Le loup de Vancouver est d’aspect très similaire en taille et en apparence à ses cousins du continent. Il pèse en moyenne entre 20 et 60 kg. Ce loup a généralement peu de couleurs par rapport aux espèces continentales et certains apparaissent presque entièrement blanc.
Une autre caractéristique de cette sous-espèce est la densité de spécimens pour un territoire. Cela peut aller jusqu’à 14 individus par km².
HABITAT
L’aire de répartition du loup de Vancouver est limitée aux forêts et aux zones semi boisées. Ils sont actuellement plus répandus dans les parties inhabitées du nord du littoral de l’île ainsi que sur la côte ouest et au sud jusqu’à Port Renfrew.
Les loups sont des prédateurs de haut niveau qui ont besoin de vastes territoires afin de trouver une quantité suffisante de nourriture pour leur subsistance. Vivre sur l’île de Vancouver offre au loup la capacité de vivre dans des territoires plus petits en raison de l’abondance de gibier.
ALIMENTATION
Le loup de Vancouver se nourrit principalement de cerfs à queue noire et de cerf élaphe, ne chassant le petit gibier comme les écureuils, rongeurs et castors uniquement quand les grandes proies se font rares. Les loups chassent seuls ou en meute selon la taille du gibier chassé. Leur rôle au sommet de la chaîne alimentaire est essentiel pour contrôler les populations de la faune.
Le hurlement est utilisé pour rallier la meute pendant la chasse ou pour faire connaître leur territoire aux autres loups.
COMPORTEMENT
Le loup de Vancouver est un animal très sociable qui forme des meutes de 5 à 35 individus. La vie dans la meute est dominée par le rang afin d’être au plus près du sommet pour avoir une chance de se reproduire et de se servir le premier pendant les repas.
C’est un animal très timide qui préfère resté loin de l’homme dont il a peur (et il a bien raison). En vous rendant sur l’île, vous aurez sans doute plus de chance de les entendre hurler dans la nuit que de les voir en personne.
MENACES
Le loup de Vancouver est un prédateur ayant besoin de vastes territoires de chasse. Du coup la destruction progressive de son habitat est la principale menace pour lui. L’aire de répartition du loup de Vancouver a été fortement réduite par l’incursion de l’homme sur cette île. De nombreuses zones potentiellement habitables pour le loup sont inoccupés en raison de la fragmentation de ces zones et comme les meutes sont généralement réticentes à traverser les zones développées, elles laissent ces espaces inutilisées.
La menace la plus directe reste néanmoins l’homme et sa soif de chasse. Le gouvernement a organisé par le passé plusieurs campagnes anti-loups, pour préserver les populations de cerfs ou pour atténuer la pression sur le déclin de la marmotte de l’île de Vancouver.
Bien que la population totale restante est estimée à moins de 150 individus (selon le ministère de l’Environnement en 2008), la chasse continue. Cette chasse, dite sportive ou d’assainissement, sur les loups adultes potentiellement reproductifs aura sans aucun doute le potentiel d’éteindre inexorablement cette espèce.
Les loups de Vancouver sont en grand danger d’extinction. Avec seulement deux adultes en captivité au zoo de Vancouver, les perspectives pour un futur programme d’élevage en captivité sont bien minces. En plus dans la mesure où il subsiste de moins en moins de meutes sur l’île, les transferts génétiques entre les meutes diminuent également, conduisant à une consanguinité répétée et réduit ainsi les espoirs de survie de l’espèce.
La déforestation a réduit inlassablement le nombre de proies potentielles du loup ce qui a pour conséquence que l’animal n’a plus d’autre choix que de ce s’attaquer aux élevages de bétail qui sont pour eux un repas facile. Ces attaques répétées encouragent encore plus les habitants de l’île à les tirer à vue.
UN ANIMAL IMPORTANT
Étant le plus grand prédateur de l’île de Vancouver, le loup est essentiel pour l’écosystème et exerce un effet de grande envergure dans les niveaux inférieurs de la chaîne alimentaire. La disparition de cette espèce pourrait conduire à une surpopulation des ongulés qui déboucherait sur le broutage excessif des sous-bois donc à sa disparition. Ce qui entraînerait inévitablement à l’élimination de nombreuses espèces animales.