La gazelle de Mongolie est un mammifèreongulé mesurant entre 1 et 1,50 m de long, de 54 à 84 cm de haut, pour un poids allant de 20 à 39 kg. La queue mesure de 8 à 12 cm. Le dimorphisme sexuel est présent chez cette espèce, les mâles étant plus grands et plus lourds que les femelles.
Seuls les mâles disposent de cornes. Celles-ci sont de couleur gris foncé, en forme de lyre et s'enroulent vers l'arrière du front. Légèrement striées sur une grande partie de la longueur, les cornes peuvent atteindre 25 à 40 cm de long.
Le pelage est généralement de couleur chamois avec des tons rosés en été et devient plus pâle en hiver. Les poils les plus sombres s'estompent peu à peu vers les parties inférieures blanches, tandis que la tache blanche en forme de cœur sur la croupe est nettement délimitée. Le museau, le menton et les joues sont blancs, tandis que le pont du nez peut être légèrement plus foncé que la couleur du corps.
Pendant la saison de reproduction, le mâle développe une espèce de goitre, comme chez la gazelle à goitre. Les yeux sont petits, mais dépassent de la tête.
HABITAT
Jusqu'aux années 1950, l'aire de répartition de la gazelle de Mongolie s'étendait dans toute la Mongolie ainsi que dans les régions voisines du Kazakhstan, de la Russie et de la Chine, ce qui représente une superficie de 1,2 million de km². Aujourd'hui, son aire s'est drastiquement réduite et elle se produit uniquement dans la partie orientale de son ancienne aire. On trouve de petites populations en Mongolie centrale et occidentale ainsi qu'au centre-ouest de la Mongolie. Cela représente en tout une zone de moins de 400 000 km².
Cette gazelle occupe les steppes arides et les plaines, préférant les steppes plates ou ondulées ainsi que les prairies sèches.
BIOLOGIE
La gazelle de Mongolie est un mammifèreherbivore dont le régime alimentaire se compose principalement d'herbes et de graminées.
Chez la gazelle de Mongolie, la saison de reproduction se déroule de novembre à janvier. Le système de reproduction de l'espèce est polygame. Après une période de gestation d'environ 185 jours, la femelle met au monde 1 ou 2 petits. Le sevrage survient à environ 5 mois et la maturité sexuelle à 18 mois. L'espérance de vie de l'espèce est de 7 ans en moyenne.
La gazelle mongole vit en groupes toute l'année, la taille des troupeaux variant selon les saisons. En été, les groupes sont habituellement composés de 20 à 30 individus, et en hiver ils peuvent aller à plusieurs centaines. Cette espèce est constamment en mouvement, principalement en raison de pénuries alimentaires. Au cours de sa migration, elle suit les verts pâturages, en particulier pendant les parties cruciales de leur cycle de vie, comme la naissance et l'hivernage. Même en dehors de la migration, la gazelle de Mongolie couvrira plus de 20 km par jour.
PRÉDATEURS
Les principaux prédateurs de la gazelle de Mongolie sont les loups, les chiens domestiques et les aigles des steppes. Les plus jeunes sont également la proie du manul, du renard roux, des aigles et des vautours. Les loups attaquent les gazelles en fin d'hiver et au printemps, en particulier, après le rut lorsque les mâles sont épuisés et incapables de courir pendant de longues périodes. Au début de l'été, ils s'attaquent aux femelles gestantes.
MENACES
La chasse illégale, en plus de la chasse légale, est une des principales menaces pesant sur la gazelle de Mongolie. Elle est chassée pour sa viande et sa peau. Le chemin de fer d'Oulan-Bator-Pékin a fragmenté les principales populations basées à l'est de la Mongolie. Les épidémies ainsi que les hivers vigoureux ont également causé une importante mortalité chez cette espèce.
CONSERVATION
La gazelle de Mongolie n'est actuellement pas considérée comme une espèce menacée. Elle est inscrite dans la catégorie Préoccupation mineure (LC) sur la Liste rouge de l'IUCN et est aussi proposée pour une inscription dans les annexes de la Convention sur la conservation des espèces migratrices (CMS).
Ce bovidé se produit dans certaines zones protégées en Mongolie, mais la plupart des populations se produisent en-dehors de ces zones. Parce que l'espèce migre entre la Chine et la Mongolie, le moindre programme de conservation nécessite la coopération et la coordination de ces pays. En raison de la capacité d'une reproduction élevée de cette espèce, les populations seraient en mesure de récupérer assez rapidement malgré la poursuite de la chasse, à condition que le braconnage soit contrôlé.