Le parc national de la Garamba se situe en République Démocratique du Congo en Afrique. Ce parc national créé en 1938, est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1980. C'est l'un des plus anciens parcs nationaux du continent africain.
Le parc national de la Garamba est le dernier parc africain où réside une population de rhinocéros blancs du nord (Ceratotherium simum cottoni). En raison du braconnage intensif dont fait l'objet ce rhinocéros, le parc est classé sur la liste des sites du patrimoine mondial en péril depuis 1996.
Trois autres grands mammifères peuplent également la réserve comme l'éléphant, la girafe du nord (Giraffa camelopardalis) et l'hippopotame. Les paysages du parc comprennent d'immenses savanes, herbeuses ou boisées, entrecoupées de forêts-galeries le long des rivières et de dépressions marécageuses.
HISTOIRE
Le parc national de la Garamba a été créé en 1938 et est l'un des plus anciens du continent africain. En 1980, il est ajouté sur la liste des sites du patrimoine mondial en danger. Par la suite, l'IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) estime que moins de 15 spécimens de rhinocéros blanc résident encore dans le parc. Le World Wildlife Fund, le Frankfurt Zoological, l'IUCN et l'UNESCO joignent leurs efforts avec le gouvernement zaïrois afin de réhabiliter le parc. Ces efforts portent leurs fruits et le parc est retiré de la liste en péril en 1992.
Toutefois en 1991, une ville voisine est capturée par les groupes armés de la Sudanese People's Liberation Army (SPLA) et les réfugiés ont commencé à migrer dans les zones entourant le parc. Ils furent plus de cinquante mille en 1993. L'afflux de réfugiés posa problème, car plusieurs d'entre eux, membres ou anciens membres de l'APLS, apportèrent des armes automatiques et des équipements militaires qu'ils utilisèrent pour tuer les animaux résidant dans le parc de la Garamba. Les gardes ne furent pas capables d'assurer la protection du parc face aux braconniers lourdement armés et bien entraînés.
De 1993 à 1995, 121 animaux sont abattus entraînant le retour du parc de la Garamba sur la liste des sites du patrimoine mondial en danger dans la même année. Par ailleurs, des enquêtes récentes font craindre que le rhinocéros blanc du nord a maintenant totalement disparu à l'état sauvage (IUCN, SSC African Rhino Specialist Group, 2008).
Depuis octobre 2005, l'Institut congolaise pour la conservation de la nature a transféré la gestion du parc à l'African Parks Conservation.
LA FLORE
La position géographique du parc national de la Garamba rend la végétation du site fort intéressante. Le parc couvre 3 biomes différents : Une forêt massive avec des terrains marécageux, un espace aquatique ainsi que les savanes allant de la savane boisée dense jusqu'à la savane parsemée de prairies à perte de vue.
Les savanes boisées sont souvent dominés par les Combretum spp. et Terminalia mollis, accompagnant les espèces dominantes tels que Hymenocardia acida, Bauhinia thonningii, Dombeya quinqueseta, Acacia, Grewia et Bridelia spp., Albizzia glaberrima et Erythrina abyssinica. Les forêts et les îlots boisés contiennent des Erythrophleum suaveolens, Chlorophora excelsa, Irvingia smithii, Khaya anthotheca, K. grandifoliola, Klainedoxa sp., Ficus spp. et Spathodea campanulata.
Les principales espèces d'herbes de la savane sont les Loudetia arundinacea et diverses Hyparrhenia espèces qui, en septembre peuvent croître de plus de 2 m de haut, avec la plus haute herbe Urelytrum giganteum jusqu'à 5 m.
Il existe environ 1 000 espèces de plantes vasculaires, dont 5 % sont endémiques.
LA FAUNE
Le parc national de la Garamba est probablement le dernier parc en Afrique ayant une population de rhinocéros blancs du nord (jusqu'à preuve du contraire en ce qui concerne son extinction à l'état sauvage). Le nombre de ces rhinocéros a catastrophiquement chuté, en passant d'environ 1 000 animaux en 1960 à 490 en 1976, puis à environ 13 spécimens en 1984 et enfin à 15 individus en 1994.