Le blesbok est une petite antilope mesurant de 1,4 à 1,6 m de long, de 85 à 100 cm de haut pour un poids allant de 55 à 80 kg. Les cornes, présentes chez les deux sexes, sont en forme de S et mesurent de 35 à 50 cm. Elles sont plus courtes et plus fines chez la femelle.
La robe du blesbok est de couleur marron à marron clair. Les cuisses, les flancs, les fesses, le ventre et les jambes sont blancs. Le visage allongé présente un cercle blanc entre les cornes, une large bande de la même couleur sur le front et à l'extrémité du nez. Les oreilles sont longues et plus claires que la robe.
HABITAT
L'aire de répartition du blesbok se situe en Afrique du Sud, principalement dans les parcs nationaux. On le rencontre notamment dans les prairies ouvertes du Transvaal Highveld, marginalement dans le KwaZulu-Natal et dans le Lesotho à l'ouest des montagnes Maluti. Les populations sont stables, voire même croissantes, mais la plupart (97 %) vivent dans des réserves privées et seulement 3 % dans les parcs nationaux. Il a été introduit dans les zones au-delà de son aire de répartition naturelle, (Namibie, Botswana et Zimbabwe), mais on ne le trouve que sur des terrains clos.
BIOLOGIE
Le blesbok est un mammifèreherbivore dont le régime alimentaire se compose essentiellement d'herbes et de jeunes pousses. Ce bovidé est principalement diurne, se reposant durant les heures les plus chaudes de la journée. Lorsque l'eau est disponible, il boit au moins une fois par jour, même s'il peut survivre sans eau pendant plusieurs jours.
Les mâles possèdent de petits territoires de 1 à 2,5 hectares. Le rut a lieu de mars à mai, les pics de naissances ayant lieu entre novembre et décembre après une période de gestation d'environ 240 jours. La femelle donne naissance à un seul petit qui est capable de se lever quelques minutes après être né. Le jeune est nidifuge, il ne restera pas caché et suivra sa mère au bout de 15 à 20 minutes. Les petits ont un pelage se rapprochant de la couleur de l'herbe desséchée leur permettant de se fondre dans son environnement et passer inaperçu des prédateurs. L’espérance de vie du blesbok est de 17 ans dans la nature et jusqu'à 23 ans en captivité.
Dans le passé, les troupeaux migraient entre les pâturages saisonniers, se rassemblent en grand nombre pendant l'automne et l'hiver. Cette antilope est territoriale formant de petits troupeaux composés de 7 à 8 femelles et d'un mâle adulte, mais peut aussi former des groupes mixtes comptant jusqu'à 70 animaux. Par temps chaud, il est possible d'observer un comportement spécifique, tête tournée vers le soleil et gardant le mufle au ras du sol. On ignore alors s'ils sont assoupis, mais de temps en temps, l'un d'entre eux fait un mouvement brusque de la tête, donne quelques coups de patte, fait un petit tour sur lui-même puis reprend sa place tête baissée au sein du groupe. Les mâles solitaires semblent endormis dans la même attitude et peuvent alors être approchés de très près. Malgré sa taille, il s'agit d'une antilope puissante relativement agressive (en captivité), qui n’hésite pas à charger, si elle se sent menacée.
PRÉDATEURS
Un blesbok adulte a peu de prédateurs naturels, dans la mesure où il est capable de se défendre face à un guépard ou une hyène. De plus, il est rapide en course lui permettant d'échapper à ses ennemis. Ce bovidé est capable de courir à 70 km/h en moyenne sur un sprint avec des pointes de 95 km/h. Il peut également courir à 40 km/h sur de plus longues distances. Néanmoins, contrairement à d'autres antilopes, le blesbok est un mauvais sauteur. L'homme est son pire ennemi qui le chasse pour sa viande et ses cornes. Guépards, lions, léopards, lycaons, hyènes et aigles s'attaquent plus souvent aux jeunes qui sont plus vulnérables à la prédation.
MENACES
Chassé pour sa viande, le blesbok a bien failli disparaître. Les deux sous-espèces étaient au bord de l'extinction dans les années 1800 et fort heureusement des agriculteurs ont eu l'idée de conserver les spécimens restants sur leurs propres terres. Bien que la pratique sévisse encore de nos jours, la chasse n'est plus une menace majeure pour l'espèce. Aujourd'hui, la menace principale est l'hybridation entre les deux sous-espèces. Bien que cela ne menace pas l'existence de l'espèce en elle-même, cela pourrait néanmoins entraîner la perte de la distinction entre les deux sous-espèces.
STATUT ET CONSERVATION
Le blesbok n'est actuellement pas considéré comme menacé. Il est inscrit dans la catégorie Préoccupation mineure (LC) sur la Liste rouge de l'IUCN. La sous-espèceDamaliscus pygargus pygargus est inscrite dans la catégorie Quasi menacé (NT) ainsi qu'en Annexe II de la CITES.
Bien que le blesbok ne survive plus que sur les étendues sauvages d'Afrique du Sud, il reste néanmoins dépendant des exploitations agricoles et des réserves de chasse où il se produit. Les deux sous-espèces vivent également dans des zones protégées, dont l'une fut créée en 1931 pour protéger les trente derniers spécimens sauvages de Damaliscus pygargus pygargus.
SOUS-ESPÈCES
Selon la classification actuelle, l'ITIS reconnaît deux sous-espèces de blesbok :