Tigre de Chine méridionale (Panthera tigris amoyensis)
Le tigre de Chine méridionale (Panthera tigris amoyensis) est un mammifère
Les mammifères (Mammalia) appartenant à la famille des félins
Les félins (Felidae). Cette sous-espèce
Les sous-espèces de tigre
Tigre (Panthera tigris) pourrait être éteinte à l'état sauvage, car aucune preuve de sa présence n'a pu être fournie récemment. En 2019, la population en captivité était estimée à 177 individus. Le tigre de chine méridionale, décrit par Max Hilzheimer en 1895, est également appelé Tigre de Chine, Tigre chinois ou Tigre d'Amoy.
Crédit photo: Alex Kantorovich - Zooinstitutes
DESCRIPTION
La taille du tigre de Chine se situe entre celle du tigre du Bengale et celle du tigre de Sumatra. La longueur totale des grands mâles est en moyenne de 2,50 à 2,65 m, celle des femelles de 2,30 à 2,40 m et la longueur tête-torse des mâles est d'environ 1,60 à 1,75 m. Le mâle le plus lourd connu pesait 175 kg, le poids moyen étant de 140 à 145 kg. Comme chez les autres tigres, les mâles sont légèrement plus grands et plus lourds que les femelles, qui ne pèsent que 100 à 115 kg.
La fourrure est plus rouge que celle du tigre du Bengale. Le blanc sur la face et le dessous est également moins étendu et se transforme en crème chez certains spécimens. Les rayures noires très larges et profondes sont relativement espacées. Elles sont généralement doubles sur les flancs et se divisent souvent en taches au fond. Les anneaux de queue sont également larges et souvent doubles. Le tigre de Chine méridionale ne présente que très rarement des poils allongés sur le cou, comme cela se produit parfois chez d'autres sous-espèces. La fourrure est de longueur similaire à celle du tigre du Bengale, bien que la fourrure d'hiver puisse être légèrement plus longue chez les populations du nord.
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CC-BY-SA (Certains droits réservés)HABITAT
L'aire de répartition historique du tigre de Chine méridionale s'étendait sur un vaste paysage de 2 000 km d'est en ouest et de 1 500 km du nord au sud en Chine. De l'est, il s'étendait des provinces du Jiangxi et du Zhejiang à environ 120°E vers l'ouest en passant par les provinces du Guizhou et du Sichuan à environ 100°E. L'extension la plus au nord se trouvait dans la région du mont Qinling et du fleuve Jaune à environ 35°N jusqu'à son extension sud dans les provinces du Guangdong, du Guangxi et du Yunnan à 21°N. La population de tigres de Chine méridionale était probablement reliée à la population de tigres de Sibérie par des couloirs dans le bassin du fleuve Jaune tout au long du Pléistocène supérieur et de l'Holocène, avant que les humains n'interrompent le flux génétique.
Ces derniers temps, il n’est pas clair s’il reste des animaux vivant à l’état sauvage, car aucune observation clairement documentée n’a été enregistrée au cours des dernières décennies. Bien que la Chine ait pris des mesures de protection, celles-ci sont arrivées trop tard et couvraient des territoires trop petits et trop éloignés les uns des autres.
En 2001, des études de terrain ont été menées dans huit zones protégées couvrant 2 214 km² dans cinq provinces du centre-sud de la Chine à l'aide de pièges photographiques, de la technologie GPS et d'enquêtes approfondies sur les panneaux, mais aucune trace de tigres n'a été trouvée. Aucune excrémentation observée par l'équipe de terrain n'a pu être positivement vérifiée comme provenant de tigres. Des preuves de la présence possible d'espèces de proies ont été trouvées à cinq endroits. Au tournant du XXIe siècle, il y avait peut-être encore des tigres de Chine méridionale à l'état sauvage. La population locale a signalé des traces et des observations dans la réserve naturelle des monts Qizimei, dans la province du Hubei et dans le comté de Yihuang, province du Jiangxi. En mai 2007, le gouvernement chinois a signalé au secrétariat de la CITES qu'il n'y avait aucune présence confirmée et a déclaré son objectif de réintroduire les tigres de Chine méridionale dans la nature. En septembre 2007, le corps d'un ours noir d'Asie a été retrouvé dans le comté de Zhenping, qui avait peut-être été tué et mangé par un tigre de Chine.
ÉCOLOGIE
Le tigre de Chine méridionale est un carnivore strict. Il préfère chasser les grands ongulés, tue fréquemment des sangliers et occasionnellement des cerfs cochons, des muntjacs et des singes. Les petites proies telles que les porcs-épics, les lièvres et les paons ne représentent qu'une très petite partie de son alimentation. Le bétail domestique est une proie dans les zones d'empiétement humain. Dans l'ancienne aire de répartition du tigre de Chine méridionale, d'autres espèces de proies peuvent avoir inclus le saro de Chine, le cerf huppé et le sambar.
Les tigres s'accouplent à tout moment de l'année, mais la reproduction est plus courante de la fin novembre à la première quinzaine d'avril. Les mâles sont prêts à s'accoupler à 5 ans et les femelles à 4 ans. La progéniture naît 103 jours après l'accouplement. Trois à six petits naissent dans une tanière. Ils naissent aveugles et pèsent entre 780 et 1 600 g. Ils sont allaités au moins pendant les 8 premières semaines. La mère leur apprend à chasser dès l'âge de 6 mois. Entre 18 et 24 mois, les petits se séparent de leur mère.
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All rights reserved (Tous droits réservés)EN CAPTIVITÉ
En mars 1986, 17 zoos chinois détenaient dans leurs collections 40 tigres de Chine méridionale de pure race, dont 23 mâles et 14 femelles, dont aucun n'était né dans la nature. Tous étaient les descendants de la troisième ou quatrième génération d’une tigresse sauvage du Fujian et de 5 tigres du Guizhou. Les problèmes notables comprenaient un sex-ratio inégal et un appariement inapproprié. En 2005, la population captive de tigres de Chine méridionale était composée de 57 individus présentant des signes de consanguinité, notamment une diversité génétique réduite et un faible taux de reproduction réussie. En 2007, la population captive mondiale se composait de 72 individus dont peu étaient détenus en captivité en dehors de la Chine. Rares sont ceux qui semblent être des tigres de Chine "purs", car il existe des preuves génétiques de croisements avec d'autres sous-espèces. En 2019, il y avait environ 150 tigres de Chine méridionale en captivité en Chine. 144 d'entre eux faisaient partie du programme d'élevage et de gestion maintenu par l'Association chinoise des jardins zoologiques depuis 1994, cinq se trouvaient dans la province du Guizhou et un dans la province du Fujian.
Un tigreau est né dans une réserve privée connue sous le nom de Laohu Valley Reserve en Afrique du Sud en novembre 2007, le premier à naître hors de Chine. Depuis, plusieurs tigreaux ont été produits. En 2016, la réserve de la vallée de Laohu comptait 19 individus.
Les tigres de Chine méridionale captifs de Chine ont été inscrits dans un livre généalogique enregistré de manière centralisée. Avant la création du stud-book, on pensait que cette population captive était trop petite et manquait de diversité génétique pour qu'un programme de repeuplement réussisse, mais depuis le début du registre central, de plus en plus de tigres de Chine méridionale ont été identifiés dans les zoos du monde entier.
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All rights reserved (Tous droits réservés)RÉINTRODUCTION
Un groupe de défenseurs des droits des animaux vise à réintroduire les tigres de Chine méridionale dans la vie sauvage. C'est dans ce but que la fondation "Save Chinas Tigers" a été fondée en 2001 par l'écologiste et ancien créateur de mode Li Quan en collaboration avec un groupe international d'investisseurs et d'experts. Save Chinas Tigers a amené des tigres de Chine méridionale gardés en captivité (zoos, parcs animaliers) en Afrique du Sud dans la réserve de la vallée de Laohu, où de gros efforts sont déployés pour les relâcher dans la nature sur un territoire approprié. L'objectif est de réhabituer ces animaux à la chasse, d'élever une progéniture (élevage de préservation) et de relâcher un nombre sûr de tigres dans la nature en Chine.
Initialement (septembre 2003), deux tigres de Chine méridionale ont été amenés dans la réserve depuis la Chine vers l'Afrique du Sud, et ils ont été entraînés avec succès à chasser et à tuer leurs proies de manière indépendante. En octobre 2004, deux autres spécimens provenant d'un zoo chinois ont suivi, qui ont été transférés dans la réserve. Deux des quatre tigres de Chine méridionale initialement transférés en Afrique du Sud ont chacun donné naissance à deux petits (2007 et 2008). Cependant, l'un des mâles est mort d'une infection bactérienne. L'un des spécimens amenés en Afrique du Sud en 2003 est mort d'une malformation cardiaque. Deux autres tigreaux sont nés en 2009. Ceux-ci ont été élevés par leur mère en totale autosuffisance et sans soutien humain dans la nature sauvage de la réserve. Cela permet à ces jeunes d'être initiés à la chasse naturelle par leurs mères et d'apprendre à la faire. C'est l'une des raisons pour lesquelles le programme est considéré comme un succès. Cependant, il est difficile d'amener davantage de jeunes tigres de Chine méridionale en Afrique du Sud, car pratiquement aucun descendant ne naît en captivité en Chine.
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CC-BY-SA (Certains droits réservés)TAXONOMIE
Le nom scientifique Felis tigris amoyensis a été proposé par Max Hilzheimer en 1905, qui a décrit cinq crânes de tigres de Hankou, dans le sud de la Chine, dont la forme différait légèrement de celle des crânes de tigre du Bengale. L'analyse des crânes de tigres de Chine méridionale a montré qu'ils diffèrent par leur forme des tigres d'autres régions. En raison de ce phénomène, le tigre de Chine méridionale est considéré comme une population relique du tigre "pilier". Les résultats d'une étude phylogéographique indiquent que le sud de la Chine ou le nord de l'Indochine étaient probablement le centre du rayonnement du tigre du Pléistocène.
En 2017, une équipe de chercheurs de l'IUCN a publié une nouvelle classification taxonomique de la famille des Felidae basée sur une revue approfondie des publications récentes sur le tigre sur la morphologie et la phylogéographie. Dans cette étude, ils ne reconnaissaient que deux sous-espèces de tigres, à savoir :
* Le tigre d'Asie continentale (Panthera tigris tigris), qui comprend le tigre du Bengale, le tigre de Sibérie, le tigre d'Indochine, le tigre de Chine méridionale ainsi que le tigre de la Caspienne.
* Le tigre de la Sonde (Panthera tigris sondaica) qui regroupe le tigre de Sumatra, le tigre de Java ainsi que le tigre de Bali.
Cependant, les résultats d'une étude génétique publiée en 2018 ont soutenu six clades monophylétiques sur la base de l'analyse du séquençage du génome entier de 32 spécimens de tigre. Les conclusions ont démontré que le tigre de Malaisie et le tigre d’Indochine semblaient être distincts des autres populations d’Asie continentale, confortant ainsi le concept de six sous-espèces vivantes. Pour les tigres de la Sonde, il semble que les trois sous-espèces répertoriées sur les trois îles (Bali, Java, Sumatra) n'en formeraient qu'une seule. Ces deux nouvelles ne font pas encore l'unanimité dans les différents organismes qui ne reconnaissent pas encore le tigre de Malaisie, ni le rapprochement des tigre des îles de la Sonde. Affaire à suivre...
Auteur: Inconnu - Wikimedia Commons
CC-BY-SA (Certains droits réservés)SAVIEZ-VOUS QUE ?
* Le tigre de Chine méridionale est actuellement classé dans la catégorie En danger critique d'extinction (CR) selon l'IUCN depuis 1996. Il fait l'objet d'un programme de reproduction en captivité.
* Le tigre de Chine a été l'emblème des Jeux Olympiques de Pékin en 2008.
* Cette variété de tigre est estimée par certains spécialistes comme étant la plus proche de l'ancêtre commun de tous les tigres.
* Dans les années 1950 la population des tigres de Chine s'élevait à 4 000 individus environ. Il fut déclaré comme nuisible par Mao Tse Tong et fut massacré pendant 30 ans jusqu'à en réduire la population à une vingtaine d'individus.
* À ce jour, on ne sait toujours pas s'il existe encore des tigres vivant à l'état sauvage dans les réserves de Chine. Aucune preuve formelle ne fut apportée quant au fait qu'il y en aurait encore.
* Bien que certains scientifiques commencent à penser que l'espèce aurait déjà disparue depuis des années, on peut encore croire à sa survie car des témoignages de fermiers ayant aperçut des tigres nous font penser le contraire.
* Le terme zoologique Panthera tigris amoyensis trouve son origine dans la ville chinoise d'Amoy. Amoy fait également référence à un dialecte parlé dans la province du Fujian et dans la ville de Xiamen (province du Fujian). Le tigre de Chine méridionale était autrefois répandu dans ces provinces.
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All rights reserved (Tous droits réservés)FICHE POUR ENFANTS
Retrouvez ci-dessous une fiche simplifiée en image du tigre de Chine méridionale pour vos enfants.
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CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)CLASSIFICATION
| Nom commun | Tigre de Chine méridionale |
| Autres noms | Tigre de Chine Tigre chinois Tigre d'Amoy |
| English name | South China Tiger |
| Español nombre | Tigre de Amoy Tigre de Xiamen Tigre del sur de China |
| Règne | Animalia |
| Embranchement | Chordata |
| Sous-embranchement | Vertebrata |
| Classe | Mammalia |
| Sous-classe | Theria |
| Infra-classe | Eutheria |
| Ordre | Carnivora |
| Sous-ordre | Feliformia |
| Famille | Felidae |
| Sous-famille | Pantherinae |
| Genre | Panthera |
| Espèce | Panthera tigris |
| Nom binominal | Panthera tigris amoyensis |
| Décrit par | Max Hilzheimer |
| Date | 1905 |
Satut IUCN |  |
SOURCES
Liste Rouge IUCN des espèces menacées