Le céphalophe de Peter est un petit ongulé mesurant entre 80 et 115 cm de long, de 20 à 50 cm de haut, pour un poids allant de 17 à 24 kg.
Le pelage varie du fauve pâle à un riche roux et brun foncé. Une large bande foncée s'étend depuis les épaules, le long de la colonne vertébrale et augmente encore sur les flancs arrière. Quelle que soit la couleur de la robe, une touffe de poils roux est visible sur le front entre les courtes cornes pointues. Le crâne du céphalophe de Peter est l'un des plus fortement armé parmi les espèces de céphalophes, l'os mesurant jusqu'à 13 mm d'épaisseur chez certains mâles.
HABITAT
L'aire de répartition du céphalophe de Peter se situe en Afrique centrale. On le trouve notamment en République centrafricaine, au Congo, en Guinée équatoriale et au Gabon. Il se produit en forêt équatoriale humide dans les zones de plaines et de montagnes. Il préfère les zones de sous-bois dense où il peut s'abriter.
BIOLOGIE
Le céphalophe de Peter est un animal diurne. Comme la plupart des espèces de céphalophes, il est très discret, favorisant les sous-bois denses où il peut se cacher des prédateurs potentiels.
Son régime alimentaire se compose principalement de fruits, qu'il trouve généralement sur le sol de la forêt. Le reste de son alimentation comprend des feuilles et de petites quantités de fleurs et de champignons.
On ne sait quasiment rien sur la reproduction de cette espèce. La femelle donne naissance à un seul petit qu'elle cache sous le couvert de la végétation au cours des premières semaines de sa vie. On soupçonne qu'il soit territorial et marque son territoire avec ses glandes odorantes placées sous ses yeux en les frottant contre les arbres.
POPULATION
Le céphalophe de Peter demeure une espèce relativement répandue et localement commune. Mais même si ce céphalophe reste commun dans certaines régions non perturbées, ses populations sont généralement réduites à des niveaux très faibles dans les zones où la chasse est élevée. Est (1999) a produit une estimation de la population totale de 382 000 individus. Les tendances démographiques sont généralement stables dans les principaux domaines de son aire où les densités humaines sont faibles, mais ailleurs, elles sont en déclin.
MENACES
Le céphalophe de Peter est vulnérable à l'impact que peut produire la chasse. C'est la troisième espèce la plus fréquemment chassée pour sa viande au Gabon, car celle-ci est une importante source de protéines pour les populations urbaines et rurales. En République centrafricaine, parmi les animaux capturés, le céphalophe de Peter représente 29 % des prises. La chasse au collet continue de faire d'énormes ravages. En outre, la perte et la dégradation de l’habitat forestier pour y construire des établissements humains et pour le développement des infrastructures menacent l'avenir de ce bovidé.
CONSERVATION
Le céphalophe de Peter n'est pas considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie Préoccupation mineure (LC) sur la Liste rouge de l'IUCN.
Le céphalophe de Peter se produit dans plusieurs parcs nationaux. Cependant, d'autres mesures sont nécessaires pour empêcher tout déclin à cause de la chasse dont il est victime. Il faudrait gérer les populations d'animaux sauvages en dehors des parcs, pour assurer à la fois la disponibilité continue de viande de brousse à la consommation humaine, et la survie de l'espèce.