissances se passent entre le mois de décembre et janvier.
Les portées comptent environ six louveteaux. Toute la meute participe à l'éducation des petits afin qu'ils apprennent rapidement à survivre dans ce milieu parfois rude. Pendant le temps où les jeunes sont encore trop petits pour suivre la meute, ils sont déplacés cinq à six fois vers d'autres zones de repos. Ceci afin d'assurer leur sécurité.
COMPORTEMENT
Une étude faite dans le parc national de Velavadar en Indes occidentale, a mis en avant que les loups qui chassent les proies sauvages telles que les antilopes cervicapres, forment des meutes de six à quatorze individus, tandis que ceux qui tuent le bétail forment des meutes moins nombreuses allant de un à quatre individus.
ADAPTATION
Le loup des indes est un exemple concret sur l'adaptation des espèces dans un milieu de plus en plus hostile. En effet avec l'avancée démographique toujours croissante dans son milieu naturel, il s'est adapté au climat chaud et aux territoires arides que l'homme délaisse.
Malgré cela, il lui faut bien se nourrir et quand les proies se font rares, il a la fâcheuse habitude de revenir vers les zones habitées et de s'attaquer au bétail.
PROTECTION
En Inde, le loup figure sur la liste des animaux en danger. Mais malgré son inscription sur la Liste rouge de l'IUCN, il est très peu protégé et il est difficile de poursuivre ceux qui ont tué un loup.
Dans ces pays pauvres et mal informés, la superstition amène les habitants à croire que ce canidé est responsable des disparitions d'enfants. Le fait qu'il s'attaque en plus au bétail ne facilite pas non plus le processus de préservation de l'espèce.
Le loup doit sûrement sa survie au fait que la religion y tolère toute forme de vie et que les armes à feu sont très rares dans ces régions pauvres.
Israël semble être le dernier havre de paix pour cette espèce. En effet, il s'agit là du seul pays où il bénéficie d'une protection juridique. Bien que l'ennemi du loup dans ce pays ne soit pas l'homme mais les chiens errants.
CONSERVATION
Dans une région autrefois recouverte par la mer, les prairies sauvages et l’érosion des vallées fluviales du Gujurat, une étendue aride en bordure ouest de la mer d’Arabie, d’anciens récifs de corail, maintenant soulevés et érodés au cours des millénaires, fournissent un habitat pour une grande variété d’espèces fauniques. Ces espèces comprennent une étonnante palette de prédateurs tels que des rapaces, des loups, des hyènes, des renards et des chacals. Pourtant, peu à peu, les vallées fluviales et les prairies disparaissent et la biodiversité de ces régions subit les conséquences de l’expansion des populations humaines.
Il est extrêmement difficile de conserver une espèce en voie de disparition comme le loup, alors que la majorité de la population humaine est opposée à sa survie. Le manque de considération appropriée aux besoins de la population locale dans les programmes de conservation ainsi que l’absence d’implication positive dans de tels programmes a causé de graves problèmes dans le monde pour bon nombre d’espèces animales.
Le Fish and Wildlife Service suit ce problème ainsi que bien d’autres à travers son Programme spécial en devises étrangères, qui a financé une étude novatrice sur le loup dans le parc national de Velavadar dans le Gujurat. Maintenant ce service, en collaboration avec le Wildlife Institute of India, contribue à financer une étude de cinq ans sur ce canidé dans les principales régions de l’Inde. Cette étude a conduit à l’étude des hyènes, chacals et renards qui partagent le même habitat.
Ensemble, les assistants de recherche, les résidents locaux et les volontaires d’Earthwatch ont fourni une étude assez complète sur les prédateurs de ces régions. La clé de leur survie commune repose sur la mobilisation de l’opinion public pour essayer de comprendre l’importance et le rôle que peuvent jouer les prédateurs sur l’écosystème. Elle passe également par la protection des habitats, la réalisation de corridors permettant aux loups, aux hyènes ainsi qu'aux autres espèces de voyager pour aller et venir à leur guise d’un territoire à l’autre pour y trouver refuge et aider au repeuplement des animaux pour remplacer ceux qui ont été tués.
RECENSEMENT
Selon les dernières estimations, il resterait un peu moins de 1 500 loups des indes. Ceux-ci sont répartis dans des zones désertiques ainsi que dans des parcs naturels désignés comme zones sacrées. Le parc national de Velavadar semble être le seul endroit en Inde où les populations de loups semblent augmenter.
On compte également 150 à 250 loups au nord d'Israël.
NOUVELLE INTRIGANTE
Selon les dernières nouvelles, il pourrait exister en Inde une espèce distincte de loup. Cette proposition, mise en avant tout d'abord par un naturaliste britannique du nom de Brian Houghton Hodgson, puis un autre naturaliste du nom de William thomas Blanford remis cette théorie à l'ordre du jour en 1888.
Aujourd'hui, la recherche indienne ADN du loup indien, remet en avant ces propositions et tente de prouver au moyen de test ADN que le loup de l'Inde serait une espèce à part entière. Un nom lui aurait d'ailleurs déjà été donné : Canis indica.
Retrouvez ci-dessous une fiche simplifiée du Loup des indes pour les enfants afin qu'eux aussi puissent apprendre à connaître les différentes espèces animales qui peuplent notre planète.