La première description scientifique de l'éléphant d'Afrique a été rédigée en 1797 par Johann Friedrich Blumenbach, qui a proposé le nom scientifique Elephas africanus. Loxodonte a été proposé comme nom générique pour l'éléphant d'Afrique par Frédéric Cuvier en 1825. Un auteur anonyme a utilisé l'orthographe latinisée Loxodonta en 1827. Cet auteur a été reconnu comme autorité par le Code international de nomenclature zoologique (ICZN) en 1999.
Elephas (Loxodonta) cyclotis a été proposé par Paul Matschie en 1900, qui a décrit trois spécimens zoologiques d'éléphants d'Afrique du Cameroun dont les crânes différaient par la forme de ceux des crânes d'éléphants collectés ailleurs en Afrique. En 1936, Glover Morrill Allen considérait cet éléphant comme une espèce distincte et l'appelait "éléphant de forêt". Des auteurs ultérieurs l'ont considéré comme une sous-espèce. Les analyses morphologiques et génétiques ont depuis fourni des preuves de différences au niveau de l'espèce entre l'éléphant de savane africain et l'éléphant de forêt africain.
En 1907, Richard Lydekker a proposé six sous-espèces d'éléphants d'Afrique en se basant sur les différentes tailles et formes de leurs oreilles. Elles sont toutes considérées comme synonymes de l'éléphant de savane africain. Une troisième espèce, l'éléphant d'Afrique de l'Ouest, a également été proposée mais doit être confirmée. On pense que cette lignée est isolée des autres depuis 2,4 millions d'années.
LES ESPÈCES
Selon la classification actulle, l'ITIS reconnaît deux espèces disctintes formant le genre Loxodonta :
*Éléphant de savane d'Afrique (Loxodonta africana)
C'est l'espèce africaine la plus connue. Elle se reconnaît grâce à ses oreilles plus longues et plus grandes que celles de son cousin, l'éléphant d'Asie. Les mâles et les femelles ont des défenses externes, et sont d'habitude moins poilus que leurs cousins asiatiques.
*Éléphant de forêt d'Afrique (Loxodonta cyclotis)
Cette espèce possède des oreilles généralement plus petites et plus circulaires que l'espèce l'éléphant de savane et des défenses plus minces et plus droites. Cet éléphant, moins connu en raison des obstacles écologiques et politiques, est plus difficile à étudier et à protéger. On le rencontre principalement en forêt dense d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest, mais se trouve aussi parfois en lisière de territoire forestier.
Les espèces disparues :
Entre la fin du XVIIIe et le XXIe siècle, les éléphants africains éteints suivants ont été décrits sur la base de restes fossiles :