Markhor (Capra falconeri)
Le markhor (Capra falconeri), une espèce de chèvre sauvage vivant dans les montagnes accidentées d'Asie centrale et du sous-continent indien, est reconnu pour ses spectaculaires cornes spiralées et son statut emblématique parmi les mammifères montagnards. Ce majestueux bovidé occupe un rôle écologique important et fait l’objet de programmes de conservation en raison de la menace qui pèse sur ses populations. Le markhor est l'animal national du Pakistan, où il est également connu (en anglais) sous le nom de "Screw-Horn" ou chèvre à cornes vissées.

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Le markhor est le plus grand représentant du genre Capra, surpassant en taille et en stature la majorité des autres espèces de bouquetins et de chèvres sauvages. Il affiche un dimorphisme sexuel marqué, les mâles étant nettement plus imposants que les femelles.
Les mâles adultes atteignent généralement une hauteur au garrot comprise entre 95 et 115 cm, avec une longueur corporelle variant de 140 à 180 cm. Leur poids oscille entre 80 et 110 kg, bien que certains individus particulièrement robustes puissent dépasser ces valeurs. Les femelles sont plus petites, mesurant entre 65 et 80 cm au garrot, avec un poids compris entre 32 et 50 kg.
Le pelage du markhor est dense et rugueux, ce qui lui permet de supporter les températures rigoureuses des zones montagneuses. Sa robe présente des teintes variables allant du brun clair au gris, avec des nuances plus foncées sur le dos et des parties ventrales plus claires. Chez les mâles, une longue crinière composée de poils drus et épais s’étend du cou à la poitrine, donnant une allure imposante et distinctive.
L’une des caractéristiques les plus remarquables du markhor est la forme de ses cornes spiralées, qui peuvent atteindre 160 cm chez les mâles et environ 25 à 50 cm chez les femelles. Ces cornes, torsadées en spirale serrée, présentent un nombre variable de tours selon les sous-espèces. Elles constituent un élément clé de la parade et de la hiérarchie sociale chez les mâles.
Ses membres puissants et ses sabots robustes lui permettent d’évoluer aisément sur des terrains escarpés et rocheux, faisant de lui un grimpeur hors pair. Son museau allongé et ses larges narines favorisent une bonne adaptation à l’altitude et aux variations climatiques extrêmes de son habitat.

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Le markhor se trouve dans le nord-est de l'Afghanistan, le nord de l'Inde (sud-ouest du Jammu-et-Cachemire), le nord et le centre du Pakistan, le sud du Tadjikistan, le sud-ouest du Turkménistan et le sud de l'Ouzbékistan.
Capra falconeri falconeri, également connu sous le nom de Markhor à cornes évasées, se trouve dans le nord-est de l'Afghanistan (Nuristan, Laghman, Kunar), le nord de l'Inde (sud-ouest du Jammu-et-Cachemire) et le nord et le centre du Pakistan. Au Pakistan, une étude a révélé une diminution significative de son aire de répartition au XXe siècle, bien que certaines cartes anciennes aient pu exagérer son étendue. Elle est principalement confinée à l'Indus et ses affluents, ainsi qu'aux vallées de la rivière Kunar (Chitral). Au Gilgit-Baltistan, le Markhor se trouve le long de diverses rivières et vallées. Dans le Khyber-Pakhtunkhwa, il se trouve autour de Chitral et dans les zones frontalières avec l'Afghanistan.
Capra falconeri heptneri, une autre sous-espèce, occupait autrefois une grande partie des montagnes bordant les rives du Haut-Amou-Daria et du Pyanj, mais sa répartition actuelle est considérablement réduite. On la trouve dans quelques populations dispersées au Tadjikistan, au Turkménistan et en Ouzbékistan. Sa présence a également été confirmée en Afghanistan, sur les rives du Pyanj. Au Tadjikistan, elle est limitée à la région le long de la rivière Pyanj et à certaines chaînes de montagnes. En Ouzbékistan, elle se trouve dans la chaîne de Kugitang, à la frontière avec le Turkménistan. Au Turkménistan, elle est restreinte au versant ouest de la chaîne de Kugitang.
En Afghanistan, Capra falconeri megaceros, connu sous le nom de Markhor à cornes droites, aurait survécu dans les gorges de Kaboul et la région de Kohe Safi, mais aucune information récente ne confirme sa présence. Au Pakistan, une étude de 1975 a révélé une vaste aire de répartition passée, mais l'aire de répartition réelle à cette époque était limitée à de petites zones isolées dans le Baloutchistan, une petite zone dans l'ancienne province de la Frontière du Nord-Ouest et une occurrence non confirmée dans le district de Dera Ghazi Khan. Sa présence a été confirmée dans les collines de Torghar, les montagnes de Ziarat et peut-être dans les zones de Mardan et de Sheikh Buddin. On ne dispose pas d'informations récentes sur la chaîne de Safed Koh, où une population de markhors vivait probablement au début des années 1970.
Le markhor est adapté aux terrains montagneux avec des falaises abruptes, entre 600 et 3 600 m d'altitude. L'espèce se trouve généralement dans les zones de forêts claires, de broussailles et de forêts claires. Il utilise rarement la zone de haute montagne au-dessus de la limite des arbres.

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Le markhor est un herbivore strict, adoptant un régime alimentaire opportuniste qui varie en fonction des saisons et de la disponibilité des ressources alimentaires. Sa capacité à consommer une grande diversité de plantes lui permet de survivre dans des environnements parfois arides et difficiles.
Pendant les mois d’été, lorsque la végétation est plus abondante, le markhor privilégie une alimentation composée de feuilles, d’herbes fraîches, de jeunes pousses et de divers arbustes. Il se nourrit également de fleurs et de fruits disponibles en altitude. Il lui arrive de se dresser sur ses pattes arrière pour atteindre des feuillages plus élevés, exploitant ainsi les ressources que d’autres herbivores ne peuvent atteindre.
En hiver, les ressources alimentaires se raréfient et le markhor doit adapter son régime en se nourrissant d’écorces, de rameaux ligneux et de lichens. Il est capable de creuser la neige pour atteindre des herbes enfouies sous la couche blanche. Sa digestion efficace et son métabolisme adapté aux conditions montagnardes lui permettent d’extraire un maximum de nutriments des végétaux parfois pauvres qu’il consomme.
L’eau étant une ressource rare dans certaines régions de son habitat, le markhor s’hydrate principalement grâce aux plantes riches en eau et aux rosées matinales. Lorsqu’il en trouve, il boit abondamment afin de stocker des réserves pour les périodes de sécheresse.

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Le markhor suit un cycle reproductif saisonnier, influencé par les conditions climatiques et la disponibilité des ressources alimentaires. La période de rut se déroule généralement entre novembre et janvier, période durant laquelle les mâles se livrent à des affrontements spectaculaires pour s’accaparer les femelles. Les combats entre mâles sont impressionnants : ils s’affrontent en entrechoquant violemment leurs cornes, ce qui produit un bruit sourd qui résonne à travers les montagnes. Ces joutes servent à établir la dominance et à déterminer quels mâles auront accès aux femelles en chaleur. Le mâle dominant s’accouple avec plusieurs femelles au sein de son territoire.
La gestation dure environ 150 à 170 jours, ce qui conduit à des naissances entre mai et juin, période où les conditions climatiques sont plus favorables et où la végétation est plus abondante. La femelle met bas un à deux chevreaux, qui naissent avec un pelage dense leur permettant de résister au froid. Les jeunes restent à l’abri avec leur mère pendant les premières semaines, période durant laquelle ils développent leur motricité et commencent à brouter progressivement. Ils sont sevrés vers l’âge de 4 à 6 mois, mais restent souvent en compagnie de leur mère jusqu’à leur première année. La maturité sexuelle est atteinte aux alentours de 18 à 24 mois pour les femelles et vers 3 à 4 ans pour les mâles. Toutefois, en raison de la hiérarchie sociale stricte, les jeunes mâles doivent attendre plusieurs années avant de pouvoir défier les mâles dominants et s’accoupler.
La longévité du markhor varie selon son environnement. À l'état sauvage, il vit généralement entre 10 et 13 ans, bien que certains individus puissent atteindre 15 ans dans des conditions favorables. En captivité, où il bénéficie d'une alimentation stable et de soins vétérinaires, il peut vivre jusqu'à 18 à 20 ans. Les principales causes de mortalité sont la prédation, les maladies, le braconnage et les conditions climatiques difficiles.

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Le markhor est un animal diurne, actif principalement aux premières heures du jour et en fin d’après-midi pour éviter la chaleur intense des journées estivales. Il vit généralement en petits groupes, bien que la composition des troupeaux varie selon les saisons et les classes d’âge. Les femelles et les jeunes forment des groupes de 5 à 15 individus, tandis que les mâles adultes sont souvent solitaires ou regroupés en petits clans de 2 à 5 individus. Les mâles rejoignent les femelles uniquement pendant la saison de reproduction.
Le markhor est extrêmement agile et se déplace avec aisance sur les falaises abruptes et les terrains rocailleux. Il utilise sa morphologie adaptée pour escalader des pentes escarpées où peu d’autres animaux peuvent l’atteindre. Cette capacité constitue un moyen efficace d’échapper à ses ennemis naturels qui ciblent surtout les jeunes.
Bien qu’il soit généralement discret et farouche, le markhor peut devenir agressif en période de rut, où les mâles rivalisent pour l’accès aux femelles. En dehors de cette période, il adopte un comportement plutôt paisible et méfiant envers les intrusions humaines.

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Le markhor, en tant que caprin vivant dans des environnements montagneux, fait face à plusieurs prédateurs naturels qui exploitent ses faiblesses, en particulier celles des jeunes et des individus affaiblis. Ils varient selon les régions où il se trouve et les conditions environnementales.
* Panthère des neiges : La panthère des neiges (Panthera uncia) est sans doute le prédateur le plus redoutable du markhor. Ce félin solitaire et furtif partage le même habitat montagneux que lui, notamment dans les régions du Pakistan, d’Afghanistan, du Tadjikistan et du nord de l’Inde. C'est un chasseur embusqué, utilisant la couverture rocheuse et sa fourrure camouflée pour s’approcher discrètement de sa proie. Son agilité lui permet de la poursuivre sur des terrains escarpés, bien que le markhor puisse parfois lui échapper en s’engageant sur des parois rocheuses verticales. Les jeunes et les individus âgés sont les plus vulnérables, car ils manquent de l’endurance et de la vigilance des adultes en pleine force.
* Loup gris : Le loup gris (Canis lupus) est un prédateur opportuniste qui peut s’en prendre aux markhors, surtout dans les zones où les populations de proies plus faciles (comme les ongulés plus petits) sont réduites. Présent en Asie centrale et dans certaines parties du Pakistan et de l’Afghanistan, il constitue une menace, en particulier pour les jeunes et les femelles gestantes. Contrairement à la panthère des neiges, le loup chasse en meute, ce qui lui permet d’attaquer des proies plus grandes. Le markhor peut parfois leur échapper grâce à son agilité, mais lorsqu’il est surpris ou encerclé, il a peu de chances de s’en sortir.
* Dhole : Le dhole (Cuon alpinus), ou chien sauvage d’Asie, est un prédateur moins fréquent du markhor, mais il peut constituer une menace dans certaines régions du nord de l’Inde et de l’Himalaya. Ces canidés chassent en grands groupes coordonnés, poursuivant leur proie sur de longues distances jusqu’à l’épuiser. Ils s’attaquent généralement aux jeunes et aux individus affaiblis, qui ne peuvent pas suivre les adultes plus rapides. Le markhor, étant un excellent grimpeur, peut souvent échapper aux dholes en gagnant des terrains rocheux inaccessibles, mais une meute affamée représente un sérieux danger.
* Aigle royal : L'aigle royal (Aquila chrysaetos) est un prédateur aérien redoutable, capable de s’attaquer aux jeunes markhors. Présent dans les montagnes du Pakistan, d’Afghanistan et d’Asie centrale, ce rapace exploite son vol puissant et sa vue perçante pour repérer et attaquer ses victimes. Il vise principalement les jeunes markhors ou parfois même des adultes affaiblis. Dans certains cas, il peut saisir un jeune markhor et l’emporter, ou tenter de le faire tomber d’une falaise pour ensuite le dépecer.
* Lynx de l’Himalaya : Le lynx de l'Himalaya (Lynx lynx isabellinus) s’attaque principalement aux jeunes markhors, bien qu’il puisse aussi chasser des individus adultes de petite taille. Il chasse principalement de nuit, traquant ses proies avant de bondir sur elles par surprise.
* Carcajou : Dans certaines zones de haute altitude, le carcajou (Gulo gulo) peut représenter une menace mineure. Il est surtout un charognard opportuniste, mais il peut attaquer de jeunes markhors ou des individus blessés.

Source: Netnatur
En Afghanistan, le markhor est traditionnellement chassé, une pratique qui s'est intensifiée depuis les conflits des années 1979. Malgré l'interdiction de la chasse, elle persiste, menaçant la population de markhor. Bien que l'habitat semble adéquat, l'augmentation du bétail et la déforestation potentielle exacerbent les pressions sur l'espèce.
En Inde, les populations de markhor sont fragmentées et de petite taille, avec des menaces majeures telles que les conflits armés, le braconnage et le développement. Les insurrections ont aggravé le braconnage, tandis que l'empiètement sur l'habitat par les camps de bergers et les projets de développement, comme la construction de routes et l'exploitation minière, fragmentent davantage les populations.
Au Pakistan, les efforts de conservation dans les parcs nationaux ont stabilisé, voire augmenté, les populations de markhor. Cependant, le braconnage reste une menace en dehors de ces zones protégées, affectant les petites sous-populations et leur connectivité.
Au Tadjikistan, le braconnage pour la viande et les trophées cible principalement les mâles matures, entraînant un déséquilibre dans la structure de la population. Le braconnage transfrontalier avec l'Afghanistan complique les efforts de conservation, et la dégradation de l'habitat due à la coupe de bois et au pâturage intensif aggrave la situation.
Au Turkménistan, le pâturage excessif des chèvres et le braconnage menacent le markhor, tandis qu'en Ouzbékistan, malgré la protection dans les réserves naturelles, le braconnage, la coupe illégale d'arbres et le pâturage du bétail persistent. Cependant, les données récentes suggèrent un contrôle partiel de ces menaces.
Outre les menaces spécifiques à chaque pays, le markhor est confronté à des défis communs tels que la compétition avec le bétail pour le fourrage, le risque de transmission de maladies du bétail, et l'hybridation avec les chèvres domestiques. La perte d'habitat due à l'exploitation forestière et au développement, ainsi que les conflits armés, exacerbent ces menaces.

Crédit photo: Alex Kantorovich - Zooinstitutes
Avec une population sauvage estimée à environ 5 800 individus en 2013, le markhor est considéré comme une espèce moyennement menacée. Il est inscrit dans la catégorie "Quasi menacé" (NT) sur la Liste rouge de l'IUCN.
La CITES a joué un rôle essentiel dans la réglementation du commerce du markhor, en transférant toutes les sous-espèces à l'Annexe I et en autorisant des quotas d'exportation limités pour les trophées des zones de gestion communautaire au Pakistan. L'Union européenne a également exprimé un avis favorable sur l'importation de trophées provenant de réserves bien gérées au Tadjikistan.
En Afghanistan, bien que le markhor soit protégé par la loi, l'application est faible et l'espèce n'est présente dans aucune zone protégée. Les mesures proposées comprennent l'identification des populations restantes, la promotion de la conservation communautaire, la sensibilisation et la collaboration transfrontalière. Des efforts urgents sont nécessaires pour conserver le markhor à cornes droites (Capra falconeri megaceros).
En Inde, le markhor est entièrement protégé et se trouve dans trois petits parcs nationaux. Les mesures de conservation comprennent la sensibilisation, la création d'un refuge protégé à Kajinag et l'implication des communautés locales et des forces armées dans la conservation. La réintroduction dans d'anciennes zones d'habitation est également envisagée.
Au Pakistan, le markhor est protégé par la loi fédérale, et un programme communautaire de chasse aux trophées a été mis en place pour inciter à la conservation. Le programme a permis de générer des revenus importants pour les communautés locales, mais le faible nombre de permis délivrés peut limiter son expansion. Plusieurs aires protégées abritent le markhor à cornes évasées (Capra falconeri falconeri), tandis que le parc national de Sheikh Buddin est le seul endroit connu abritant le markhor à cornes droites (Capra falconeri megaceros). Le projet de conservation de Torghar au Baloutchistan a connu du succès dans la réduction du braconnage et de la concurrence du bétail. Des programmes communautaires de conservation dans le Gilgit-Baltistan ont conduit à la création d'organisations communautaires et de réserves agréées, ainsi qu'au déploiement de gardes forestiers communautaires. Les mesures de conservation proposées comprennent le renforcement de la protection dans les zones de concentration, l'élaboration de plans de conservation, le maintien de l'interdiction de la chasse (à l'exception des chasses aux trophées communautaires approuvées) et l'encouragement du développement de zones de gestion de la chasse communautaire.
Au Tadjikistan, les markhors sont protégés par la loi, mais le braconnage reste un problème. La chasse est autorisée dans les réserves gérées par de petites entreprises locales et des ONG communautaires. Les mesures de conservation proposées comprennent le renforcement de la conservation communautaire, la prévention de l'attribution de droits de chasse à des non-résidents, la réduction du braconnage, la réduction du risque de transmission de maladies par le bétail domestique et la préservation de la qualité de l'habitat.
Au Turkménistan, le markhor est protégé par la loi et se trouve dans la réserve naturelle intégrale de Kugitang. L'écotourisme et la chasse aux trophées pourraient inciter à la conservation. Il est suggéré d'agrandir la réserve naturelle pour protéger les aires d'hivernage.
En Ouzbékistan, la chasse au trophée de markhor a eu lieu dans le passé, mais a été suspendue en raison d'un avis négatif de l'UE. Ce bovidé est présent dans la réserve naturelle intégrale de Surkhan, et une zone tampon gérée a été établie. La collaboration entre les réserves naturelles du Turkménistan et de l'Ouzbékistan est importante pour la gestion de la conservation de cette sous-population transfrontalière.

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Le markhor appartient au genre Capra, qui regroupe les chèvres sauvages et domestiques. Il a été décrit pour la première fois en 1839 par Johann Andreas Wagner, qui lui attribua le nom scientifique Capra falconeri.
Au fil du temps, différentes populations de markhor présentant des variations morphologiques distinctes ont été identifiées, ce qui a conduit à la reconnaissance de plusieurs sous-espèces. Le nombre exact reconnu a varié selon les auteurs, mais les sous-espèces les plus couramment acceptées sont :
- Capra falconeri falconeri (Markhor du Cachemire ou Markhor à cornes évasées)
- Capra falconeri heptneri (Markhor du Turkestan ou Markhor du Boukhara)
- Capra falconeri megaceros (Markhor de Kaboul ou Markhor à cornes droites)
Les études phylogénétiques moléculaires (basées sur l'analyse de l'ADN) ont apporté de nouvelles perspectives sur les relations entre les différentes sous-espèces de markhor et leur relation avec les autres Capra. Ces études ont confirmé que le markhor est distinct des autres chèvres, mais ont également révélé une certaine divergence génétique entre les sous-espèces, reflétant leur isolement géographique relatif.
Le statut taxonomique actuel du markhor reste relativement stable. La plupart des autorités continuent de reconnaître les trois sous-espèces mentionnées ci-dessus. Cependant, il existe toujours un débat occasionnel sur leurs limites exactes et sur la possibilité de reconnaître des sous-espèces supplémentaires ou de reclasser certaines populations comme des écotypes ou des variantes régionales.

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Nom commun | Markhor |
English name | Markhor |
Español nombre | Marjor |
Règne | Animalia |
Embranchement | Chordata |
Sous-embranchement | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Artiodactyla |
Sous-ordre | Ruminantia |
Famille | Bovidae |
Sous-famille | Caprinae |
Genre | Capra |
Nom binominal | Capra falconeri |
Décrit par | Johann Andreas Wagner |
Date | 1839 |
Satut IUCN | ![]() |
Liens internes
Liste Rouge IUCN des espèces menacées
Système d'information taxonomique intégré (ITIS)
Liens externes
Bibliographie
Nowak, R. M. (1999). Walker’s Mammals of the World (6th ed.). Johns Hopkins University Press.
Macdonald, D. (2009). The Princeton Encyclopedia of Mammals. Princeton University Press.
Wilson, D. E., & Mittermeier, R. A. (2011). Handbook of the Mammals of the World, Vol. 2: Hoofed Mammals. Lynx Edicions.
Schaller, G. B. (1977). Mountain Monarchs: Wild Sheep and Goats of the Himalaya. University of Chicago Press.
Valdez, R. (2008). Capra falconeri. In IUCN Red List of Threatened Species.
Michel, S., Rosen, T., & Ale, S. (2015). Status and Conservation of Mountain Ungulates in Asia. International Union for Conservation of Nature (IUCN).