La famille des accipitridés (Accipitridae) rassemble la majorité des rapacesdiurnes : bazas, milans, bondrées, élanions, pygargues, palmistes, gypaètes, vautours, circaètes, bateleurs, serpentaires, busards, gymnogènes, buses, autours, éperviers, busautours, harpies et aigles. Les faucons ne sont pas des Accipitridae, mais des Falconidae.
La famille des Accipitridae englobe un grand nombre de rapacesdiurnes, y compris les faucons et les aigles. Elle est l'une des plus grandes familles aviaires, et la plus grande famille dans l'ordre Falconiformes. La liste des oiseaux du monde, publiée par Howard et Moore, reconnaît 233 espèces réparties en 67 genres de cette famille à travers le monde. 24 de ces espèces dont 14 genres sont originaires d'Amérique du Nord. La plupart des espèces de cette famille comptent également plusieurs sous-espèces. Par exemple, on reconnaît jusqu'à 23 sous-espèces pour l'autour des palombes.
Il existe une grande diversité parmi les membres des Accipitridae. Ils vivent dans des habitats aussi variés que la toundra, les prairies et les forêts montagneuses. Ils mangent des poissons, des mammifères, des oiseaux, des chauves-souris, des invertébrés, des charognes et des fruits. Ils nichent sur les falaises, dans les arbres ou parfois sur le terrain et pondent entre 1 et 9 œufs. Leur taille est également très variable à l'intérieur de ce groupe, avec une envergure allant de 50 cm jusqu'à 3 m.
DESCRIPTION
Les Accipitridae sont des rapacesdiurnes dotés de larges ailes, d'un bec crochu, de pattes robustes munies chacune de griffes acérées. Ils ont de grands yeux qui sont ombragés par une arcade sourcilière présente chez la plupart des espèces, donnant à leur visage un air féroce. Leur envergure peut aller de 50 cm à 3 m et leur taille de 25 cm à 1,50 m. Le poids varie de 80 g à 12,5 kg.
On observe une grande variété d'aspect et de plumage chez les accipitridés. Par exemple, la queue peut être carrée, ronde, en forme de coin ou même fourchue. Les caractéristiques physiques des accipitridés reflètent leurs adaptations par rapport à leur habitat, leur mode de recherche de nourriture et de proies. Par exemple, les espèces vivant dans la forêt ont généralement des ailes courtes et de longues queues, une combinaison qui leur offre la maniabilité. Les espèces qui vivent dans des habitats ouverts ont généralement de longues et larges ailes et la queue courte, ce qui leur permet de planer facilement sur de longues distances.
Les accipitridés arborent des couleurs de plumage leur permettant de se fondre dans l'environnement où ils évoluent. Ils sont généralement bruns, noirs ou gris avec quelques stries. Beaucoup ont les parties inférieures plus pâles que les parties supérieures. Plusieurs espèces de rapaces montrent un polymorphisme de plumage ou une variation de plumage à travers leur aire de répartition géographique.
Chez la plupart des espèces, les femelles sont plus grandes que les mâles. Cette caractéristique est appelée dimorphisme sexuel inversé. Certains accipitridés montrent également un dimorphisme sexuel dans la coloration du plumage. Chez les espèces où cela se produit, le mâle est généralement plus coloré que la femelle, et la femelle ressemble aux petits.
Les accipitridés partagent de nombreux traits avec leurs parents les falconidés, y compris les becs robustes, les pieds et les serres, les yeux dirigés vers l'avant. Cependant, les accipitridés se distinguent des faucons par leurs yeux jaunes, rouges ou noisette, plutôt que brun, le comportement de construction du nid, les différences squelettiques et l'éjection forcée des excréments.
HABITAT
Les Accipitridae se retrouvent dans le monde entier. Ils vivent sur tous les continents sauf en Antarctique et dans la plupart des îles océaniennes. La plus grande diversité d'espèces d'accipitridés se trouve dans les régions tropicales.
On les trouve dans la plupart des habitats terrestres, y compris la toundra, les prairies de montagnes, les prairies, les déserts, près des côtes, les forêts tropicales, les forêts, les zones montagneuses, les terres agricoles, les banlieues et même les zones urbaines. Le plus grand nombre d'espèces d'accipitridés se trouvent dans les forêts et les terres boisées, tandis que les habitats moins productifs, tels que les steppes désertiques et la toundra, peuvent généralement supporter une ou deux espèces. De nombreuses espèces de rapaces comptent sur les arbres pour nicher, se percher et pour chasser. Par conséquent, les habitats avec des arbres peuvent généralement supporter beaucoup plus d'espèces d'oiseaux de proie que ceux qui sont sans arbres.
ALIMENTATION
Les membres de la famille des Accipitridae sont généralement des prédateurs opportunistes qui mangent les proies les plus abondantes dans les régions où ils vivent. Les proies habituelles sont les oiseaux (adultes, poussins et œufs), les mammifères (allant de la chauve-souris jusqu'à l'agneau), les reptiles (lézards, serpents), les amphibiens, les poissons, les charognes et de nombreux invertébrés. Bien que la plupart des accipitridés sont exclusivement carnivores, plusieurs espèces se nourrissent parfois des fruits, y compris les fruits du palmier à huile (Elaeis guineensis), ce qui constitue un élément important dans l'alimentation du palmiste africain.
STATUT ET CONSERVATION
L'état actuel des populations des accipitridés n'est pas réellement connu. Néanmoins, les données sur des espèces bien connues suggèrent que le nombre de rapaces est en baisse. À savoir que 60 des 237 espèces d'accipitridés sont inscrites sur la Liste rouge des espèces menacées de l'IUCN. Neuf d'entre elles sont classées dans la catégorie en danger critique (CR), quatre en danger (EN), vingt-trois vulnérables (VU, vingt-trois quasi-menacées (NT) et une en données insuffisantes (DD).
Les accipitridés font l'objet de persécutions par l'homme. La chasse, le piégeage et l'empoisonnement ont toujours été la source principale de mortalité chez les rapaces. Bien que ces activités soient désormais illégales dans la plupart des pays développés, et que les rapaces soient protégés par des lois, la chasse et l'empoisonnement continuent d'être une source importante de mortalité. Entre les années 1940 et 1960, de nombreux accipitridés ont été empoisonnés par les pesticides organochlorés couramment utilisés, tels que le DDT. Ces pesticides accumulés dans l'organisme des proies que les rapaces ingéraient ont causé le déclin des populations de nombreuses espèces. L'utilisation de ces pesticides a fortement baissé, mais ils continuent à être utilisés dans de nombreux pays où rapaces et proies passent l'hiver. Les populations de nombreuses espèces qui ont été empoisonnées par des pesticides organochlorés au milieu des années 1900 enregistrent actuellement des hausses spectaculaires.
La perte d'habitat est la plus grande menace qui pèse sur les populations de rapaces aujourd'hui. Toutefois, la perturbation des nids peut également être une source importante d'échec de la reproduction locale et le déclin de la population des espèces. Les perturbations répétées forcent les adultes à passer plus de temps à défendre leur nid, et moins de temps à se nourrir et prendre soin de leurs petits. La perturbation peut également provoquer l'abandon des nids d'espèces timides, telles que les pygargues à tête blanche et pygargue à queue blanche. Les nombreuses sources potentielles de perturbation des nids comprennent les activités forestières, les routes, les véhicules tout-terrain, les activités récréatives comme l'escalade et le parapente, les avions volant à basse altitude et les exercices militaires.
LISTE DES ESPÈCES
Retrouvez ci-dessous la liste des différentes espèces formant la famille des Accipitridae basée selon la classification de référence du Congrès ornithologique international. :