La longueur totale du corps d'un adulte fait entre 60 et 85 cm avec une hauteur au garrot de 25 à 43 cm, ce qui en fait le deuxième plus petit cervidé au monde. Les mâles ont de courtes cornes pointues d'une dizaine de centimètres. Les yeux et les oreilles de cette espèce sont petits et la queue est très courte.
Similaire en apparence au pudu du nord (Pudu mephistophiles), le pudu du sud a un pelage court, brillant, brun rougeâtre à brun foncé, avec des parties inférieures et des jambes légèrement plus claires. Ses lèvres et l'intérieur de ses oreilles sont oranges. Contrairement au pudu du nord, les faons du pudu du Sud sont tachetés de blanc. Avec un corps rond et des pattes courtes, la forme basse du pudu méridional est similaire à celle de nombreux ongulés de forêt, qui est considérée comme une adaptation pour courir plus facilement à travers les sous-bois.
HABITAT
L'aire de répartition du pudu du Sud se situe dans les Andes inférieures du Chili et de l'Argentine. Il préfère la forêt pluviale tempérée avec un sous-bois dense et des fourrés de bambou, qui offrent un bon degré de protection contre les prédateurs. Cependant, il s'aventurera parfois dans des habitats plus ouverts pour se nourrir. Cette espèce est présente dans les hautes montagnes jusqu'à 1 700 mètres d'altitude, mais également à des altitudes beaucoup plus basses et le long de la côte.
ÉCOLOGIE
Le pudu du Sud est un animal herbivore dont le régime alimentaire se compose de feuilles d'arbres, d'arbustes, de pousses succulentes, d'herbes, de fougères, de fleurs, de bourgeons, d'écorces d'arbres et de fruits tombés.
Après une gestation d'environ 200 jours, la mère donne naissance à un seul petit. Le jeune cerf mesure alors 15 cm de haut et possède deux rangs de taches claires sur son pelage. Les jeunes pudus du sud sont sevrés à 2 mois, atteignent leur taille adulte à 3 mois et sont sexuellement matures à 6 mois pour les femelles et 8-12 mois pour les mâles. Ils restent avec leur mère vers l'âge de 8-12 mois avant de devenir indépendants.
Ce cerf est actif de jour comme de nuit, mais surtout en fin d'après-midi, le soir et le matin, lorsqu'il se nourrit. En raison de leur petite taille, les individus doivent souvent se tenir debout sur leurs pattes arrière ou sauter sur des troncs d'arbres tombés pour atteindre une végétation plus élevée. Le pudu du sud navigue à travers la végétation dense par un réseau de sentiers et de petits tunnels qui mènent à des aires d'alimentation et de repos dans leur domaine vital de 16 à 26 hectares. Des tas d'excréments sont souvent formés à proximité de ces sentiers, généralement près des lieux de repos.
MENACES
La principale menace pesant sur le pudu du Sud est la destruction de son habitat forestier tempéré pour l'élevage du bétail, l'exploitation forestière et d'autres développements humains. La fragmentation et la perte d'habitat par la conversion de la forêt en terres ouvertes et en plantations d'arbres exotiques posent un gros problème à la survie du pudu du Sud, tout comme les accidents de la route et la chasse. Les chiens domestiques peuvent également s'attaquer à ce petit cerf et transmettre des parasites, auxquels le pudu méridional est particulièrement sensible. Parmi les autres menaces qui pèsent sur ce petit cervidé figure l'introduction d'espèces exotiques, comme le cerf élaphe d'Europe, avec lequel le pudu est en concurrence pour se nourrir.
CONSERVATION
Le pudu du Sud est classé dans la catégorie Quasi menacé (NT) sur la Liste rouge de l'IUCN. Il est également inscrit en Annexe I de la CITES qui interdit tout commerce international de l'espèce.
Malheureusement, la chasse continue et constitue toujours une menace sérieuse. Heureusement, la population du Chili s'est stabilisée en raison d'une réduction du taux de destruction de l'habitat. Les populations de pudu existent dans un certain nombre de parcs nationaux, qui ont besoin de ressources suffisantes pour assurer la protection et créer des plans de gestion efficaces. Un programme international d'élevage en captivité a été mis au point pour le pudu méridional, mais il n'est pas encore prévu de relâcher des spécimens élevés en captivité dans la nature.