La girafe du Sénégal avait de grandes taches de couleur brun foncé, avec un contour clair et une structure corporelle de taille presque uniforme. Ces facteurs la différenciaient de la girafe du Niger dont le pelage était plus pâle et dont les taches étaient brun plus claire. Un facteur similaire à celui de cette dernière était qu'elle n'avait pas non plus de taches sur ses pattes, ce qui était un trait propre à la sous-espèce.
HABITAT
La girafe du Sénégal est originaire du Sénégal et des régions avoisinantes avec la girafe du Niger. Cette dernière a également été éradiquée du Sénégal, étant originaire de certaines régions du sud-est du Niger. Ce fait a initialement conduit les zoologistes à croire que la girafe du Sénégal était une population nettement différente de la girafe du Niger, bien que les différentes couleurs de pelage et structures corporelles aient indiqué le contraire. Elle pourrait avoir été originaire d'aussi loin à l'est que le Mali et d'aussi loin au nord que la Mauritanie, avec des populations définies en Gambie.
EXTINCTION
La girafe du Sénégal a été déclarée éteinte dans les années 1970 en raison du braconnage, de la chasse au gros gibier, de la destruction de son habitat, de la sécheresse et des épidémies de peste bovine. Les derniers individus de la sous-espèce ont été anéantis en raison de la chasse excessive et du braconnage.
TAXONOMIE
La girafe du Sénégal est parfois répertoriée comme une population de la girafe du Niger, bien que la génétique, la structure corporelle et les colorations générales soient très irrégulières entre les deux populations, faisant de la sous-espèce un taxon dont le classement est contesté. Elle a été décrite à partir d'un spécimen holotypique chassé près de Bakel, au Sénégal.
Le système taxonomique actuel de l'IUCN répertorie une espèce de girafe portant le nom de Giraffa camelopardalis et huit sous-espèces. La classification en espèce avait été remise en question dans le passé, notamment en 1904 où Richard Lydekker considérait la girafe réticulée comme une espèce à part entière. Une étude ADN présentée en 2016 par une équipe de chercheurs dirigée par Julian Fennessy et Axel Janke, basée sur 190 individus, représentait l'analyse génétique la plus complète à ce jour. Dans cette étude, quatre groupes monophylétiques ont été identifiés, qui, selon les chercheurs, ont été reconnu comme des espèces indépendantes.
Dans une autre étude génétique approfondie réalisée en 2020, la girafe réticulée, l’une des espèces indépendantes précédemment reconnues, était désormais considérée comme une sous-espèce. Pour l'Afrique de l'Ouest, les scientifiques ont identifié une sous-espèce jusqu'alors méconnue, caractérisée par des haplotypes indépendants et qu'ils ont identifiée comme étant Giraffa camelopardalis senegalensis. Elle est plus étroitement apparentée à la girafe du Nord, mais elle était déjà éteinte au début des années 1970. Selon ce point de vue, le genre Giraffa peut être divisé en trois espèces avec un total de dix sous-espèces. En revanche, une analyse génétique présentée au printemps 2021 par Raphaël TF Coimbra et ses collègues sur 50 individus de l'ensemble de la population privilégie à nouveau le modèle à quatre espèces.
*Girafe du Nord - Giraffa camelopardalis (Linnaeus, 1758)
*Girafe du Sud - Giraffa giraffa (von Schreber, 1784)
La girafe du Nord est divisée en plusieurs sous-espèces dont le nombre est sujet à désaccord. L'étude de 2020 nomme également la girafe de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi) comme sous-espèce, mais jugée par Raphael TF Coimbra et ses collègues en 2021 comme étant identique à la girafe de Nubie. Une étude de séquençage du génome entier réalisée en 2021 suggère que la girafe du Nord est une espèce distincte et postule l'existence de trois sous-espèce distinctes, et plus récemment, d'une quatrième aujourd'hui éteinte, la girafe du Sénégal (Giraffa camelopardalis senegalensis). Les éléments suivants sont généralement reconnus :
- Girafe de Nubie - Giraffa camelopardalis camelopardalis (Linnaeus, 1758)
- Girafe du Kordofan - Giraffa camelopardalis antiquorum (Jardine, 1835)
- Girafe du Niger - Giraffa camelopardalis peralta (Thomas, 1898)