Le gnou noir est une grande antilope mesurant de 2,10 à 2,42 m de long, de 1,10 à 1,21 m de haut pour un poids allant de 100 à 180 kg. La queue mesure de 80 à 100 cm de long.
Le gnou noir a un pelage brun foncé à noir avec une crinière blanche et noire à l'extrémité. Celle-ci est dressée contrairement au gnou bleu. Le gnou noir est reconnaissable de ce dernier par la touffe de poils qu'il porte sur l'arête du nez. Le pelage est bien plus épais que celui du gnou bleu dans la mesure où il peut habiter dans des climats plus froids. Les jeunes gnous naissent avec une fourrure hirsute de couleur fauve.
Les cornes du gnou noir sont également l'une des caractéristiques permettant de le reconnaître par rapport au gnou bleu. Celles-ci sont inclinées vers l'avant comme un guidon pouvant mesurer de 50 à 80 cm de long. La tête est grande et carrée. Le visage, la gorge et la poitrine sont couverts de touffes hérissées de longs poils noirs. L'extrémité avant du corps du gnou noir est fortement construite, et les épaules sont plus élevées que l'arrière-train.
HABITAT
Le gnou noir vit en Afrique du Sud, au Swaziland et au Lesotho. Autrefois, ce bovidé était très répandu sur une bonne partie de l'Afrique, mais la chasse a considérablement réduit son aire de répartition. Aujourd'hui, il a également été introduit en Namibie. Cette espèce occupe les plaines ouvertes et les savanes d'acacias ou les bois clairs proches de l'eau. Les prairies centrales des hauts plateaux sont constituées de collines plates, ainsi que de zones montagneuses. Les altitudes de ces régions vont de 1 350 à 2 150 m.
ALIMENTATION
Le gnou noir est un mammifèreherbivore dont le régime alimentaire se compose principalement d'herbes, de feuilles de buissons et d'arbustes. L'herbe représente plus de 90 % du régime alimentaire de cette espèce. Ce gnou préfère brouter l'herbe courte, en évitant généralement les zones où la végétation est plus longue et plus mature. L'eau est un élément vital pour bon nombre d'espèces, mais le gnou noir peut s'en passer pendant plusieurs jours si aucune source n'est disponible.
REPRODUCTION
Chez le gnou noir, le mâle dominant ne s’accouple qu’avec les femelles de son harem et défend farouchement son territoire contre les autres mâles. On remarque que les femelles d’un même groupe vont mettre bas à quelques jours d’intervalle pour assurer la survie des petits. La saison de reproduction du gnou noir varie légèrement selon les régions, mais les pics de naissances surviennent habituellement entre novembre et janvier, après les premières pluies.
Après une période de gestation d'environ 8 mois, la femelle met au monde un seul petit qui pèse déjà entre 11 et 22 kg. Le jeune peut se lever et suivre le troupeau très rapidement après sa naissance. Les grandes cornes recourbées des adultes commencent directement à pousser après la naissance. Le jeune est sevré à environ 9 mois et atteint sa maturité sexuelle à environ 2 ans pour les femelles et 3 pour les mâles. Néanmoins, les mâles devront attendre leur quatrième année, voire plus, pour être en mesure d'acquérir leurs propres territoires. L'espérance de vie du gnou noir est de 19 ans en moyenne en captivité.
COMPORTEMENT
Le gnou noir est une espèce diurne. Ce bovidé est plus actif en début de matinée et en fin d'après-midi, se reposant pendant les heures les plus chaudes de la journée. Les mâles ont tendance à vivre en solitaire ou forment des petits groupes de célibataires avec d'autres mâles. Les femelles sont plus agressives que les mâles. Elles vivent en petits troupeaux avec leurs petits, et les membres du groupe montrent de solides liens avec les autres membres.
Avant la colonisation européenne, le gnou noir migrait dans les deux sens d'est en ouest et du nord au sud après les pluies et l'évolution des disponibilités alimentaires. Cependant, contrairement au gnou bleu, il ne migrait pas en grand nombre, et est maintenant sédentaire vu que son aire de répartition se limite principalement aux réserves et parcs nationaux.
PRÉDATEURS
Les prédateurs du gnou noir sont généralement des lions, hyènes brunes, léopards, lycaons et les crocodiles. Maintenant, dans la mesure où ce gnou ne se produit pratiquement que dans des réserves et des parcs nationaux où il y a peu de grands prédateurs, la prédation est assez faible. Le gnou noir est une antilope aux membres longs et fins lui permettant de courir jusqu'à 80 km/h pour échapper à la plupart des prédateurs. Seuls les plus faibles et les jeunes restent des proies faciles.
MENACES
Les principales menaces pesant sur le gnou noir sont la chasse, la perte d'habitat et les maladies. À la fin du XIXe siècle, la chasse ainsi que la perte de son habitat ont presque exterminé les vastes populations de cette espèce. Quelques individus ont survécu dans des exploitations privées en Afrique du Sud. Grâce aux efforts entrepris pour préserver ce bovidé, la population de gnous noirs est en constante augmentation.
Actuellement, la seule menace importante pour le gnou noir est l'hybridation avec le gnou bleu, qui peut se produire lorsque les deux espèces sont maintenues ensemble sur un terrain clôturé. Les hybrides sont connus pour être fertiles.
CONSERVATION
Le gnou noir n'est pas considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie Préoccupation mineure (LC) sur la Liste rouge de l'IUCN.
Les dernières estimations de population sont positives puisque le nombre d’individus augmente. Selon l'IUCN, il y aurait 18 000 gnous noirs aujourd'hui dont 80 % vivent dans des réserves privées en Afrique du Sud. Cette espèce a également été reproduite avec succès dans un certain nombre de zoos à travers le monde. Cependant, il reste peu commun dans les zoos en Europe où l'on compte sa présence dans quinze parcs dont quatre en France.
SAVIEZ-VOUS QUE ?
* Le gnou noir tire son nom commun alternatif de gnou à queue blanche à cause de sa belle queue blanche.
* Mâles et femelles sont dotés de cornes, mais celles du mâle sont plus grandes et sont étendues à la base.
* Contrairement au gnou bleu, le gnou noir ne s'engage pas dans de longues migrations.
* Le gnou noir a été presque exterminé au XIXe siècle, mais est actuellement en convalescence et a été réintroduit dans certaines parties de son ancienne aire de répartition.