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Coyote (Canis latrans)


Le coyote (Canis latrans) est un mammifèreMammiferesLes mammifères (Mammalia) carnivoreTigre de Siberie (Panthera tigris altaica)Les carnivores (Carnivora) appartenant à la famille des canidésCanidesLes canidés (Canidae) (Canidae). Il est classé dans le genre CanisCanisGenre Canis comme le loup grisLoup grisLoup gris (Canis lupus), le dingoDingoDingo (Canis lupus dingo) et le chacalChacalLes chacals. Le coyote est un des sept représentants de la famille des canidésCanidesLes canidés (Canidae) que l'on trouve au Canada avec le loup grisLoup grisLoup gris (Canis lupus), le renard rouxRenard rouxRenard roux (Vulpes vulpes), le renard polaireRenard polaireRenard polaire (Vulpes lagopus), le renard gris d'AmériqueRenard gris d'AmériqueRenard gris d'Amérique (Urocyon cinereoargenteus), le renard véloceRenard veloceRenard véloce (Vulpes velox) et le chienChienLes chiens (Canis lupus familiaris).


Coyote (Canis latrans)
Coyote (Canis latrans)
© VJ Anderson - Wikimedia Commons
CC-BY-SA (Certains droits réservés)



DESCRIPTION

Plus élancé et plus petit que le loup, le coyote mâle pèse entre 9 et 23 kg et mesure de 1,2 à 1,5 m. Cette mesure comprend également la queue qui mesure elle de 30 à 40 cm selon les individus. La mesure au garrot est de 58 à 66 cm. La femelle atteint ordinairement les 4/5 de la taille du mâle.

Le coyote a de larges oreilles pointues et dressées, un museau effilé et le nez noir. Contrairement à ce que l'on observe chez la plupart des chiens, le dessus du museau et le front du coyote forment une ligne à peu près continue. Les yeux jaunes, légèrement en amande, avec des pupilles noires et rondes, donnent au coyote cet air rusé qui le caractérise.

Les canines sont particulièrement longues et la morsure peut être grave. Le cou est bien garni de fourrure et paraît massif comparativement au reste du corps. Il a une langue longue qui pend souvent entre les dents, car c'est par le halètement que le coyote régularise la température de son corps.


Canis latrans
Canis latrans
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Le pied, plus allongé que celui d'un chien de même taille, compte 4 doigts dont les griffes ne sont pas rétractiles. Les pieds de devant ont un pouce rudimentaire réduit à une griffe haut placée sur le côté interne. Ces griffes ne servent ni à l'attaque, ni à la défense. Avec l'âge, elles sont émoussées à cause du contact continuel avec le sol et elles ne laissent pas d'empreintes profondes.

La fourrure du coyote, généralement gris fauve, est plus foncé sur la moitié postérieure du dos où des poils à bout noir forment des vagues. Les pattes, les pieds, le revers des oreilles et le museau sont plus jaunâtres, tandis que la gorge, le ventre et l'intérieur des oreilles sont plus blancs. La queue, plus foncée sur le dessus que sur le dessous, est fauve pâle dans la dernière moitié et noire à l'extrémité. Sa fourrure, longue et douce, le protège bien du froid. Étant donné qu'elle est pâle en hiver et sombre en été, ses tons se marient bien avec son environnement.

Comme tous les canidés, le coyote possède, à la base de la queue, une glande qui dégage une odeur. On trouve aussi des glandes du même genre dans d'autres parties de son corps. Il arrive souvent que les glandes odorantes deviennent plus actives lorsque les animaux se rencontrent. L'urine du coyote sent très fort et sert à délimiter son territoire.


Coyote baie de Bodega, Californie.jpg
Coyote dans la Baie de Bodega, Californie, États-Unis
© Don McCullough - Flickr
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CRI DU COYOTE

Ce qui caractérise le mieux le coyote, comme le loup d'ailleurs, c'est son jappement et son hurlement qui sont une suite d'aboiements sur un ton aigu et perçant. Le coyote peut aussi glapir, grogner, gémir et crier. Habituellement silencieux le jour, il peut se faire entendre à n'importe quel moment du coucher au lever du soleil, mais plus particulièrement au crépuscule et à l'aube.

S'il y a plusieurs coyotes dans le même voisinage, le hurlement de l'un d'eux déclenche infailliblement celui des autres, ce qui peut donner lieu à de véritables concerts de hurlements. Deux coyotes qui hurlent à l'unisson peuvent donner l'impression d'un chœur de 12 voix ou plus. En outre, le cri du coyote peut sembler venir de plus loin que le lieu où se trouve l'animal.

Le hurlement du coyote, qui semble être un moyen de communication, intrigue les scientifiques. Le cri déclenche invariablement une réponse, puis une sorte de commentaire suivi d'un autre cri prolongé, et enfin, une envolée de glapissements rauques. Est-il question de nourriture, d'amours ou de territoire ? Ou est-ce simplement une manifestation de la joie de vivre ou d'un esprit de sociabilité ? Le coyote aime jouer avec ses semblables, ou même avec sa victime avant de la dévorer.

On ne compte pas moins de 11 sons différents émis par le coyote. Les cris les plus courants sont le jappement, le gémissement, l'aboiement, le hurlement ou le grognement.


Coyote des plaines (Canis latrans latrans)
Coyote des plaines (Canis latrans latrans)
© Madeleine H. - Wikimedia Commons
CC-BY (Certains droits réservés)

PERFORMANCES UNIQUES

L'odorat et l'ouïe sont si développés chez le coyote qu'une odeur ou un bruit peuvent soudainement interrompre ou modifier sa course. À cet égard, cette animal se révèle d'une souplesse incroyable, et peut être même unique dans le monde animal.

Coureur d'une endurance remarquable, le coyote galope à une vitesse de 40 km/h et peut même atteindre les 64 km/h. Les lévriers, bien connus pour leur rapidité à la course, réussissent à le rejoindre, mais il leur faut parfois beaucoup de temps pour y arriver. En cas de nécessité, le coyote se montre également bon nageur.

Rapide, résistant et rusé, le coyote offre le meilleur défi qu'un chasseur puisse souhaiter. On ne lui reconnaît que deux faiblesses : il dort d'un sommeil très profond, ce qui permet que l'on puisse l'approcher de lui sans problème, à condition de le faire sans bruit, car il dort très souvent dans les fourrés. Il devient une cible facile au moment où il se retourne pour regarder en arrière lorsqu'il est poursuivi. Lorsqu'un chasseur lui tire dessus, le coyote s'arrête quelques instants pour mesurer son avance sur son poursuivant. Si le chasseur est prêt, ce regard peut être le dernier de l'animal.


Coyote de Mearns (Canis latrans mearnsi)
Coyote de Mearns (Canis latrans mearnsi)
© g'pa bill - Wikimedia Commons
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HABITAT

Le coyote occupe le continent Nord-Américain depuis l'Alaska et le nord du Canada près du cercle polaire jusqu'aux États-Unis ainsi que le Mexique et le Costa Rica. Il a colonisé une variété d'habitat considérable et peut vivre dans d'épaisses forêts aussi bien que dans des prairies.

L'espace qu'il décide d'occuper, c'est son domaine vital (en vert sur l'image) au centre duquel il construit son abri (point orange sur l'image). Autour de l'abri, il délimite un territoire (en rouge sur l'image) dont il interdit l'accès aux autres individus de son espèce.


Territoire du coyote
Délimitation du territoire du coyote

Bien qu'il soit chassé avec acharnement, le coyote se rencontre jusque dans les banlieues des villes américaines, occupées à l'origine par les loups. Ils se sont adaptés à fouiller les poubelles et à manger des animaux domestiques. Une étude de scientifiques de l'université d'État de l'Ohio réserve de surprenantes découvertes à cet égard. Les chercheurs ont étudiés des populations de coyotes sur une durée de 6 ans, constatant que les coyotes se sont admirablement adaptés à la vie dans des centres densément peuplés, tout en évitant tout contact humain.

Ils ont également découvert que ces animaux de ville vivent plus longtemps que leurs congénères de la campagne, et qu'ils aident les humains en tuant les animaux dit nuisibles ainsi que les animaux domestiques errants. On peut les retrouver n'importe où, depuis les parcs jusqu'aux zones industrielles.

On estime qu'il y aurait près de 1 000 000 de coyotes dans l'agglomération de Chicago et que ces statistiques s'appliquent probablement à d'autres paysages urbains de l'Amérique du Nord. Comme preuve de la faculté d'adaptation du coyote à n'importe quel genre d'habitat. On en a capturé certain dans Central Park à Manhattan en mars 2006. La tanière ou le terrier de celui-ci est très souvent située près de l'eau. Malgré les persécutions dont l'espèce a subi, le coyote est l'un des rares mammifères dont l'aire de répartition continue de s'accroître.


Canis latrans repartition
     Répartition actuelle du coyote
© Manimalworld
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ALIMENTATION

Le coyote est d'abord un carnivore, même s'il mange à peu près n'importe quoi. Les lapins et les lièvres ainsi que les petits rongeurs constituent son régime alimentaire de base. L'été et l'automne, il mange beaucoup de bleuets et de fruits sauvages. Il se nourrit aussi d'insectes, notamment de sauterelles ou de grillons quand il en trouve. Lorsque le coyote vit à proximité des loups, il récupère souvent les animaux tués par ces derniers. La charogne provenant du bétail et d'autres sources d'alimentation est également importante surtout en hiver.

Au printemps, il chasse couramment les faons des cerfs. Toutefois, dans certaines conditions d'enneigement, il peut chasser les cerfs adultes et d'autres grands ongulés. Il s'attaque aux moutons domestiques et même aux veaux et à la volaille.

Le coyote a un comportement social souple et adapte ses méthodes de chasse par rapport à la taille de ses proies ainsi qu'aux sources de nourritures disponibles. Il chasse souvent seul de petits animaux, mais peut se regrouper avec ses congénères pour s'attaquer à de grandes proies et défendre de grosses carcasses.


Coyote de la péninsule (Canis latrans peninsulae)
Coyote de la péninsule (Canis latrans peninsulae)
© Gerardo Marrón - iNaturalist
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REPRODUCTION

Les coyotes semblent être monogames et les couples peuvent demeurer ensemble de nombreuses années. Le mâle et la femelle peuvent s'accoupler à l'âge de un an lorsque les conditions sont propices, bien qu'en général le premier accouplement se fasse beaucoup plus tard. À la saison de reproduction, en général entre février et mars, les mâles cherchent à gagner les bonnes grâces des femelles. Après l'accouplement la période de gestation dure entre 60 et 63 jours.

Le coyote utilise une tanière pour la naissance et les soins des petits. Cette tanière peut être aménagée à la base d'un arbre creux ou dans un trou entre les roches, bien que la plupart du temps il s'agisse d'un terrier dans le sol. Il a une préférence pour les rives d'un cours d'eau ou les flancs d'une gorge pourvu que l'abri soit bien caché. Souvent, il agrandit un terrier abandonné par une marmotte ou un blaireau. Il arrive que la femelle prépare d'autres gîtes pour que sa famille puisse déménager en cas de danger. La terre repoussée vers l'entrée est entassée en un monticule qui prend la forme d'un éventail. En entrant ou en sortant, l'animal contourne ce monticule. Le même abri pourra resservir plusieurs années de suite.

À la naissance des petits, la femelle nettoie la tanière à fond. En moyenne, la portée compte de 3 à 7 petits. Ils ont une fine fourrure brune, et leurs yeux restent fermés pendant 8 à 9 jours.


Coyote des plaines du Texas (Canis latrans texensis)
Coyote des plaines du Texas (Canis latrans texensis)
Crédit photo: Alex Kantorovich - Zooinstitutes

Le mâle reste dans les environs et apporte de la nourriture à l'entrée du gîte aussi longtemps que les petits ne se hasardent pas à sortir de la tanière. Les adultes enlèvent les déchets à mesure qu'ils s'accumulent. Le sevrage, période où la mère cesse peu à peu de les allaiter, a lieu environ un mois après la naissance. Par la suite, les parents régurgitent, c'est-à-dire font revenir les aliments de leur estomac dans leur bouche, les aliments à demi digérés pour nourrir les petits.

Vers l'âge de 3 semaines, les petits commencent à s'ébattre sous l'œil vigilant des adultes, d'abord dans la tanière puis en dehors. Si un ennemi s'aventure trop près, l'adulte émet un aboiement spécifique en guise d'avertissement et entraîne celui-ci au loin.

Plus tard, les parents apprennent aux petits à chasser. L'automne venu, les jeunes coyotes peuvent quitter leurs parents pour s'établir dans leur propre territoire. S'il y a suffisamment de nourriture, ils peuvent demeurer avec les adultes pour former des bandes ou des clans.


Coyote du Rio Grande inférieur (Canis latrans microdon)
Coyote du Rio Grande inférieur (Canis latrans microdon)
© Juan Cruzado Cortés - iNaturalist
CC-BY-SA (Certains droits réservés)

SOUS-ESPÈCES

Il existe dix-neuf sous-espèces de coyotes dont la robe varie du gris au roux. La liste ci-dessous est basée selon la liste ITIS :

- Canis latrans cagottis

- Canis latrans clepticus

- Canis latrans dickeyi

- Canis latrans frustror

- Canis latrans goldmani

- Canis latrans hondurensis

- Canis latrans impavidus

- Canis latrans incolatus

- Canis latrans jamesi

- Canis latrans latrans

- Canis latrans lestes

- Canis latrans mearnsi

- Canis latrans microdon

- Canis latrans ochropus

- Canis latrans peninsulae

- Canis latrans texensis

- Canis latrans thamnos

- Canis latrans umpquensis

- Canis latrans vigilis


Coyote du Nord-Est (Canis latrans thamnos)
Coyote du Nord-Est (Canis latrans thamnos)
© Keith Dickey - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

STATUT

Le coyote est un canidé dont l'espèce n'est pas incluse dans les annexes de la CITES, et il n'y a pas de protection juridique en place. Environ 2 000 coyotes se trouvent en captivité dans des zoos ou encore dans des centres de faune sauvage. Ils se reproduisent facilement en captivité, ce qui permet d'assurer la survie de l'espèce. Comme le loup, le coyote est un incompris que l'on chasse sans relâche.

Son statut selon l'IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) est classé dans la catégorie préoccupation mineure (LC). Il est sans doute l'animal le plus chassé d'Amérique du Nord, mais également l'un des rares à répondre à ce problème en augmentant son taux de reproduction. Il n'est absolument pas en danger et l'homme cherche même à empêcher qu'il ne prolifère de trop.

Plusieurs lacunes dans les connaissances de cet animal subsistent : Les modes de contrôle des naissances, la gestion sélective des animaux nuisibles, les différences génétiques entre le coyote et le loup rouge ou encore d'autres canidés ou encore les interactions entre l'homme et le coyote, la communication entre les individus et les adaptations de l'espèce en milieu urbain et rural.


Coyote de la vallée de Californie (Canis latrans ochropus)
Coyote de la vallée de Californie (Canis latrans ochropus)
© Alejandro Ramos Hurtado - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

CLASSIFICATION


Fiche d'identité
Nom communCoyote
English nameCoyote
American Jackal
Brush Wolf
Prairie Wolf
Español nombreCoyote
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embranchementVertebrata
ClasseMammalia
Sous-classeTheria
Infra-classeEutheria
OrdreCarnivora
Sous-ordreCaniformia
FamilleCanidae
GenreCanis
Nom binominalCanis latrans
Décrit parThomas Say
Date1823



Satut IUCN

Préoccupation mineure (LC)

FICHE POUR ENFANTS

Retrouvez ci-dessous une fiche simplifiée du coyote pour les enfants pour qu'eux aussi puissent apprendre à connaître les différentes espèces animales qui peuplent notre planète.


Coyote fiche pour enfants
Fiche pour enfants du coyote
© Manimalworld
CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)

REMERCIEMENT


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Document crée par : FALLEN ANGEL

SOURCES

Wikipédia

Arkive

Système d'information taxonomique intégré (ITIS)

Liste rouge IUCN des espèces menacées

Dinosoria

Don McCullough - Flickr

iNaturalist

Zooinstitutes