L'âne sauvage de Mongolie est la sous-espèce d'hémione la plus répandue malgré qu'il a perdu près de 50 % de son aire de répartition originelle au cours des 70 dernières années. Entre le XVIIe et le milieu du XIXe siècle, il occupait la majeure partie de la Mongolie, de la Sibérie et de la Mandchourie, jusqu'à la partie Ouest de la Mongolie-Intérieure et la partie Nord du Xinjiang. Aujourd'hui, il ne survit que sur une petite partie de la Mongolie et dans le nord de la Chine.
Cet équidé vit dans les déserts, les déserts froids, la steppe, les savanes et les montagnes. Le désert de Gobi compose l'habitat d'une des populations.
POPULATION
Entre 1994 et 1997, la population d'ânes sauvages de Mongolie était estimée entre 33 000 et 63 000 individus. En 2003, celle-ci comptait moins de 20 000 spécimens qui vivaient sur une superficie de 177 563 km². En 2009, l'effectif avait diminué jusqu'à 14 000.
ÉCOLOGIE
L'âne sauvage de Mongolie est un mammifèreherbivore. Son régime alimentaire se compose principalement de graminées, d'herbes et de végétations. Dans les habitats les plus arides, il se nourrit d'arbustes. Au printemps et en été, les plantes succulentes de la famille des Zygophyllaceae constituent une partie importante de son alimentation.
Lors des étés les plus chauds dans le désert de Gobi, cet âne sauvage creuse des trous dans le lit des rivières asséchées pour accéder à l'eau souterraine. Ces trous sont également utilisés par d'autres animaux sauvages ou domestiques ainsi que par l'homme pour l'accès à l'eau.
MENACES
Les populations restantes d'ânes sauvages de Mongolie sont actuellement en déclin, notamment à cause du braconnage et de la concurrence avec le bétail domestique pour l'alimentation. Le braconnage de cette espèce pour sa viande semble être un problème croissant en Mongolie. Pour une partie de la population locale, l'âne de Mongolie et d'autres espèces sauvages semblent fournir un substitut ou même une alternative bon marché à la viande provenant d'animaux domestiques. Les changements politiques du début des années 1990 ont permis aux populations urbaines de revenir à une utilisation nomade des terres des nomades, entraînant une forte augmentation démographique et de l'élevage dans de nombreuses zones rurales.
Le loup de Mongolie est l'unique prédateur naturel de l'âne sauvage de Mongolie, mais ne semble pas constituer une véritable menace pour cette sous-espèce.
CONSERVATION
L'âne sauvage de Mongolie est considéré comme menacé. Il est inscrit dans la catégorie Quasi menacé (NT) sur la Liste rouge de l'IUCN. Cette sous-espèce est protégée en Mongolie depuis 1953. Elle est également inscrite en Annexe I par la CITES et a été ajoutée à l'annexe II de la Convention des espèces migratrices (CMS) en 2002.
En raison de la croissance démographique humaine associée aux hivers rigoureux, les conflits entre éleveurs mongols et les ânes sauvages ont augmenté. Étant peu étudié, les informations de base sur sa biologie font donc défaut, ce qui entrave les efforts mis en oeuvre pour sa conservation.
L'âne sauvage de Mongolie est rare en captivité. La plupart des animaux maintenus en captivité se trouvent en Chine, comme au zoo de Pékin, au zoo de Shanghai et au zoo de Kunming dans le Yunnan.