Isard (Rupicapra pyrenaica)
L'isard (Rupicapra pyrenaica) est un mammifère emblématique des massifs montagneux du sud-ouest de l’Europe, notamment les Pyrénées, la cordillère Cantabrique et certaines parties des Apennins italiens. Ce bovidé, souvent confondu avec le chamois (Rupicapra rupicapra), présente cependant des caractéristiques distinctes qui méritent une analyse approfondie. L'isard est l’archétype de l’animal montagnard, capable de courses et de dénivelés impressionnants.

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L’isard est un animal de taille moyenne, adapté aux environnements escarpés des montagnes. Il mesure environ 90 à 130 cm de long, avec une hauteur au garrot comprise entre 70 et 80 cm. Son poids varie en fonction du sexe et des saisons : les mâles pèsent entre 25 et 40 kg, tandis que les femelles, généralement plus légères, atteignent 20 à 32 kg.
Son corps est compact et robuste, adapté aux déplacements sur des terrains accidentés. Ses pattes longues et fines sont terminées par des sabots larges et souples, équipés d’une double structure qui lui permet d’adhérer aux surfaces rocheuses. Cette adaptation est cruciale pour éviter les glissades et faciliter les ascensions abruptes.
Le pelage de l’isard varie en fonction des saisons. En été, il est court et présente une teinte fauve-roux, facilitant son camouflage parmi la végétation clairsemée des alpages. En hiver, son pelage s’épaissit et prend une teinte brun foncé, presque noire, pour mieux conserver la chaleur et se fondre dans les paysages rocailleux enneigés. Son ventre, lui, reste plus clair toute l’année.
Une des caractéristiques les plus distinctives de l’isard est son masque facial noir et blanc. Il présente une bande noire qui s’étend des yeux jusqu’au museau, contrastant avec la blancheur de ses joues et de sa gorge. Ses oreilles sont longues et pointues, bien adaptées pour capter les sons lointains et détecter les prédateurs.
Les deux sexes portent des cornes, un critère distinctif de l’espèce. Celles-ci mesurent entre 15 et 25 cm et sont recourbées en crochet vers l’arrière. Les cornes des mâles sont généralement plus épaisses et plus arquées que celles des femelles, qui sont plus fines et légèrement moins recourbées. Contrairement aux bois des cervidés, ces cornes ne tombent pas et continuent de croître lentement tout au long de la vie de l’animal.

Source: Atlas de mammifères sauvages de France vol.2
L'isard est une espèce endémique du sud-ouest de l'Europe, où il est présent sous trois sous-espèces :
* Rupicapra pyrenaica pyrenaica : L'isard des Pyrénées est présent dans les Pyrénées, en Andorre, en France et en Espagne.
* Rupicapra pyrenaica parva : L'isard cantabrique est présent dans les monts Cantabriques (Espagne).
* Rupicapra pyrenaica ornata : L'isard des Apennins ne subsiste plus aujourd'hui que dans cinq populations, petites à très petites, dans les parcs nationaux des Abruzzes, de la Maiella, du Gran Sasso-Monti della Laga et des Monts Sibyllins, ainsi que dans le parc régional du Sirente-Velino en Italie. Auparavant, à l'Holocène, son aire de répartition s'étendait des monts Sibyllins (région des Marches, Italie) jusqu'au massif du Pollino (région de Calabre, Italie).
L'espèce est présente dans les prairies alpines, les zones rocheuses, les vallées boisées et les bas versants des régions montagneuses. Elle reste généralement au-dessus de 1 800 m d'altitude dans les prairies alpines pendant les mois les plus chauds de l'année. Ces animaux effectuent des migrations saisonnières depuis les forêts escarpées des versants des vallées (en hiver) vers les prairies alpines ouvertes en été. Ces dernières années, certaines populations ont commencé à habiter les forêts de manière permanente. Certaines populations cantabriques vivent à 200 m d'altitude.

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L’isard est un herbivore opportuniste, s’adaptant aux ressources disponibles en fonction des saisons et des conditions climatiques. Son régime alimentaire varie donc considérablement selon l’altitude et la période de l’année.
Durant le printemps et l’été, l’isard se nourrit principalement de graminées, de jeunes pousses, de fleurs et de plantes herbacées présentes dans les prairies d’altitude. Il privilégie des espèces riches en nutriments comme les fétuques (Festuca), les carex (Carex), ainsi que certaines légumineuses et plantes alpines comme l’arnica et le trèfle des montagnes. À l’automne, il complète son régime avec des feuilles, des baies et des champignons, en prévision des mois d’hiver plus difficiles. Il consomme également des bourgeons et des écorces de jeunes arbres, notamment des conifères et des feuillus comme les bouleaux et les sorbiers.
En hiver, lorsque la neige recouvre les pâturages, l’isard doit adapter son alimentation en cherchant des lichens, des mousses et des rameaux d’arbustes. Il gratte la neige avec ses sabots pour accéder aux plantes séchées enfouies sous la couche neigeuse. Cette période est critique pour sa survie, car les ressources alimentaires deviennent rares et les besoins énergétiques augmentent pour lutter contre le froid.
L’isard possède un système digestif efficace, avec un estomac compartimenté lui permettant de fermenter et d’extraire un maximum de nutriments des végétaux coriaces qu’il ingère.

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Le cycle reproductif de l’isard est marqué par une forte saisonnalité. La période de rut se déroule entre octobre et décembre, au début de l’hiver. Durant cette période, les mâles deviennent particulièrement agressifs et territoriaux. Ils se livrent à des combats spectaculaires, utilisant leurs cornes pour impressionner ou repousser leurs rivaux. Les mâles dominants tentent de former un harem de plusieurs femelles, qu’ils surveillent de près et défendent contre les autres prétendants.
Après l’accouplement, la gestation dure environ 170 jours, soit près de 5 mois et demi. Les naissances ont lieu au printemps, entre mai et juin, lorsque les conditions deviennent plus favorables et que les pâturages offrent une abondance de nourriture. La femelle met bas un seul chevreau (rarement deux), qui pèse entre 2 et 3 kg à la naissance. Le jeune isard est capable de se tenir debout et de suivre sa mère en quelques heures seulement, un atout crucial pour sa survie. Il est allaité pendant environ 3 à 4 mois, mais commence à brouter des plantes dès l’âge de 2 semaines. Les jeunes restent avec leur mère pendant un an, jusqu’à la saison de reproduction suivante. À partir de 2 à 3 ans, ils atteignent leur maturité sexuelle, bien que les mâles aient souvent du mal à s’imposer face aux individus dominants avant 4 à 5 ans.
L’isard a une espérance de vie moyenne de 15 à 20 ans à l’état sauvage, bien que peu d’individus atteignent cet âge en raison des prédateurs, des maladies et des conditions climatiques difficiles. En captivité, où il est protégé de ces menaces, il peut vivre légèrement plus longtemps. Les premières années de vie sont les plus risquées, avec une forte mortalité juvénile due à la prédation et aux hivers rigoureux. Les mâles ont souvent une espérance de vie plus courte que les femelles, car ils subissent davantage de stress et de blessures pendant la période de rut.

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L’isard est un animal grégaire, vivant en troupeaux de 5 à 30 individus selon la saison. Les femelles et leurs jeunes forment des groupes distincts, tandis que les mâles adultes sont souvent solitaires ou regroupés en petits clans. Son activité est principalement diurne, avec des pics d’activité le matin et en fin d’après-midi, périodes où il s’alimente le plus. Durant les heures les plus chaudes, il se repose à l’ombre des rochers ou dans des zones abritées.
C’est un animal extrêmement vigilant et méfiant. Son principal moyen de défense contre les prédateurs est la fuite, exploitant sa rapidité et son agilité sur les pentes escarpées. Il est capable d’atteindre des vitesses de 50 km/h et d’effectuer des bonds de 6 mètres en longueur. En hiver, il descend parfois vers des altitudes plus basses à la recherche de nourriture, bien que certains individus restent en haute montagne malgré les conditions difficiles.

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L’isard, bien qu’adapté aux environnements montagneux escarpés et difficilement accessibles, n’échappe pas à la prédation. Il fait face à plusieurs prédateurs naturels, dont certains sont devenus plus rares avec le temps en raison des modifications écologiques et de la pression humaine. Les principaux ennemis de l’isard varient en fonction des régions où il évolue, mais ils incluent les mammifères carnivores et les rapaces de grande taille. Les jeunes et les individus affaiblis sont les plus vulnérables, car les adultes en pleine force peuvent souvent échapper à leurs assaillants grâce à leur agilité et à leur rapidité.
* Loup gris : Le loup gris (Canis lupus) est historiquement le principal prédateur de l’isard dans les Pyrénées et d’autres régions montagneuses où l’espèce est présente. Il chasse en meute et s’attaque principalement aux individus les plus faibles, aux jeunes ou aux isards malades. Ce canidé utilise une stratégie de chasse coopérative, poursuivant sa proie sur de longues distances jusqu’à l’épuiser. Grâce à son endurance, il force souvent l’isard à se réfugier dans des zones difficiles où il peut être acculé. Toutefois, la présence du loup a considérablement diminué dans certaines régions des Pyrénées et des montagnes cantabriques à cause de la persécution humaine et de la fragmentation de son habitat. Depuis quelques décennies, les populations de loups connaissent une légère recolonisation, notamment en Espagne et en Italie, ce qui pourrait rétablir une certaine pression de prédation sur les isards.
* Ours Brun : L'ours brun (Ursus arctos), présent dans les Pyrénées (notamment la population réintroduite dans le versant français), représente un prédateur occasionnel de l’isard. Contrairement au loup, l’ours ne chasse pas activement les isards, mais peut s’attaquer à des individus affaiblis, blessés ou pris au piège dans des conditions difficiles, comme lors d’hivers rigoureux. L’ours étant un omnivore opportuniste, il consomme principalement des végétaux, des insectes et des charognes, mais il peut aussi s’en prendre à un isard s’il en a l’occasion. La faible densité de la population d’ours dans les Pyrénées limite néanmoins son impact sur les isards.
* Lynx : Le lynx commun (Lynx lynx), autrefois présent dans certaines régions des Pyrénées et des montagnes cantabriques, est aujourd’hui extrêmement rare, voire disparu localement. Ce félin est un prédateur solitaire, qui chasse à l’affût et bondit sur ses proies après une approche discrète. Si le lynx était encore présent dans ces massifs en nombre suffisant, il représenterait une menace sérieuse pour les jeunes isards ou les adultes isolés. Le lynx pardelle (Lynx pardinus), endémique de la péninsule ibérique, est principalement un chasseur de lagomorphes (lapins), mais il pourrait également s’attaquer occasionnellement à des isards juvéniles si l’opportunité se présente. Cependant, la rareté actuelle des lynx dans les régions de l’isard fait que leur impact sur les populations est aujourd’hui négligeable.
* Aigle Royal : L'aigle royal (Aquila chrysaetos) est le principal prédateur aérien de l’isard, en particulier des chevreaux et des individus affaiblis. Ce grand rapace possède une envergure de 2,2 mètres et une force impressionnante, lui permettant d’attaquer des proies bien plus lourdes que lui. L'aigle royal chasse en planant au-dessus des crêtes rocheuses et des vallées, scrutant le sol à la recherche de jeunes isards imprudents ou séparés de leur mère. Les chevreaux de quelques semaines sont les plus vulnérables.
* Renard Roux : Le renard roux (Vulpes vulpes), bien que trop petit pour s’attaquer à des isards adultes, constitue une menace pour les nouveaux-nés et les jeunes individus. Il profite des moments où les chevreaux sont laissés sans surveillance par leur mère pour les capturer. Le renard est également un charognard opportuniste et peut se nourrir des carcasses d’isards morts, laissées par des prédateurs plus grands ou victimes des conditions hivernales.
* Gypaète barbu : Bien que le gypaète barbu (Gypaetus barbatus) ne soit pas un prédateur actif de l’isard, il joue un rôle important en consommant les carcasses d’individus morts de maladie, de vieillesse ou de prédation. Ce vautour spécialisé se nourrit principalement d’os, qu’il brise en les laissant tomber sur des rochers avant de les ingérer.
Historiquement, l’isard a évolué en cohabitation avec un ensemble varié de prédateurs naturels qui jouaient un rôle essentiel dans la régulation de ses populations et dans le maintien de l’équilibre écologique des montagnes. Cependant, la raréfaction du loup, du lynx et de l’ours a considérablement diminué la pression de prédation exercée sur l’espèce. Aujourd’hui, les principaux prédateurs de l’isard sont l’aigle royal et le renard roux, qui s’attaquent principalement aux jeunes et aux individus affaiblis. Toutefois, la réintroduction et la recolonisation progressive des grands prédateurs, notamment du loup et de l’ours, pourraient progressivement restaurer un équilibre écologique plus naturel.
Malgré l’absence de certains de ses prédateurs historiques, l’isard reste un animal vigilant et méfiant, dont les comportements d’évitement et d’adaptation aux dangers témoignent d’une longue évolution en milieu hostile.

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Pour l'Isard des Pyrénées (Rupicapra pyrenaica pyrenaica), les maladies constituent actuellement la menace la plus importante. Plusieurs épidémies de kératoconjonctivite et le Pestivirus depuis 2001 affectent les populations. La gale sarcoptique Sarcoptes scabiei affecte la sous-population centrale de la Cantabrie centrale. Dans les Pyrénées et les monts Cantabriques, les isards cohabitent avec le bétail domestique, sans problème apparent de compétition. En effet, dans les Pyrénées, la présence de bétail domestique est considérée comme bénéfique pour l'isard, via le maintien d'un fourrage jeune et de bonne qualité, ce qui augmente la capacité de charge. La plupart des populations pyrénéennes et cantabriques sont chassées, à l'exception de celles vivant dans les parcs nationaux et autres zones protégées comme les réserves naturelles. L'isard des Pyrénées est une sous-espèce de gibier importante, à l'exception de la Navarre (Espagne) où il était vulnérable jusqu'en 2019, puis retiré de la liste. Il est important socialement et économiquement comme source de revenus en milieu rural. La chasse est gérée avec soin et les revenus de la chasse sont reversés aux communautés locales dans les réserves de chasse en Espagne. En Espagne, les gouvernements régionaux et en Andorre, le gouvernement fixe des quotas, et la chasse n'est pas à un niveau insoutenable. En France, la chasse est essentiellement une activité de loisir récréative et à but non lucratif, et les quotas annuels moyens sont inférieurs à 10 % des individus recensés au sein des populations. Cette situation est durable, à quelques exceptions près. Les menaces qui pèsent sur l'espèce varient selon les parties de son aire de répartition.
Les Isards des Apennins (Rupicapra pyrenaica ornata) pourraient être vulnérables à de nombreux facteurs, car leur nombre total est faible, en diminution locale, divisé en seulement cinq populations, et leur variabilité génétique est très faible. La compétition spatiale et alimentaire avec le bétail, en particulier les chèvres domestiques, semble avoir été les principaux facteurs limitants. Un certain braconnage a lieu, mais ne semble pas compromettre la viabilité des populations. Il n'y a actuellement aucun problème de maladie pour la sous-espèce italienne. Actuellement, la principale menace pour les Isards des Apennins semble être le changement climatique en cours, qui modifie la structure, l'abondance et la répartition des prairies utilisées par cet ongulé, avec des effets sur la malnutrition des juvéniles en été et une augmentation de la mortalité hivernale. Certains effets négatifs des températures élevées et des faibles précipitations au printemps sur la survie individuelle ont également été signalés dans une zone des Pyrénées françaises. De plus, comme le montrent Kourkgy et al. (2016), même si les dates de naissance des isards des Pyrénées semblent réagir chaque année au début du printemps, un décalage accru entre les dates de naissance et la productivité végétale se produit néanmoins, conduisant potentiellement à une diminution systématique de la survie des juvéniles. Localement, les isards sont également supplantés par le cerf élaphe (Cervus elaphus), qui a recolonisé des zones des Apennins autrefois utilisées uniquement par les isards. De plus, la dynamique de la végétation dans les prairies secondaires des Apennins a réduit la disponibilité de pâturages nutritifs par la propagation continue de plantes peu appétentes.

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L'isard n'est actuellement pas considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie "Préoccupation mineure" (LC) sur la Liste rouge de l'IUCN. L'espèce est également inscrite à l'Annexe III de la Convention de Berne et à l'annexe V de la directive Habitats Faune-Flore.
En Espagne, l'espèce est présente dans trois parcs nationaux, au moins 10 parcs naturels, et un certain nombre d'autres réserves. En France, il se produit dans un certain nombre de zones protégées. Une étude de la dynamique des populations est en cours en France, ainsi qu'une étude détaillée de la taille et la distribution de la population. En France, il existe un plan de chasse qui est conçu pour corriger les déséquilibres géographiques en nombre et en répartition, mais pourrait être difficile à atteindre. Un important effort de restauration a été effectué dans les Pyrénées françaises entre 1981 et 2000, impliquant la translocation de plus de 600 personnes. En Andorre, il ya quelques petites réserves avec des quotas de chasse.
En Italie, la population autochtone de la sous-espèce Rupicapra pyrenaica ornata habite Parc National des Abruzzes, et toutes les réintroductions et introductions récentes et prévues sont dans des zones protégées. Un groupe de 22 spécimens ont été réintroduit dans le massif de la Majella entre 1991 et 1994. Plus récemment, 26 autres ont également été lâchés dans le massif du Gran Sasso, en collaboration avec les villageois. Une population d'élevage en captivité (au nombre de 18 en 2006) est maintenue dans quatre grands enclos en autant de parcs nationaux.
Rupicapra pyrenaica ornata est strictement protégé en vertu de la législation nationale et internationale. Il est inscrit à l'Annexe II de la Convention de Berne, annexe II et l'annexe IV de la directive Habitats Faune-Flore, et en Annexe I de la CITES, et en tant que "Espèces protégées" en vertu du droit de chasse italien.
Les priorités futures pour l'espèce dans son ensemble comprennent d'étendre la surveillance à toutes les populations, et à accroître la connaissance de la démographie et de l'impact de la chasse. Il est particulièrement important qu'une surveillance soit mise en place en dehors des parcs nationaux, où l'isard est chassé.

© Rino Iubatti - iNaturalist

L’isard appartient à la famille des Bovidae et à la sous-famille des Caprinae, qui regroupe divers ongulés montagnards comme les bouquetins et les mouflons. Il est classé dans le genre Rupicapra avec le chamois. Des études génétiques ont confirmé la divergence entre les deux espèces, suggérant qu’ils ont évolué séparément depuis environ 250 000 à 300 000 ans.
L’isard est divisé en trois sous-espèces :
- Rupicapra pyrenaica ornata (Apennins italiens)
- Rupicapra pyrenaica parva (Cordillère Cantabrique)
- Rupicapra pyrenaica pyrenaica (Pyrénées)

© Schmidt Peter - iNaturalist
Nom commun | Isard |
English name | Pyrenean chamois |
Español nombre | Rebeco pirenaico Sarrio |
Règne | Animalia |
Embranchement | Chordata |
Sous-embranchement | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Artiodactyla |
Sous-ordre | Ruminantia |
Famille | Bovidae |
Sous-famille | Caprinae |
Genre | Rupicapra |
Nom binominal | Rupicapra pyrenaica |
Décrit par | Charles Lucien Bonaparte |
Date | 1845 |
Satut IUCN | ![]() |
* ChamoisChamois (Rupicapra rupicapra)
Atlas de mammifères sauvages de France vol.2
Liste Rouge IUCN des espèces menacées
Système d'information taxonomique intégré (ITIS)
Génot, J.-C., & Yannic, G. (2007). Le Chamois et l’Isard : Écologie, Comportement et Gestion. Éditions Delachaux et Niestlé.
Crampe, J.-P. (1990). Écologie et dynamique des populations d'isards dans les Pyrénées. Université Paul Sabatier, Toulouse.
Lovari, S., & Locati, M. (1991). Rupicapra pyrenaica (Mammalia: Artiodactyla) in the Apennines: present status and conservation prospects. Biological Conservation, 58(1), 59-70.
Durand, A., & Garel, M. (2014). Le comportement social et reproducteur de l’isard dans les Pyrénées. Revue d’Écologie, 69(2), 105-117.
Herrero, J., & García-González, R. (2005). Reproduction and survival in a high-mountain isard (Rupicapra pyrenaica) population. Wildlife Biology, 11(4), 377-385.
Crampe, J.-P. (1999). Dynamique de population et gestion de l’isard dans le Parc National des Pyrénées. Thèse de doctorat, Université de Toulouse.
ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage). (2010). Plan de gestion de l’isard dans les Pyrénées françaises.