La gazelle de la reine de Saba ne semblait évoluer que dans les plaines et les collines d'altitude autour de la ville de Taiz au Yémen. Elle a été vue en petits groupes de 1 à 3 individus sur les coteaux d'euphorbes à une altitude de 1 230 - 2 150 m. Cet animal n'a jamais été vu dans les zones cultivées ou près des routes.
HISTOIRE ET POPULATIONS
La gazelle de la reine de Saba était signalée comme commune en 1951. Dans la même année, 5 spécimens ont été collectés, qui sont déposés dans la collection au Field museum de Chicago. Il n'y a eu aucune autre information sur cette espèce depuis 1951. En 1992, une enquête effectuée dans la région n'a pas permis de retrouver ce bovidé et les rapports locaux indiquent que l'espèce n'a pas été vue dans la région depuis plusieurs décennies. Cette gazelle a été officiellement déclarée éteinte par l'IUCN en 1999.
TAXONOMIE
La gazelle de la reine de Saba a été décrite sur la base de cinq spécimens capturés en 1951. Le musée américain d'histoire naturelle (CREO) considère l'extinction de l'espèce en suspens en raison de conflits taxonomiques autour de cette gazelle. La recherche génétique en cours en Arabie Saoudite soulève des doutes quant à la validité de son statut spécifique. Certains auteurs ont considéré cette espèce comme une sous-espèce de la gazelle d'Arabie, mais il y a aussi un doute sur le statut taxonomique de cette dernière. Malgré tout, il ne fait aucun doute que la population à l'origine décrit comme Gazella bilkis a certainement disparu, indépendamment du fait que c'était une espèce ou une sous-espèce.