Autrefois considéré comme une sous-espèce de céphalophe d'Ogilby (Cephalophus ogilbyi), l'ITIS reconnaît le céphalophe de Brooke comme étant une espèce à part entière, comme suggéré par Groves en 2001 et Grubb en 2005. L'IUCN, reconnaissant sa légitimité d'espèce distincte, continue néanmoins à l'afficher en temps que sous-espèce.
Le céphalophe de Brooke se rencontre sur le continent africain. On le rencontre notamment au Libéria, en Sierra Leone et en Côte d'Ivoire. La carte présentée ci-dessous est susceptible d'évoluer dans la mesure où le statut de ce bovidé n'est pas encore accepté unanimement et que les informations sur son aire de répartition réelle manquent.
Le céphalophe de Brooke est une espèce en danger d'extinction. Il est inscrit dans la catégorie Vulnérable (VU) sur la Liste rouge de l'IUCN depuis 2008, et en Annexe II de la CITES.
En 2008, la population était estimée à environ 5 000 animaux et continue de diminuer. Aujourd'hui, on considère qu'il ne resterait plus que 2 500 individus adultes. Les principales causes de ce déclin sont la chasse pour sa viande et la perte progressive de son habitat forestier. Bien que ce céphalophe soit présent dans quelques zones protégées, comme le parc national de Sapo au Libéria et le parc national de Taï en Côte d'Ivoire, son avenir est loin d'être enviable. Son statut d'espèce distincte n'étant pas totalement accepté, les efforts de conservation sont encore minimes et il pourrait, dans un proche avenir, finir par s'éteindre.