L’okapi mesure environ 2,5 m de long, 1,80 m de haut pour un poids allant de 180 à 317 kg. Sa langue préhensile est noire et mesure entre 30 et 50 cm de long. Bien que ressemblant à un cheval, l'okapi a un cou relativement long, mais pas autant que sa cousine la girafe. Comme cette dernière, l'okapi a des cornes recouvertes de peau, des oreilles larges et particulièrement mobiles et des canines lobées. Seuls les mâles sont cornus, bien que parfois les femelles aient une paire variable de fourreaux à cornes. Son corps est court et massif, ses pattes arrière sont plus courtes que les antérieures et il possède une colonne vertébrale sur un axe oblique.
Le front, le cou et le corps sont de couleur brun chocolat avec des zébrures noires et blanches sur les pattes et l'arrière-train faisant penser à un zèbre. Les membres inférieurs ont des "chaussettes" blanches avec des lignes brunes se prolongeant jusqu'à l'avant des genoux, où il y a une bande brune entourant chaque jambe. La tête est marquée d’une tache blanche au niveau de la joue.
HABITAT
L'aire de répartition de l'okapi se situe dans les forêts de la République démocratique du Congo. Autrefois, il avait également été observé en Ouganda, mais il est aujourd'hui considéré comme éteint dans cette région. C'est un animal forestier que l'on trouve dans les forêts à la fois sèches et humides dans les latitudes tropicales et subtropicales.
ALIMENTATION
L'okapi est un mammifèreherbivore dont le régime alimentaire se compose en grande partie de feuilles, d'herbes, de fruits et de champignons, dont certains sont connus pour être toxiques. Il comble ses besoins en minéraux en mangeant de l’argile sulfureuse qu’il trouve près des rivières ou des graminées poussant sur des sols hautement minéralisés.
REPRODUCTION
La période de reproduction de l'okapi se déroule de mai à juillet. La durée exceptionnelle des chaleurs de la femelle doit laisser suffisamment de temps aux mâles de repérer les femelles et dominer leur tendance à vivre seul. La parade du mâle est plus proche de celle des antilopes (incluant le plissement de la lèvre, le dévoilement du blanc de la gorge, les ruades et les balancements de la tête). Les rencontres entre mâles, notamment en présence de femelles en chaleur, sont souvent agressives, le combat ritualisé avec le cou étant complété de charges périodiques et de coups de boutoir avec les cornes.
Après une période de gestation de 15 mois environ, la femelle donne naissance à un seul petit d'environ 75 cm de haut et pesant environ 20 kg. Jusqu'à l'âge de deux mois, il vit dans un fourré. Le sevrage a lieu entre 6 et 10 mois. Les cornes des mâles se développent entre la première et la troisième année. L'espérance de vie de l'espèce est inconnue à l'état sauvage. En captivité, certains individus ont vécu jusqu'à 33 ans.
COMPORTEMENT
La plupart des informations sur le comportement de l'okapi proviennent d'individus vivant en captivité. C'est un animal en grande partie solitaire que l'on pensait nocturne mais qui est aussi actif le jour. Mâles et femelles vivent séparément dans des domaines vitaux, mais ils ne sont pas territoriaux et les domaines se chevauchent. D'après les observations sur les animaux en captivité, il semble que les okapis mâles marquent leur territoire avec leur urine ou en se frottant le cou contre les troncs d'arbre.
À l'état sauvage, les premières observations de l'espèce suggéraient que l'okapi était nomade. Toutefois, le fait qu'il utilise régulièrement des pistes menant à leurs sites favoris d'alimentation révèle que leur mode de vie est plutôt sédentaire.
MENACES
L'okapi peut vivre dans les régions ayant un faible niveau de perturbations humaines, mais a tendance à disparaître des zones où l'homme est trop présent. La principale menace pesant sur ce giraffidé est la perte d'habitat due à l'exploitation forestière et les établissements humains, y compris l'occupation illégale des zones protégées. La chasse pour sa viande et sa peau est également une menace et les populations diminuent rapidement dans les zones où il y a une utilisation persistante de pièges. Dans certaines régions, L'okapi est directement chassé pour sa viande alors que dans d'autres, il est malheureusement pris dans les pièges destinés à d'autres animaux.
La menace actuelle la plus importante pour l'okapi est la présence de groupes armés dans et autour des zones protégées où il vit. Ces groupes empêchent les actions de conservation efficaces, même les enquêtes ainsi que la surveillance dans la plupart des sites. Ils facilitent le braconnage des éléphants, la chasse incontrôlée, l'exploitation minière illégale (or, coltan et les diamants), l'exploitation forestière illégale, la production de charbon de bois et l'empiétement agricole. Dans un incident notoire en juin 2012, les rebelles armés ont attaqué le QG de RFO et tués sept personnes ainsi que les 14 okapis captifs.
CONSERVATION
Actuellement, l'okapi est considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie En danger (EN) sur la Liste rouge de l'IUCN.
L'okapi est une espèce intégralement protégée en vertu du droit congolais et l'espèce est un symbole national, figurant sur l'insigne de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et sur les billets congolais. Avec l'augmentation de la déforestation pour fournir des zones agricoles pour nourrir une population humaine croissante au sein de la gamme de l'animal, d'autres études de l'okapi sauvage peuvent être nécessaires pour évaluer avec précision ses besoins en conservation. Même à l’intérieur des parcs nationaux, l’okapi est victime du braconnage, surtout dans le parc national de Virunga. La survie de l’okapi dépend aussi des zoos où il peut vivre et se reproduire en sécurité.