L’ours malais (Helarctos malayanus) est un mammifèreomnivore appartenant à la famille des ursidés. Cet ours est l'unique représentant du genre Helarctos. L’ours malais est également connu sous le nom d’Ours des cocotiers ou Bruan. Son nom malais est Beruang Madu qui signifie "ours à miel".
L’ours malais mesure environ 1,20 m de long, ce qui en fait le plus petit représentant dans la famille des ours. Son poids moyen ne dépasse guère plus de 90 kg. Les mâles ont tendance à être plus grands que les femelles qui ne pèsent pas plus de 40 à 50 kg.
L’ours malais est doté de griffes falciformes qui sont relativement légères par rapport à son poids, mais qui lui sont très utiles pour grimper aux arbres. Cet animal noctambule construit dans les arbres des nids de branches et de brindilles où il passe ses journées à dormir ou à se chauffer au soleil. L’ours malais semble peu enclin au vertige puisqu’il se perche souvent à 6 m ou plus du sol.
Le museau de l’ours malais est de couleur orangée et cette couleur s’étend au-dessus de ses arcades sourcilières. Il est court, mais sa langue est immense. Elle lui permet d’aller chercher le miel et les petites larves dont il se nourrit en plus des fruits, lézards, rongeurs et termites qu’il chasse la nuit. Son corps est recouvert d’un pelage ras et luisant dont la couleur varie du noir au brun noir. Sur sa poitrine, on peut voir une tâche orangée en forme de fer à cheval.
HABITAT
L’ours malais réside du nord-est de l’Inde (où il a été redécouvert dans les années 1980) jusqu’au Bangladesh. Il peut également être observé au sud de la Chine, en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge, au Vietnam et en Malaisie dans les îles de Java, Sumatra et Bornéo.
L’ours malais est sans aucun doute le plus arboricole des ursidés. On le rencontre dans les forêts tropicales humides de basse altitude. Cet ours n’hiberne pas, car la nourriture dont il a besoin est présente tout au long de l’année.
L’ours malais consomme également des termites, les cœurs tendres des cocotiers, des fruits, des œufs, le miel des abeilles, des baies, des insectes, des racines, et des noix de coco. Une grande partie de la nourriture de l’ours malais est repérée grâce à son odorat très développé, vu que sa vision est passablement faible.
REPRODUCTION
L'ours malais est vivipare. Lorsque deux mâles se disputent les faveurs d'une même femelle, ils se battent jusqu’à ce qu’un des deux abandonne. Pendant la saison de reproduction, l’ourse émet une odeur qui avertit le mâle qu’elle est en chaleur. L’accouplement a lieu en général pendant le mois de juin, mais la femelle peut parfaitement se reproduire tout au long de l’année.
La gestation est de 95 jours. À terme, la femelle met au monde entre un et deux petits. L’ours malais étant un mammifère, la mère allaite ses petits. De nature craintive, l’ourse peut néanmoins devenir très agressive lorsqu’elle aperçoit un animal ou un humain s’approcher de ses petits. L’ours malais atteint sa maturité sexuelle vers l’âge de 3 ou 4 ans et peut vivre jusqu’à l’âge de 28 ans en captivité.
COMPORTEMENT
Jusqu’à présent, les scientifiques ne disposent que très peu d’informations sur le mode de vie et la répartition exacte de cet animal solitaire. Les quelques informations que l’on dispose sont que c’est un animal aux mœurs plutôt nocturnes et qu’il passe une bonne partie de ses journées à dormir dans les branches des arbres.
Les jeunes ours malais sont si animés, espiègles et attrayants que l’homme en capture parfois pour en faire des animaux de compagnie. Mais un animal sauvage reste sauvage dans l’âme et il peut devenir dangereux en vieillissant. À l’état sauvage, l’ours malais préfère généralement rester dans leurs arbres et fuir tout contact avec l’homme.
MENACES
Comme pour la plupart des espèces d’ours, l’ours malais est menacé d’extinction bien que l’on ne sache pas trop à quelle échelle. En Birmanie et en Thaïlande, où l’accent est mis actuellement sur le déboisement, son habitat est grandement menacé. On sait que le XXe siècle leur a été fatal à cause de la chasse et du braconnage. La suppression de la prime mise en place pour chaque bête tuée a mis fin en grande partie au massacre. En Malaisie, les ours entrent dans la catégorie du gros gibier, mais on les chasse peu. Cependant, ils sont souvent victimes des pièges destinés aux sangliers.
Les informations sur les populations d’ours malais sont assez rares, mais on sait néanmoins que celles-ci ont diminué au cours des dernières années. Le braconnage, le commerce illégal des espèces et le trafic d’organes dont il fait l’objet continuent encore de le menacer. L’extraction de la vésicule biliaire de l’ours malais pour en confectionner des remèdes contre les maux de tête, les ulcères et d’autres problèmes de santé sont des pratiques couramment utilisée pour la médecine chinoise traditionnelle et d’autres techniques médicales asiatiques traditionnelles. À Bornéo, les Dayaks utilisent sa peau pour fabriquer leurs coiffures typiques.
L’ours malais est inscrit aux annexes de la CITES. L’IUCN a décidé de classer l’espèce dans la catégorie Vulnérable (VU) en 2008, car son habitat subit des pressions importantes.
SOUS-ESPÈCES
Selon la classification actuelle de l’ITIS, deux sous-espèces d’ours malais sont reconnues :
- Helarctos malayanus malayanus : la plus commune des deux.
- Helarctos malayanus euryspilus : que l'on ne trouve que sur l’île de Bornéo