Le chat du Pantanal est un petit félin, à peu près de la taille d'un chat domestique. Il a un pelage jaunâtre ou brun avec des taches brun foncé sur les flancs, la gorge blanchâtre, deux lignes sombres sur chaque joue, des rayures noires sur les jambes et la poitrine. Les pieds et l'extrémité de la queue sont noirs. Les oreilles sont grandes et pointues, de couleur gris foncé ou noir avec parfois un marquage clair sur la face postérieure. Il y a un seul rapport d'un spécimen sauvage mélanique au Brésil, bien que cela a également été observé chez certains spécimens captifs.
Deux sous-espèces peuvent être identifiées sur la base de leur pelage :
* Leopardus braccatus braccatus est presque entièrement brun rouillé avec des taches pâles, des bandes continues et une pointe noire visible sur la queue et les pieds noirs.
* Leopardus braccatus munoai est plus pâle et plus jaunâtre, avec des taches sur les flancs qui sont plus bruns et plus distincts, les pieds sont noirs uniquement sur les semelles, et la queue comporte des anneaux discontinus et une pointe noire étroite.
HABITAT
Le chat du Pantanal est originaire d'Amérique du Sud. On le trouve dans le centre-est du Brésil, en Uruguay et dans les régions voisines du centre de l'Amérique du Sud (Bolivie, Paraguay et Argentine).
* Leopardus braccatus braccatus : Brésil central, l'Est du Paraguay, de l'extrême Est de la Bolivie, et certaines parties du Nord-est de l'Argentine.
* Leopardus braccatus braccatus : Rio Grande do Sul au Brésil et en Uruguay.
Ce chat sauvage occupe les prairies, les forêts denses et les savanes. Il a également été signalé sur des terres agricoles et doit donc avoir une tolérance limitée aux perturbations humaines. On peut le repérer jusqu'à une altitude de 2 000 m.
ÉCOLOGIE
Le régime alimentaire du chat du Pantanal se compose essentiellement de petits mammifères tels que les rats et les souris, d'oiseaux, de lézards et de serpents.
Le chat du Pantanal est un animal diurne et solitaire. Il vit dans un territoire de 3 à 37 km². À bien des égards, il est soupçonné d'être très similaire dans le comportement et la biologie du chat des pampas. Les hybrides entre le chat du Pantanal et l'oncille sont fréquents au Brésil.
MENACES
Actuellement, la menace principale pour le chat du Pantanal est la destruction de son habitat. Dans les années 1980, ce félin était chassé pour sa fourrure. Cette pratique, bien qu'illégale, sévit encore de nos jours, mais dans des proportions minimes.
Le chat du Pantanal est inscrit en Annexe II de la CITES (autorisation du commerce international sous licence). La Liste rouge des espèces menacées de l'IUCN répertorie ce félin dans la catégorie Vulnérable (VU).
SOUS-ESPÈCES
Décrit par Edward Drinker Cope en 1889, le chat du Pantanal est, encore de nos jours, sujet à controverse. En effet, si l'ITIS ainsi que MSW reconnaissent tous les deux son statut d'espèce distincte, certains auteurs tel que l'IUCN soupçonnent encore son appartenance en tant que sous-espèce du chat des pampas. Actuellement, l'ITIS reconnaît non seulement le fait que le chat du Pantanal est une espèce distincte, mais lui attribue également deux sous-espèces :
- Leopardus braccatus braccatus
- Leopardus braccatus munoai
TAXONOMIE
Il y a eu une proposition visant à diviser le chat des pampas en trois espèces distinctes, principalement sur la base des différences de couleur/motif du pelage et de mesures crâniennes. Ainsi, trois espèces ont été reconnues dans l'édition 2005 de Mammal Species of the World (MSW) : le colocolo (Leopardus colocolo), le chat du Pantanal (Leopardus braccatus) et le chat de la Pampa (Leopardus pajeros) avec une aire de répartition plus restreinte. Cette division au niveau de l'espèce n'a pas été étayée par une analyse phylogéographique ultérieure, bien qu'une certaine sous-structure géographique ait été reconnue, et certaines autorités continuent de reconnaître le chat des pampas comme une seule espèce. Dans la révision de 2017 de la taxonomie des félins par le Cat Specialist Group, le chat des pampas est reconnu comme une espèce unique avec sept sous-espèces. Une analyse de 142 peaux collectées à travers l'Amérique du Sud a révélé des différences morphologiques entre ces spécimens de musée.
Cette division d'espèces a été reconnue dans l'édition 2005 de Mammal Species of the World (MSW), bien que le nombre de sous-espèces ait été réduit :