La galidie rayée est un mammifère de taille moyenne comparable à celle de la martre d'Amérique (Martes americana). Elle mesure entre 30 et 34 cm de long, avec une queue de 25 à 29 cm pour un poids allant de 520 à 750 g. Les femelles sont légèrement plus petites et plus légères que les mâles.
La galidie rayée est facilement identifiable par son pelage gris beige. Le corps compte environ cinq rayures longitudinales brun foncé ou noires qui sont plus larges que les espaces crème beiges qui les séparent. Celles-ci s'étendent de l'arrière de la nuque jusqu'à environ un tiers de la queue. Le sommet de la tête est plus sombre que les joues, le menton et la gorge. La queue est très distinctive par sa couleur blanche crémeuse. Les oreilles sont petites et sont couvertes d'une courte et fine fourrure. La galidie rayée se différencie de la seconde espèce du genre Galidictis, la mangouste de Grandidier (Galidictis grandidieri), car chez cette dernière les rayures sombres sont plus étroites que les espaces clairs contrairement à la galidie rayée qui a les bandes sombres bien plus larges.
La galidie rayée peut cependant être confondue avec la petite civette indienne (Viverricula indica) qui a une coloration similaire.
HABITAT
La galidie rayée est un petit prédateur endémique de l'île de Madagascar. Elle vit dans les forêts tropicales tout le long de la côte est. Cette mangouste a été signalée dans la région de Mananara-Nord, dans le nord de la Réserve Naturelle Intégrale (RNI) d'Andohahela dans le sud. À part quelques témoignages non vérifiés, il n'existe actuellement aucune preuve solide que l'aire de répartition de la galidie rayée s'étende plus au nord du massif de Marojejy, qui est au sud de la péninsule de Masoala situé dans la partie extrême nord-est de l'île. Cet eupléridé vit généralement en-dessous de 700 m d'altitude où elle est répandue, bien qu'il y ait eu mention de cette espèce à une altitude de 1 500 m.
ÉCOLOGIE
Il y a très peu d'informations sur l'écologie de la galidie rayée. On sait que c'est un prédateurnocturne qui semble probablement se nourrir en majorité de rongeurs, reptiles et d'amphibiens. Bien que généralement terrestre, cette mangouste a également été observée dans les arbres où sur des arbres morts. La plupart des observations parlent d'une vie solitaire ou en couple. Les études de terrain des carnivores de la forêt tropicale sont assez difficiles à réaliser en raison de leurs habitudes souvent solitaires et nocturnes, et la difficulté à les attirer dans des pièges. C'est pour cette raison qu'il faut poursuivre les recherches pour clarifier la socialité de ces animaux ainsi que pour en connaître plus sur leur mode de vie.
MENACES
La galidie rayée, comme bon nombre d'animaux à Madagascar, est menacée par la déforestation de son habitat pour la conversion en terres agricoles et l'exploitation forestière. Il n'existe aucune donnée sur la chasse, mais l'espèce est probablement tuée par les chiens accompagnant les chasseurs dans la forêt. La galidie rayée est également en concurrence pour les ressources alimentaires avec la petite civette indienne (Viverricula indica) et les chats sauvages introduits par l'homme dans l'île pouvant causer une menace supplémentaire pour cet eupléridé.
La galidie rayée est actuellement considérée comme une espèce menacée. Elle est inscrite dans la catégorie Vulnérable (VU) sur la Liste rouge de l'IUCN.
Néanmoins, dans la mesure où peu d'informations sont connues sur cette espèce, leur population est susceptible d'être relativement importante. Cette mangouste a, en outre, été observée dans plusieurs parcs nationaux de l'île. D'autres études sur l'écologie de cette espèce peu connue sont nécessaires pour pouvoir la conserver et la protéger efficacement.
SOUS-ESPÈCES
Selon la classification actuelle, l'ITIS reconnaît deux sous-espèces de galidie rayée :