Le kouprey est un grand ongulé mesurant entre 2,10 et 2,20 m de long, de 1,70 à 1,90 m de haut, pour un poids allant de 700 à 900 kg. La taille de la queue varie de 100 à 110 cm de longueur. Les cornes des femelles mesurent environ 40 cm et sont en forme de lyre. Celles des mâles ont une large envergure et mesure environ 80 cm. Elles pointent vers le haut et l'avant. Le dimorphisme sexuel est présent chez cette espèce, les mâles étant plus grands et plus lourds que les femelles.
Le pelage des jeunes est brun, mais devient plus gris lorsqu'ils prennent de l'âge. Les mâles adultes sont brun foncé ou noir. Les femelles sont plus petites, d'une couleur variant du gris argenté ou gris souris au brun, parfois irrégulièrement tachetées de noir.
Entre leurs pattes antérieures, ils portent un long fanon qui traîne dans l'herbe quand ils avancent. Chez les femelles, le fanon ne mesure qu'environ 10 cm, mais reste plus long que celui du banteng ou du gaur.
HABITAT
L'aire de répartition historique du kouprey se situe au Cambodge, dans le sud du Laos, au sud-est de la Thaïlande, et de l'ouest Vietnam. Toutefois, en raison de déclins significatifs, cette espèce est maintenant considérée comme éventuellement éteinte. Le kouprey vit dans les forêts ouvertes à feuilles caduques de diptérocarpes, notamment dans les régions avec de vastes prairies. La majorité de l'aire de répartition de ce bovidé se trouve dans une zone très saisonnière recevant moins de 2 000 mm de précipitations par an. Le terrain dans ce domaine est généralement composé de plaines plates ou vallonnées. La présence de points d'eau et de minéraux est certainement importante.
ÉCOLOGIE
Le kouprey est un mammifèreherbivore dont le régime alimentaire se compose d'herbes longues et courtes, de bambous, de ploong (Arundinella setosa) et koom (Chloris spp.).
On sait peu de chose sur la reproduction de cette espèce secrète. L'accouplement a lieu en avril. Après une période de gestation comprise entre 8 et 9 mois, la mère quitte le troupeau pour donner naissance à un seul petit. Elle rejoint le groupe au bout de 1 mois. L'espérance de vie est d'environ 20 ans.
L'espèce se déplace en petits troupeaux, principalement des femelles avec leurs petits, comprenant jusqu'à 20 animaux, qui s'associent souvent avec les bantengs ou les buffles d'eau. Les mâles adultes forment des troupeaux de célibataires.
MENACES
La chasse, à la fois pour la consommation locale et le commerce, est (ou, si l'espèce est éteinte, était) la principale menace sur toute l'aire de répartition du kouprey. Les maladies transmises par le bétail domestique et/ou en liberté pourraient avoir des conséquences désastreuses sachant que la population de koupreys est fortement réduite. La perte d'habitat en raison de l'expansion de l'agriculture en culture (locale et commerciale), l'exploitation minière et l'exploitation forestière, ainsi que des niveaux croissants d'autres perturbations humaines, sont également des menaces, mais sont insignifiantes par rapport à la chasse. Si de nombreuses espèces sauvages ayant une grande valeur monétaire restent largement répandues, le kouprey devenu très rare est de plus en plus à risque parce qu'il devient rentable de rechercher les derniers individus. Les connaissances au sujet de sa rareté et la valeur des trophées et peut-être d'autres parties de son corps sont très répandues parmi les populations rurales au Cambodge, ce qui en fait une espèce très recherchée pour les braconniers.
CONSERVATION
Le kouprey est considéré comme une espèce fortement menacée voire probablement éteinte. Il est inscrit dans la catégorie En danger critique (CR) sur la Liste rouge de l'IUCN et en Annexe I de la CITES..
Si l'espèce existe encore, elle est plus susceptible de vivre à l'est du Cambodge dans l'une des quatre zones protégées. Il n'y a pas koupreys en captivité. Il a été suggéré que des koupreys domestiqués pourraient vivre au Cambodge, mais cela semble très peu probable, bien que les boeufs domestiques au Cambodge puissent bien porter des gènes du kouprey. Aujourd'hui, il faut savoir si l'espèce existe encore afin de pouvoir mettre un programme de protection efficace pour éviter son extinction, si ce n'est pas déjà trop tard.